• 1984

    1984

    1984
    (Nineteen Eighty-Four)
    De : George Orwell

    2008 - Penguin

    Du même auteur :
    La ferme des animaux

    Challenge :
    50 livres à lire avant de mourir

    De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face.

    BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens.

    Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance.
    Seule comptait la Police de la Pensée.


    WAR IS PEACE
    FREEDOM IS SLAVERY
    IGNORANCE IS STRENGTH.

    Je sais enfin d'où vient le fameux "Big Brother" ! Encore une connaissance qui me permettra de mourir moins bête. Et comme je suis sympa, je vais partager mon savoir avec vous.

    Big Brother, c'est le chef du Parti. Il est au pouvoir, c'est son visage que l'on a placardé partout avec ses yeux si perçants qu'on a l'impression qu'ils nous suivent.

    The face gazed up at him, heavy, calm, protecting : but what kind of smile was hidden beneath the dark moustache?

    Dans sa société, il n'y a plus d'intimité. Les gens sont sous constante surveillance. On a inventé le "télécran" pour ce faire. Winston est familier avec cet appareil qui retranscrit toutes les informations tout en nous écoutant et nous surveillant. Impossible d'échapper à la vigilance de Big Brother, que l'on soit dans la rue, au travail ou chez soi.

    One does not establish a dictatorship in order to safeguard a revolution; one makes the revolution in order to establish the dictatorship.

    Quand on sait enfin la vérité sur l'origine de ce nom, on se rend compte du lien qu'il y a avec la fameuse émission de télé-réalité du même nom. Et personnellement, je ne pense pas que c'était très fin de leur part...

    Bien qu'étant une figure incontournable, Big Brother n'est pourtant pas l'homme sur lequel va se centrer l'histoire. On suit Winston, homme lambda qui n'a rien de bien particulier si ce n'est qu'il est capable de penser. Penser n'est pas interdit en soi, aussi longtemps qu'on a des pensées allant dans le sens de la société établie. C'est à dire : ne la contredire d'aucune façon. Si une pensée contre le Parti vient à traverser notre esprit, on commet un "toughcrime" (crime de la pensée).

    In Oceania there is no law. Thoughts and actions which, when detected, mean certain death are not formally forbidden, and the endless purges, arrests, tortures, imprisonments and vaporizations are not inflicted as punishment for crimes which have actually been committed, but are merely the wiping-out of persons who might perhaps commit a crime at some time in the future.

    La société de Big Brother contrôle tout et est véridique. C'est un point particulier très important. S'il déclare un fait, cela veut dire que ce fait a toujours été établi. Par exemple, s'il déclare qu'il y a moins de chômage et que les gens sont plus heureux, c'est véridique. Si, pour ce faire, il doit falsifier les statistiques de cette année et des années précédentes, il le fera. Et on ne parlera pas de falsification. Ce sera déclaré comme étant la vérité et que ça a toujours été ainsi.

    And if all others accepted the lie which the Party imposed - if all record told the same tale - then the lie passed into history and became truth.

    C'est d'ailleurs le travail de Winston, dans le département des archives. Pour convenir à toute déclaration du Parti, il doit sans cesse modifier tout autre journal, article... du passé afin que ce qui y est écrit soit en accord avec le présent.

    Tout cela est normal. Nous sommes en 1984

    The past was dead, the future was unimaginable.

    The past was erased, the erasure was forgotten, the lie became truth.

    Que devient Winston dans cette société, lui qui commence à avoir des pensées contradictoires avec les déclarations du Parti? Se cacher est la solution. Cacher son esprit, le verrouiller.

    Nothing was your own except the few cubic centimetres inside your skull.

    Avec Winston, on va réfléchir, on va espérer, on va rencontrer des gens avec la peur d'être pris à tout instant.

    Je tire mon chapeau à Orwell pour sa fin, car il m'avait fait envisager bien des possibilités, sauf celle qu'il a choisie.

    The horrible thing about the Two Minutes Hate was not that one was obliged to act a part, but that it was impossible to avoid joining in.

    J'ai aimé qu'Orwell prenne le temps de présenter cette société, son fonctionnement et la vie banale de Winston. On est ainsi réellement à l'intérieur.

    Ce que j'ai préféré, malgré tout, c'est encore l'annexe sur le "Novlangue" (ou Newspeak), cette langue qui a été conçue dans la société de Big Brother et qui est en pleine évolution. Un langage minimalisé au possible afin que les gens ne disposent plus des mots pour aller à l'encontre du Parti.

    It's a beautiful thing, the destruction of words.

    1984 est un livre qui reste en mémoire après l'avoir lu, c'est indéniable.

     


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  • Commentaires

    1
    Samedi 18 Avril 2015 à 22:17

    Un grand classique, je l'ai lu l'an passé, pour ma culture générale et je ne suis pas du tout déçue ! C'est intéressant et en même temps tu te dis : merde il a écrit ça il y a fort longtemps et pourtant, c'est toujours d'actualité !

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    2
    Vladimir
    Lundi 1er Juin 2015 à 16:39

    Ouais, on devrait toujours se méfier des types à moustaches..Staline, Pinochet, Hitler...Ca cache souvent une dictature!

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