• Le mois de mars n'a pas été terrible pou moi. Peu de lectures, à peine les premiers tomes de Sailor Moon terminés, La Tour Sombre en pause depuis le milieu du mois... Quelle catastrophe ! 

    Au niveau rédaction d'articles, ça ne vole pas plus haut. Le néant absolu. Aucune avance de prise. Rien. Nada. Un peu comme un grand mois de vacances à me changer les idées.

    Il y a des mois avec et des mois sans. J'espère juste que ça reviendra le mois prochain :)

     

     

    En Bref #13Coelacanth

     Kayoko Shimotsuki  ▌ 2012 - Soleil  ▌ 2 vol. (terminé)

    Une explosion détruit l’immeuble de Hisano quand elle n’est qu’une petite fille. Elle aurait dû s’y trouver, mais sur son chemin de retour elle est renversée par un garçon en vélo portant des vêtements pleins de sang. Il laisse derrière lui une pierre en forme d’écaille qu’Hisano garde comme porte-bonheur.
    Dix ans après, Hisano est lycéenne. Un de ses professeurs est assassiné et la police enquête. Un jeune homme qui possède le petit bijou en forme de poisson d’où provient l’écaille apparaît soudain. Peut-être... Peut-il voir les hallucinations qui tourmentent Hisano depuis longtemps ? Effectivement, tout est connecté...

     

    Coelacanth fait partie de ces titres qui sont entouré d'une aura particulière. L'atmosphère dépeinte dans cette histoire m'a enveloppé. Elle a quitté le livre pour m'atteindre. Peu de titres sont capable de me toucher de la sorte, de créer un tel sentiment en moi. Un sentiment que je peine à décrire, une sorte de nostalgie maladive?

    Hisano n'a plus rien. Seul le désespoir l'accompagne sous la forme d'un mouton. Je pensais au départ que ce mouton sans nom était réel avant de me rendre compte qu'il n'était qu'une représentation des sentiments d'Hisano. Cet animal aucunement effrayant et en apparence doux ose dire tout haut ce qu'elle a dans son coeur, ce qu'elle refuse d'accepter.

    Mais l'histoire ne se contente pas uniquement de suivre les sentiments d'une lycéenne. Un meurtre a été comis et une enquête est en cours. Enquête à laquelle sera inévitablement liée Hisano.

    Ce thriller va prendre une tournure inattendue quand Yukinari va croiser le chemin d'Hisano un soir d'hivers. Une rencontre hasardeuse qui va faire resurgir ce qui s'est passé 10 ans auparavant.

    À cela s'ajoute un graphisme élégant qui colle si bien à cette ambiance calme, silencieuse et triste.

    Une lecture que m'avait proposé Sakuramy et je l'en remercie :)

     

     

    En Bref #13Sora Log

     Kako Mitsuki  ▌ 2011 - Soleil  ▌ 4 vol. (terminé)

    J'aime tout : mes amies, le ciel, les couleurs...
    C'est en te rencontrant que j'ai compris qu'il pouvait y avoir plus de nuances dans le mot aimer.

    Hikaru est inscrite au club d'astronomie et adore le ciel. Un soir avant une séance d'observation, Hikaru tombe sur un drôle de garçon dans un parc, et prie pour le revoir un jour. Elle retombe sur Asô le lendemain même à l'école, mais apparemment il est connu pour être un élève à problèmes...?

     

    Cette romance lycéenne fait intervenir l'astronomie. Je n'en ai pas appris plus sur les étoiles et constellations car l'auteur ne creuse pas ce thème. En revanche, j'ai énormément apprécié cette omniprésence du ciel dans la narration. Hikaru étant une passionnée, elle comparera tout au ciel d'une façon ou d'une autre. C'est jolie, souvent poétique et ça enchante.

    Asô est le garçon à la mauvaise réputation qui se moque royalement de ce qu'on pense de lui, que ce soit vrai ou non. Hikaru est plutôt téméraire, imprévisible et passionnée par le ciel au point de ne pas toujours savoir ce qui se passe autour d'elle, faisant qu'elle ignore tout des bruits qui court au sujet d'Asô. Des personnages de shojo en somme assez normaux bien qu'attachants.

    J'ai apprécié leur histoire d'amour toute simple, dans le sens où il n'y a pas de disputes pour des broutilles ni des périodes de doutes ou de questionnements. Une agréable lecture.

    Les états du ciel sont les mêmes que ceux du coeur...
    Vastes, profonds, inestimables...

     

     

    En Bref #13Dix-huit et vingts ans

     Zhena & Yohan  ▌ 2012 - Clair de Lune  ▌ 2 vol. (terminé)

    A 18 ans, Donghwi est peu pressé de devenir adulte. De son côté, Yuni, malgré ses 20 ans, reste toujours une enfant. Tous deux vont se rencontrer grâce à des chats de gouttière et partager ce qu'ils ont de plus précieux.

     

    J'ai été amusée de constater que le titre original était Nineteen, Twenty-One (19 - 21). Un petit changement d'âge effectué pour coller à la majorité française, ce qui ne modifie en rien l'histoire.

    J'ai particulièrement aimé le sujet de cette histoire, à savoir le passage à l'âge adulte. Quand devient-on adulte exactement? Est-ce une question d'âge? Y a t'il autre chose?

    D'un côté, un personnage qui, par son âge, pense qu'elle devrait déjà être adulte et essaie donc de rattraper son retard, de finir ses études pour entrer dans le monde des grands. De l'autre, on a un jeune qui sort tout juste du lycée et qui profite du temps qu'il a à être encore "jeune" avant de devenir grand.

    Pour les aider tous deux, les chats sont là. Ce sera leur lien, un début, une aide à savoir où ils en sont et à évoluer.

    Une très belle histoire que voilà qui fait chaud au coeur.
    Si vous connaissez des titres similaires, je serai plus que ravie de les lire :)

     

     

    En Bref #13Kingyo Sou

     Yuki Fujitsuka  ▌ 2005  ▌ 2 vol. (terminé)

    Lors d'un festival durant ses vacances, Asuka entendit le son d'un tambour et tomba immédiatement amoureuse de celui qui en jouait. Cependant, il est sourd et s'est entièrement refermé sur lui-même. Une belle histoire d'amour va voir le jour.

     

    Alors qu'en ce moment, A Silent Voice est sur toutes les lèvres, je suis tombée par le plus pure des hasard (si si) sur Kingyo Sou, qui traite également de la surdité.

    L'histoire se déroule du point de vue d'Asuka, et non de Masami, notre sourd. Malgré tout, on peut découvrir ce que celà fait d'avoir quelqu'un qui n'entend pas dans notre entourage. Courageuse et persévérante, Asuka va se frayer un chemin jusqu'au coeur de Masami et entrer dans son monde, tenter de le comprendre. La communication est un point central et les possibilités sont nombreuses en dehors de la parole.

    Une histoire chaleureuse bien qu'oubliable

     

     

    En Bref #13Wish

    CLAMP  ▌ 1999 - Tonkam  ▌ 4 vol. (terminé)

    Par une belle nuit étoilée, Shuichiro Kudo, jeune chirurgien, sauve Kohaku des griffes d'un corbeau. Il s'agit en fait d'un ange envoyé sur Terre pour une mission précise. Pour le remercier, elle veut exaucer l'un de ses souhaits. Or, ce dernier n'a besoin de rien et le temps qu'il se décide, elle fini par s'installer chez lui. Mais le démon Koryu dont elle est le souffre-douleur n'est pas loin...

     

    Grâce à Kiba-chan qui m'a fait remarqué que dans Kobato, il y avait un clin d'oeil à Wish, je me suis mise à le lire. Et pas de regret du tout ! Déjà, ça me fait un titre de plus de lu des CLAMP. Rien que ça, ça me rend heureuse. C'est un peu comme une valeur sûre CLAMP, sûre de ne pas être déçue (jusque là).

    J'ai été un peu perturbé au début de lire des "il" pour désigner Kohaku, qui pour moi était sans nul doute une femme. Sauf que c'est un ange, et les anges sont asexués. Du coup, on peut aussi bien voir une relation homme-femme si on ne voit Kohaku que comme tel, ou une relation yaoi. D'autant plus que Kohaku est physiquement relativement androgyne.

    C'est une belle romance que nous offre CLAMP. Kudo est peu bavard, encore moins démonstratif. Pourtant de légers changements vont s'opérer.

    Vie paisible au départ, le temps rattrapera Kohaku, qui ne peut rester ainsi dans le monde des humains comme il/elle l'entend. D'autant plus que des problèmes occurrent dans son monde et celui des démons. Des problèmes qui l'affecteront directement alors qu'il/elle apprend tout juste ce qu'est l'amour.

    Pour le plaisir de comprendre les clins d'oeil qu'il peut y avoir dans Kobato, de lire un CLAMP de plus ou celui d'avoir une belle histoire, Wish est à lire.

     


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  • Matiens, go home !

    Martiens, go home !
    De : Fredric Brown

    2011 - Folio SF

    Enfermé dans une caban en plein désert, Luke Devereaux, auteur de science-fiction en mal d'inspiration, invoque désespérément sa muse - de toute évidence retenue ailleurs - quand soudain... on rappe à la porte. Et un petit homme vert, goguenard, apostrophe Luke d'un désinvolte "Salut Toto !".

    Un milliard de Martiens, hâbleurs, exaspérants, mal embouchés, d'une familiarité répugnante, révélant tous les secrets, clamant partout la vérité, viennent d'envahir la Terre. Mais comment s'en débarrasser?


    Si les peuples de la Terre n'étaient pas préparés à la venue des Martiens, c'était entièrement leur faute.

    Avec un résumé pareil, je m'attendais à une histoire drôle. Je dis bien drôle. Pas juste amusante mais drôle. Je m'attendais à rire ou au moins à sourire à plusieurs reprises. J'ai peut être bien ri une fois. Une seule.

    Je pensais manger un peu plus de Martiens, de ces êtres qui font vivre un enfer aux humains. Lire plus de blagues, de situations cocasses. Il y en a bien, juste pas assez à mon goût. Ou pas assez par rapport aux attentes que j'en avais.

    Leur seul but : tout savoir sur tout et se montrer aussi intolérable que possible.

    Pour autant, ce livre n'est pas ennuyeux. La preuve : Il m'a fallu moins de 24h pour le finir. En ce moment, ça relève de la prouesse !

    Si rapidement parce que le livre n'est pas si épais que ça, que les chapitres sont nombreux et, il faut bien l'avouer, ça se lit aussi facilement qu'on tartine du beurre (à condition d'avoir sorti celui-ci du frigo auparavant).

    L'auteur est allé plus loin que de simplement écrire une histoire cocasse où les Martiens seraient de vrais petits démons. Il va réussir, à mesure de la progression, à nous plonger dans l'incertitude tout en conservant son ton amusant qui lui est propre.

    Psychologiquement, les Martiens se ressemblaient encore plus que physiquement, mis à part quelques variations d'ordre secondaire (il y en avait quelques-uns qui étaient encore pires que les autres).

    Les Martiens, je les aime en tant que lectrice parce que je ne les subis pas. Ils sont petits, indisciplinés, ne savent pas tenir leur langue et arrivent à vous pousser à bout sans même déblatérer d'énormes vulgarités. Ils sont dégoûtant et vicieux. L'auteur les décrit en fait très bien lui-même :

    Mais tous, autant qu'ils étaient, se montraient acariâtres, arrogants, atrabilaires, barbares, bourrus, contrariants, corrosifs, déplaisants, diaboliques, effrontés, exaspérants, exécrables, féroces, fripons, glapissants, grincheux, grossiers, haïssables, hargneux, hostiles, injurieux, impudents, irascibles, jacasseurs, korriganesques. Ils étaient lassants, malfaisants, malhonnêtes, maussades, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, querelleurs, railleurs, revêches, ricanants, sarcastiques, truculents, ubiquistes, ulcérants, vexatoires, wisigothiques, xénophobes et zélés à la tâche de faire vaciller la raison de quiconque entrait en leur contact...

     Entre le petit Martiens de compagnie et le chat, mon choix et vite fait !

    Seuls les chats, passé les premières expériences, s'accoutumèrent à leur présence et la supportèrent avec un calme olympien. Mais les chats, comme chacun sait, ont toujours été des êtres à part.

     La fin est tout aussi appréciable que le reste du roman. L'auteur a su en faire une qui me permet de rajouter ce livre à la liste des livres avec un retournement à la fin. Pas aussi exceptionnel que d'autre, mais bien quand même !

    Une lecture très légère et rapide en somme, qui montre les Martiens sous un nouveau jour. Le tout garanti 0% romance !

     


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  • Pour ne pas changer mes bonnes habitudes anglaises, le facteur a dû me laisser un petit mot disant qu'il a essayé de me livrer un paquet. Oui. Je ne l'entends toujours pas cette sonnerie. Et je commence à suspecter fortement qu'ils n'essaient même pas de sonner deux fois. Ah ! Ces anglais !

    Qu'importe, le jour suivant, je me rends à la poste (car le jour même, c'est inutile, le paquet est encore dans la camionnette) et je récupère la boîte magique rempli de bonne humeur et qui fait sourire ! Merci liame pour cela !

    La grosseur du paquet n'importe jamais. Petit, moyen grand, large, plat, carré, rectangle... Je m'en contrefiche. Le simple fait d'avoir un paquet me rend heureuse. Rien que ça. Aussi parce que je sais qu'il contient quelque chose. N'essayez pas de m'envoyer un paquet vide.

    Que trouve-t-on dans celui-ci?

    Colis? Colis !

    Des mangas et un livre !

    Les deux premiers tomes de Petites mésaventures amoureuses, dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. Si le titre n'est pas exposé partout par les éditeurs et blogueurs, généralement, il passe totalement inaperçu pour moi. C'est donc le cas de ce titre !

    Sale journée pour Kanzaki : son copain l’a larguée et, à 23h dans le froid sur le pas de sa porte, elle découvre qu’elle a perdu ses clés. Et le double des clés est bien sûr resté chez son ex... Elle sera sauvée par son voisin du dessus, un célibataire un peu bizarre qui reste tout le temps cloîtré chez lui, qui passera par son balcon pour lui ouvrir la porte. Mauvaise idée, ce dernier s’invite désormais chez elle en passant par le balcon quand ça lui chante !

     Je suis en mal de romance en ce moment alors ça devrait en combler une partie ! Liame vise juste. Enfin, à condition que je vienne à bout de ma Tour... J'en suis à la moitié mais je peine vraiment à lire tant je manque de sommeil et mes semaines m'épuisent en ce moment. Je garde tout de même courage !

    Colis? Colis !

    Avec ceux-ci, j'ai eu le droit au magnifique Kushiel ! Le tome 3 ! Le plus horrible, dans cette affaire, c'est qu'en le voyant j'ai eu cruellement envie de me lancer dans la série, comme si la vue du livre avait appuyé sur un interrupteur dans mon cerveau disant "Lui, c'est le prochain. Je veux LUI et pas un autre". Et là, grand malaise. Désespoir profond. C'est dans ce genre de circonstance que je regrette amèrement de ne pas être tranquillement "chez moi" avec ma bibliothèque personnelle à disposition. Du coup, impossible de lire cette série dans l'immédiat. Impossible même dans un futur proche. Au plus tôt, cet été. Au plus tôt !

    En attendant, je vais noyer ma peine dans ma Tour, histoire de terminer le tome 5. Je peux vous dire qu'une fois qu'il sera mis de côté, ce sera la fête dans ma tête. Je vais me plonger dans du manga à fond les ballons ! Mwahahaha !


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  • En tant que lecteur, chacun a ses petites habitudes. Un bon fauteuil, un thé ou café, une collation, un chauffage, une cheminée, des chaussons, un bout de gazon sous le soleil... Chacun ses petits trucs. Ses indispensables.

    Un des miens est passe partout. Il est coloré, petit, discret, tient dans une main et surtout dans une poche. Je ne le sens même pas quand je m'assoie dessus ! L'idéal, non?

    Le seul défaut que je lui trouve, c'est qu'il est payant. Mais pas cher non plus.

    L'objet en question? Le post-it !

    On connait tous la bête et on peut gérer son défaut. Ce n'est pas le paquet de post-it qui fera un trou dans notre portefeuille. À condition de s'en tenir à un seul. Si vous dévalisez le rayon, forcément....

    J'en ai toujours sur moi. Dans la poche de mon blouson, dans mon sac à main, dans la poche de mon pantalon, dans mon sac de lecture, sur ma table de nuit... partout, partout ! Pour autant, je n'ai qu'un paquet à la fois. Il se balade d'un endroit à un autre en fonction des besoins. Et je ne le perds même pas ! Si ça ce n’est pas une prouesse.

    Les post-it, c'est ma vie

    Le post-it, ce n'est pas le nouveau marque-page à la mode. Même si ça peut avoir cette utilité. Pour moi, c'est un marqueur de citations. À cet instant, une grande lumière s'allume dans vos esprits : c'est ainsi que je peux mettre des citations dans mes chroniques !

    On a beau être à l'ère du tout numérique où notre ami Google peut tout trouver, je n'ai absolument pas envie de m'enquiquiner à chercher avec son aide des citations sur les livres que j'ai pu lire. Déjà, il faudrait trouver des sites de citations. Ensuite, il faudrait y trouver LE livre que j'ai lui ; puis les phrases en question doivent me plaire. Beaucoup de paramètres pour beaucoup de temps à passer dans la seule perspective d'égayer mes textes.

    Mes post-it, je les aime. Dès qu'un passage me plait, je sors cet outil ultra-moderne qui fait concurrence à Google et je le colle. Et toc ! 1h de moins de perdu à chercher sur Google. Ça m'aura pris juste une seconde au cours de ma lecture. Alors, c'est qui le plus rapide?

    Et même si mon livre déborde de post-it, je ne suis pas perdue. Le papier magique est placé à la ligne même où le passage commence, ce qui explique le magnifique dégradé un peu fouillis qu'on peut apercevoir sur les photos. Un coup en haut, un coup en bas, une fois sur la page de droite, puis celle de gauche... C'est facile d'utilisation, ça n'abîme pas le papier, ça se décolle sans laisser de marque ni déchirer. La meilleure technologie qui soit, je vous le dis.

    Les post-it, c'est ma vie

    Généralement, les livres s'empilent de la sorte. Je les entasse une fois finis, les post-it bien en évidence. Lorsque la motivation s'infiltre en moi, je me mets dans l'idée de libérer mes bouquins de leurs arcs-en-ciel. Puis je les regarde et me dis que ça peut bien attendre. Il arrive quand même un jour où je m'y mets, un jour où je me dis "aller, hop, aujourd'hui c'est le ménage des post-it".

    Le post-it a beau être super fashion, il ne reste pas dans le livre. Sa durée de vie est limitée. Lorsque le jour de leur fin arrive, je relis tous les passages marqués et recopie ceux encore intéressant dans un carnet. Car c'est bien là le problème des citations : parfois, hors de leur contexte, elles n'ont plus aucune valeur. Le dilemme du "je garde ou pas?" résolu, le petit bout de papier s'envole vers d'autres cieux.

    Je réalise alors un deuxième défaut au post-it : Ils ne sont pas réutilisables ! Créateur du post-it, si tu m'entends, j'attends avec impatience cette évolution.

    En attendant, je vais continuer à les coller par dizaines sur les pages. J'ai beau ne pas être une lectrice compulsive, côté post-it, je me défends pas mal.

    Donc si vous croisez une fille qui lit un livre plein de post-it, y a de fortes chances que ce soit moi ;)


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  • Orgueil et préjugés
    De : Jane Austen

    2004 - 10/18

    De la même auteure : 

    Northanger Abbey

     

    Challenge :
    50 livres à lire avant de mourir

    Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage: l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.


    Après plusieurs lectures que je qualifierai de "contemporaines", une joie immense m'a traversé en ouvrant Orgueil et préjugés. Il ne faut pas se leurrer : c'est beau. Le style est merveilleux, le vocabulaire utilisé un régal. Je n'ai rien contre les romans d'aujourd'hui. Je regrette juste parfois qu'ils emploient un langage trop "familier" ou trop "banal". Plus aucune recherche littéraire. Parfois, ça me manque de lire un bon roman bien écrit. Jane Austen répond sans problème à ce type d'attente. Alors, envie d'une belle plume?

    La vanité et l'orgueil sont choses différentes, bien qu'on emploie souvent ces deux mots l'un pour l'autre ; on peut être orgueilleux sans être vaniteux.

    Et si on couplait l'écriture à l'histoire en elle-même? Quel genre d'équation on obtiendrait?

    - Ceux qui ne changent jamais d'opinion doivent naturellement veiller à juger du premier coup sans se tromper.

    Élément principal de cette opération : Elizabeth. C'est une jeune femme. Je suis une jeune femme. Rapprochement facile, non? Ce paramètre joue. J'accroche énormément à un personnage principal me ressemblant et si en plus elle est dotée d'un fort caractère, j'ai touché le gros lot. Avec Lizzy, j'ai eu le premier prix de la loterie ! Elle est intelligente, elle arrive à tourner ses phrases afin de lancer des piques ou faire part de son mécontentement certain sans pour autant être agressive (à l'exception de sa fameuse réponse à la proposition de Darcy). Elle est aussi courageuse et fière d'elle-même. Si elle ne l'était pas, elle n'aurait pas pu posséder cette prétention de refuser des demandes en mariage au vue de sa situation.

    - Vous vous trompez tout à fait ; mes réflexions étaient d'une nature beaucoup plus agréable : je songeais seulement au grand plaisir que peuvent donner deux beaux yeux dans le visage d'une jolie femme.

    Pour tout cela et bien plus, j'admire Elizabeth. Elle a beau être celle concerné par les "Préjugés" du titre, elle n'en reste pas moins ouverte d'esprit, tâche qui est plus ou moins difficile selon le contexte. Ce type de personnage est comme un modèle pour moi. Je regrette de ne pas avoir fait sa rencontre plus tôt !

    Ne me prenez pas pour une coquette qui prendrait plaisir à vous tourmenter, mais pour une personne raisonnable qui parle en toute sincérité.

    Et Darcy ! Ce cher Mr Darcy !

    - Il est certain que, de ces deux hommes, l'un possède les qualités et l'autre en a l'apparence.

    Je n'en suis pas tombée follement amoureuse. Charmée, je le suis. Je ne pouvais rester totalement indifférente à un tel homme, surtout lorsqu'on apprend à le connaître. L'orgueil est son défaut premier. Un défaut qu'il peut bien se permettre d'avoir et qu'il arrive à justifier auprès du lecteur. Quel charisme ! Peu bavard, mystérieux, pas si présent que cela, je ne cessai pourtant d'attendre après lui. J'avais hâte de le retrouver.

    Il lui arrivait souvent de rester dix minutes sans ouvrir la bouche, et, quand il parlait, il semblait que ce fût par nécessité plutôt que par plaisir.

    Leur histoire d'amour est belle à faire rêver. Non pas pour le côté "Elle est d'un statut social plus bas que le sien pourtant ils sont ensemble". Plutôt parce qu'ils prennent le temps. Alors qu'aujourd'hui tout est instantané et rapide, ces personnages laissent le temps s'écouler, le temps à leurs sentiments de mûrir, de grandir. Et c'est tout à fait normal dans leur société.

    [...] puisque nous voyons tous les jours que les jeunes gens qui s'aiment se laissent rarement arrêter par le manque de fortune, comment pourrais-je m'engager à me montrer plus forte que tant d'autres en cas de tentation? Comment, même, pourrais-je être sûre qu'il est plus sage de résister?

    Pour autant, le roman n'est pas lent ou ennuyeux. Il est passionnant. Je réalise que c'est un livre que je garderai toute ma vie dans ma bibliothèque (je changerai juste l'édition, histoire d'en avoir une toute belle !)

    Mettez-vous à l'école de ma philosophie, et ne retenez du passé que ce qui peut vous donner quelque plaisir.

     


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