Titre : A Lollypop or a Bullet Autre : Satou Kashi no Dangan wa Uchinukenai Auteurs : Iqura Sugimoto & Kazuki Sakuraba Type : Seinen Genre : Psychologie, Thriller Statut : Terminé Volumes : 2 Année : 2011 Editeur : Glénat Prix : 7,60€ Nagisa déprime dans sa campagne. Tout ce qu'elle désire, c'est s'enrôler dans l'armée. Un beau jour, une nouvelle étudiante débarque dans son village, mais aussi dans sa classe. Elle s'appelle Mokuzu et prétend être une sirène.

Particulier. C'est le mot qui caractérise le mieux ce manga. Vraiment. Que ce soit par les métaphores des "balles" ou des "sucreries" qui sont le titre même de l'histoire ou par celles-ci, il y a de quoi être marqué.

Sur ces deux volumes, on se retrouve dans une quête constante du vrai et du faux. On se demande qui croire, que croire, ce qui se passe réellement. Tout se fait au travers de Nagisa, notre "narratrice", personnage principal humain. Face à elle, Mokuzu, nouvelle arrivante dans le coin, qui prétend être une sirène. Déjà on part sur un élément louche. Est-elle une sirène ou pas? Comme on est avec Nagisa, une humaine vraiment humaine, sa réaction est de croire que la fille en face est totalement cinglée. Normal. Sauf que comme on ne se trouve pas dans la tête de Mokuzu, on ne sait pas. Et puis elle est tout le temps avec sa bouteille d'eau. D'entrée de jeu, ses camarades remarquent son nom et demandent si elle est la fille du célèbre chanteur. Elle répond non. On apprend ensuite que si. A l'inverse, plus tard, quand Nagisa la croisera au magasin cherchant un objet particulier, elle lui demandera pourquoi. Sa réponse, trop étonnante, trop "grosse" pour être vrai, l'est en fait réellement... C'est une quête constante de la vérité, tout au long des deux volumes. Je n'ai fait qu'osciller dans les deux sans savoir vers lequel pencher réellement à cause des éléments qui se rajoutaient à chaque fois.

On a quand même le fin mot de l'histoire au bout de celle-ci, au deuxième tome. Néanmoins, la question des lapins n'est toujours pas résolue. On se doute de l'issue finale, mais elle n'est pas clairement évoquée dans le récit, ce que je regrette un peu. Par rapport à ce passage sur les lapins, une autre chose m'a plutôt choqué : Kanajima. Lorsqu'il va se prendre des coups sa réaction va être... déroutante. J'ai tout simplement été scotchée sur l'image, je n'en revenais pas. C'est un collégien quoi !

Au travers de tout cela, Nagisa évoque souvent l'idée de "vraies balles" et de "balles en sucre". Ça fait écho au titre même, A Lollypop or a Bullet. Un face à face entre la réalité et l'illusion, l'imaginaire. Un peu de "poésie" que j'ai mis un moment à comprendre. J'ai toujours eu du mal avec ce qui est subjectif il faut dire. Avec cela et la présence de Mokuzu, Nagisa va réaliser que sa vie n'est rien, qu'elle n'est absolument pas aussi misérable qu'elle le croit, que la réalité est tout autre.

Deux tomes, quand on se rend compte de l'ampleur de l'intrigue, ça peut paraître bien peu. L'auteur a bien tiré son épingle du jeu pour s'en sortir. Je n'ai absolument pas ressenti le besoin d'en avoir davantage ou d'avoir un manque à un moment donné. Tout est suffisamment détaillé, l'intrigue est particulièrement bien menée tout du long et même le dénouement ne m'a absolument pas semblé abrupt. C'était juste magnifique.

J'ai vraiment eu du mal avec le premier volume. Du mal à accrocher, à me plonger dedans entièrement. Puis, sur la fin (ou avant), lorsque plusieurs éléments furent donnés, je m'immisçais. Je tenais absolument à connaître la suite des évènements tant l'histoire est prenante.

A Lollypop or a Bullet est une histoire fascinante. Je regrette que ce ne soit pas plus connu que ça. Je le recommande fortement à tous, que vous soyez fan de thriller ou non. Laissez-vous tenter. Ce n'est que deux petits volumes. Pas grand-chose en soi. C'est, je pense, une lecture qui marque inévitablement. J'en garderai forcément un souvenir tant il m'a bouleversé.