• La Loi du Talion - Première Partie
    De : Mickaël Baudoin

    2014 - Editions Boz'Dodor
    1 vol. (en cours)

    Heroic Fantasy

    On m'appelle Coryphé. Je suis un danseur de mort qui valse avec les âmes défuntes. Elles guident ma lame, entraînent mes pas au fil d'une oraison funèbre que seuls les initiés du cercle macabre perçoivent.
    Je suis aussi un Déshérité, un banni dont la véritable identité est enfouie dans les méandres parcheminés du Recueil des Oubliés. Malgré l'animosité de mon peuple, la haine même qu'ils éprouvent envers ce que je représente, je dois prendre part au conflit nous opposant à nos anciens esclaves, ces sauvages venus du continent de l'Est. Peut être y gagnerai-je enfin la reconnaissance que ma famille m'a toujours refusée?


    Livre lu grâce au partenariat avec Lecture Imaginaire. Encore une fois, merci à Mickaël Baudoin pour m'avoir permise de découvrir son livre :)

    À l'ouverture du livre, mon attention fut attirée par la mise en page particulière du livre. Les marges sont étroites et les espaces entre les titres et le début du texte sont minces, le titre étant coincé tout en haut de la page. Intriguant au premier abord, mon esprit pense immédiatement à des raisons économiques. Quoiqu'il en soit, lors de la lecture, aucun problème particulier n'a surgit face à cette mise en page. Malgré tout, il y a des espaces entre les différentes parties et à chaque fois que nécessaire. J'ai seulement dû ouvrir un peu plus grand mon livre qu'à l'habitude pour voir ce qui était écrit au milieu avec les marges étroites. Rien de bien difficile donc.

    Notre liberté coule dans nos veines aussi sûrement que la haine pour notre peuple se déverse dans leurs coeurs.

    Dans les premières pages, on trouve un glossaire des personnages. J'ai alors craint de me perdre dans la lecture avec tous les noms par la suite. Après tout, un glossaire n'est pas mis par hasard. Fort heureusement, l'auteur a bien su mener sa barque, rendant le glossaire quelque peu inutile à la lecture du premier volume. Les personnages et lieux sont bien présentés lorsque les noms apparaissent dans l'histoire et l'auteur n'hésite pas à répéter l'information par la suite. Je n'ai donc pas eu besoin une seule fois d'aller me reporter au glossaire. Pour le prochain tome, en revanche, je ne doute pas qu'il soit utile, étant donné que du temps aura passé et que ma mémoire n'aura plus des informations aussi nettes sur chaque personnage.

    Ils ont voulu nous asservir jadis. Ils seront nos esclaves demain.

    Ce qui marquera sans doute les esprits dans ce roman, c'est le style de l'auteur. Alors qu'aujourd'hui l'écriture a tendance à être "commune", dans le sens où le langage courant et même parlé est utilisé librement dans les ouvrages, Mickaël est revenu à une écriture un peu plus soutenue, une écriture qui encense la langue, qui permet de jouer avec les mots, de faire fleurir une multitude d'images et de métaphores.

    Du côté de l'histoire même, j'ai beaucoup accroché à cet univers 100% heroic fantasy. J'ai vu les elfes sous un nouveau jour grâce à La Loi du Talion. J'ai également pu découvrir une nouvelle forme de magie, ou plutôt une nouvelle façon de lancer des sorts.

    À quoi bon blâmer ces exilés des fautes de ceux qui les avaient châtiés?

    Je suis particulièrement intriguée par la présence des Déshérités, ces elfes qui ont en quelque sorte été bannis, rejetés des leurs, exilés... On en parle peu dans ce premier volume, se contentant de présenter ce qu'ils sont, comment on devient un Déshérités et ce qui se passe alors pour eux.

    J'ai tout autant apprécié le fait de me retrouver partout à mesure que l'histoire avançait. Bien que Coryphé soit le personnage principal, on se retrouve en compagnie de bien d'autres sans pour autant que le danseur de mort ne soit présent auprès d'eux. J'ai trouvé cela très intéressant d'avoir finalement une même scène, une même action, perçue de différentes façons, avec des points de vues différents. Je pense en particulier à la bataille sur l'île, lorsqu'on est avec les attaquants mais également avec les défenseurs d'un chapitre à l'autre.

    Était-ce une ombre aperçue dans l'encadrement de cette fenêtre ou l'imagination que la peur, terre fertile, pouvait faire germer dans l'esprit de combattants aguerris?

    Inévitablement, le premier tome n'étant pas si long que ça et possédant de nombreux changements de personnages, on s'attache peu à ces derniers. On les rencontre, on fait connaissance sans pour autant qu'un lien ne se crée avec eux. En poursuivant l'histoire je pense que cela changera.

    Je pourrais reprocher à l’auteur d’être par moments un peu répétitif ou d’en faire trop au niveau des descriptions, mais j’ai eu l’impression que l’écriture évoluait au cours de la lecture sur ce point. Alors qu’au début, pour présenter la capitale elfique et les quatre maisons, les descriptions étaient longues et se ressemblaient, arrivée à la ville portuaire avec son manoir, les descriptions étaient bien moins lourdes à la lecture.

    Un Elfe mortel, tel un de ces sauvages qu'il marchande à bon prix... Quelle honte !

    En fin de compte, La Loi du Talion est un très bon premier tome pour un premier roman. L’auteur s’en sort très bien et quiconque aime un tant soit peu la langue française devrait trouver son bonheur dans ce style d’écriture. L’histoire est par ailleurs tout aussi bonne, elle se lit très rapidement sans connaître de grandes lourdeurs, l’action étant majoritairement présente. Je le recommanderai donc à ceux qui aiment la pure heroic fantasy.

     


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  • La Sélection T3 : L'Elue

    La Sélection T3 : L'Elue
    De : Kiera Cass

    2014 - Robert Laffont
    3 vol. (terminé)

    SF - Dystopie

     

    Voir aussi :

    La Sélection T1
    La Sélection T2

    Une seule candidate sera couronnée

    Trois cents ans ont passé et les Etats-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illeà, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.

    La Sélection a bouleversé la vie de trente-cinq jeunes filles. Déchirées entre amitié et rivalité, les quatre candidates encore en lice resteront liées par les épreuves qu'elles ont dû surmonter ensemble. Entre les intrigues amoureuses et celles de la cour, c'est une lutte de tous les instants pour demeurer fidèles à leurs idéaux.
    America n'aurait jamais pensé être si près de la couronne, ni du coeur du Prince Maxon. À quelques jours du terme de la compétition, tandis que l'insurrection fat rage aux portes du Palais, l'heure du choix a sonné. Car il ne doit en rester qu'une...


    La Sélection se termine avec ce troisième volume tout juste sorti en librairie. Un tome que j'ai particulièrement attendu après ma légère déception au tome précédent.

    J'ai réalisé, avec ce dernier volet, qu'il s'agit d'une trilogie orientée sur l'amour, et plus particulièrement la Sélection. Je l'avais quelque peu perdu de vue au tome précédent, lorsqu'on a découvert le contenu des carnets de Gregory Illéà.

    Si tu ne veux pas de la couronne, alors tu es celle qui la mérite le plus.

    Maintenant je le sais, et je vous le fais savoir : La Sélection ne se concentre que sur l'évènement qu'est la Sélection. Ce qu'il y a autour, c'est accessoire, c'est un peu du bonus. On distille des éléments, on les survole à peine mais on ne le développe pas car ce n'est pas vraiment le but de la série.

    Ainsi, alors que je me faisais une joie d'en connaître davantage sur l'histoire d'Illéa par les graines semées dans L'Elite, je n'ai pas appris grand chose. Tout du moins, pas plus que ce qui fut déjà donné.

    Toute ma vie est en train de me glisser entre les doigts.

    Par contre, les renégats sont beaucoup plus présents et l'auteur a pris la peine de nous en parler quelque peu. Tout du moins, une partie d'entre eux. J'ai beaucoup apprécie en savoir plus sur ces renégats, connaître enfin leurs motivations, ce qu'ils recherchaient et qui ils étaient. Dans l'ensemble, Kiera Cass répond a bien des questions sur ce point, bien que de nouvelles peuvent naître sans qu'une réponse ne soit forcément abordée (selon les questions que vous allez vous poser par la suite).

    Du côté d'America, on apprend qu'elle a mis de l'ordre dans ses sentiments. Elle a réalisé qui elle aimait, ce qu'elle voulait vraiment et va tout faire pour y parvenir. Elle est décidée, elle est déterminée : elle se battra.

    Nous voilà toutes les quatre accrochées l'une à l'autre, comme une chaîne humaine. La perfectionniste, la fiancée idéale, la diva... et moi.

    Malgré cela, sa vie sentimentale ne sera pas facile. La Sélection est encore en cours et ne se terminera pas aussi facilement. Elle devra donc faire face aux autres sélectionnées et continuer de vivre au château avec ce que cela implique (des journées à passer au boudoir, une tenue correcte, pas de propos déplacés...).

    J'avais eu tendance à perdre de vue le monde dans lequel évoluait America en étant absorbée par un premier volet et déçue par une second. Ce dernier tome m'a remis les idées en place et j'ai pu prendre pleine mesure de leur environnement, de tout ce qui se mêlait, comme si différentes époques s'étaient rencontrées.

    Quand tu seras digne du titre de roi, tu pourras prétendre à tenir ce rôle.

    Finalement, avec ce dernier tome, j'ai moi-même pris le temps de me poser par rapport à la trilogie et de réaliser ce qu'elle était dans son intégralité. J'ai pris le temps de voir America changer, tandis que Maxon semble plutôt égal à lui-même depuis le début. Je me suis réconcilié avec Aspen, alors qu'America m'a légèrement ennuyé une à deux fois. Et malgré une fin un peu précipitée où tout se résout en deux coups de cuillères à soupe, je n'ai pas un mauvais souvenirs de la trilogie. Mais je n'ai pas été assez captivée pour avoir envie de continuer un peu plus dans cet univers en lisant le hors série : Le Prince & Le Garde.

     


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  • La Sélection T2

    La Sélection T2 : L'Elite
    De : Kiera Cass

    2014 - France Loisirs
    3 vol. (terminé)
     

    SF - Dystopie

     

    Voir aussi : 

    La Sélection T1
    La Sélection T3

    Elles étaient 35 candidates
    Elles ne sont plus que 6

    Trois cents ans ont passé et les Etats-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illeà, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.

    La Sélection de trente-cinq candidates s'est réduite comme peau de chagrin, et désormais l'Elite restante n'est plus composée que de six prétendantes. L'enjeu pour ces jeunes filles? Convaincre le Prince Maxon, le Roi et la Reine ses parents, qu'elles sont les mieux à même de monter su le trône d'Illéà, alors que deux factions de rebelles veulent faire tomber la monarchie.
    Pour America Singer, demeurer au palais est encore plus compliqué : ses sentiments envers Maxon viennent se heurter à l'amour qu'elle éprouve depuis l'enfance pour Aspen, garde royal qu'elle croise tous les jours dans les galeries, et à son sens aigu de la justice trop souvent déçu par les décisions royales...
    Entre intrigues de cour, dilemmes tragiques et loyautés divisées, America navigue à vue dans la tourmente, en quête du déclic qui changera à jamais le cours de sa vie...

    Tout jeu comporte des règles, et les règles sont faites pour être transgressées.


    Après n'avoir pu fermé l'oeil de la nuit sans être venue à bout du premier tome, il me tardait grandement d'avoir le second entre mes mains. Un peu d'attente fut nécessaire, mais la joie était bien là !

    Une joie de courte durée malheureusement car je n'ai pas autant apprécié ce second volet que le premier. Ils sont bien différents l'un de l'autre ! A la fin du premier volume, je pensais que l'esprit d'America était bien clair, qu'elle était décidée sur ses sentiments. Elle venait de remettre un peu Aspen à sa place pour qu'il arrête de venir s'infiltrer dans sa chambre. Quelle grande joie ce fut ! Je jubilais, me disant qu'il était temps qu'elle lui remette les pendules à l'heure à ce type !

    L'amour, c'est une peur qui donne des ailes.

    Car, je l'avoue, je ne porte pas grandement Aspen dans mon coeur. Il a ses qualités et ses défauts, mais il a un discours un peu macho. Monsieur est l'homme et doit être celui qui subvient aux besoins de sa famille et de sa femme. Il doit être l'homme de maison et être celui qui nourrit sa famille, être le plus haut membre. C'est parce qu'il n'était pas tout ça qu'il a rompu avec America. Et maintenant qu'il est soldat, monsieur veut revenir parce qu'il a de l'argent... !

    Je pensais donc voir America prendre du bon temps avec Maxon pendant tout le tome. Je pensais que c'était décidé. Ou, en tout cas, qu'elle avait bien rayé Aspen de sa vie. Il n'en fut rien. Le second volume suit America qui ne fait qu'osciller entre l'un et l'autre, ne sachant plus vraiment où donner de la tête et où en sont ses sentiments.!

    En tant que lectrice, je me suis également sentie perdu dans son coeur. Je n'y comprenais plus grand chose. Par moment, j'avais même l'impression qu'elle n'en aimait aucun, que ce qu'elle éprouvait pour ces deux hommes n'était pas de l'amour à proprement parler. De ce fait, je ne sais pas réellement à quoi m'attendre pour le troisième volume, même si j'espère qu'il remontera le niveau.

    Je mets quiconque au défi de réussir à tirer un trait sur son premier amour...

    Car, ce qui m'a surtout déplu, c'est qu'il ne se passe pour ainsi dire rien dans ce second tome. L'univers a été mis en place, on sait que des attaques ont lieu sur le château de façon assez irrégulière bien que fréquemment. Il va y en avoir d'autres sans que de grandes informations circulent pour qu'on puisse savoir ce qui se trame derrière les murs du château.

     
    On va apprendre très peu de choses sur l'histoire d'Illeà (ce qui fut à mon sens le grand intérêt de ce tome, bien que les informations données soient minimes) ou sur les Nordistes et Sudistes. Il ne se passe pas rien non plus, car la part belle est faite au coeur vacillant d'America. Mais du coup, rien n'avance. L'histoire stagne pendant tout le tome, pendant qu'elle essaie de mettre en ordre ses sentiments.
     
    Un second tome qui n'est pas inintéressant mais qui est nettement moins bien que le premier car l'histoire fait du sur place.

     


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  • La Sélection T1
    De : Kiera Cass

    2013 - France Loisirs
    3 vol. (terminé)

    SF - Dystopie

     

    Voir aussi :

    La Sélection T2
    La Sélection T3

    35 candidates.
    1 couronne.
    La compétition de leur vie.

    Trois cents ans ont passé et les Etats-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illeà, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.

    Elles sont trente-cinq jeunes filles : la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de pailletes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône.
    Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieur. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras...
    Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés....

    Tout jeu comporte des règles, et les règles sont faites pour être transgressées.


    La Sélection est un événement qui permet à quantité de jeunes filles d'espérer se faire connaître et/ou vivre mieux. Dans le monde, les classes sociales sont regroupées en numéros allant de 1 à 8. La classe Un regroupe la famille royale alors que les Huits sont les SDF. America et sa famille sont des Cinqs, des artistes qui arrivent à peine à réunir assez d'argent pour survivre. Aussi, lorsque sa mère apprend que sa fille a la chance de pouvoir participer à La Sélection, elle y voit là une occasion inespérée pour vivre mieux.

    La Sélection n'a pas lieu tous les ans, ni tous les dix ans. Il n'y a rien de régulier à cet événement. Toutes les femmes du pays n'ont donc pas eu la chance de pouvoir un jour tenter d'y participer. Cette année, pourtant, elle a lieu, cette compétition entre toutes les jeunes filles du pays pour tenter de gagner le coeur du Prince.

     Sentimentalement, vous serez liée au prince Maxon, et à lui seul. Si l'on vous surprend à correspondre avec un jeune homme à l'extérieur du palais, ou en conversation intime avec quelqu'un d'autre, ce comportement sera considéré comme une haute trahison - et passible de la peine de mort.

    America va se retrouver dans cette compétition exclusivement féminine alors qu'elle n'en a pas envie. Et pour cause, juste avant d'entrer dans le château où elle se retrouvera coincée avec les filles et le Prince, elle essuie une déception amoureuse. Sa première déception. Celle de son grand amour. Comment avoir envie de se battre pour un homme que l'on ne connait même pas lorsqu'on a le coeur brisé? Comment peut-on même ne serait-ce qu'éprouver de l'intérêt pour un homme lorsque l'amour vient de nous décevoir?

    Voici l'homme qui va prendre en main notre pays ; quelques larmes, et il est pris de court. À mourir de rire.

    De Maxon, elle est désintéressée. Seulement, elle doit rester dans la course pour des raisons financières, pour sa famille. Honnête et franche de nature, elle ira immédiatement le faire savoir au Prince qui s'en retrouvera quelque peu désarçonné. D'autant plus qu'America lui propose carrément un marché ! Etant donné qu'elle ne fait plus vraiment partie des concurrentes en compétition, elle lui propose de devenir son allié au sein des filles afin de lui raconter ce qui peut se passer.

    Tout le monde semble croire que l'amour se résume à la beauté - à juste titre, peut-être.

    Autant dire que c'est du jamais vu de voir une belle fille qui a la chance d'entrer dans La Sélection de se mette immédiatement hors compétition en faisant un marché pour rester malgré tout dans le château afin de profiter de quelques petits avantages.

    Bien entendu, ça ne durera pas. La vie au château ne sera pas aussi simple que cela. La Sélection a lieu, ce qui signifie que des filles doivent partir au fur et à mesure et, bien que le Prince soit celui qui décide et qui a, semble-t-il, le dernier mot, ce n'est pas tout à fait vrai. Les pressions de son père le Roi, des autres pays et du peuple existent...

    America devra donc malgré tout réussir à garder sa place au château sans pour autant être une de ces filles qui ne rêvent que du Prince. Et si tout venait à changer malgré tout?

     La musique de trente-cinq paires de talons qui martèlent les marches en marbre m'évoque un mille-pattes très chic qui fait des claquettes.

    Après tout, elle fait partie de ces rares filles qui sont issues d'une caste basse, ce qui peut aussi bien être une chance que se retourner contre elle selon les circonstances. De plus, elle a un fort caractère, très différent des autres filles. Elle est franche, elle est pleine de vie, elle a tendance à mettre tous les êtres humain au même niveau sans se soucier des rangs... Et elle est pleine de surprises !

    J'ai totalement adoré ce premier tome. Il m'a coupé la faim, le sommeil, la soif ou tout autre chose qui aurait nécessité que je pose le livre quelques instants. Maxon a réussi à me charmer, America a su m'amuser et on en apprend aussi un peu plus sur le contexte d'Illea, et notamment la vie au château, qui n'est pas aussi paisible que ce qu'on peut croire de l'extérieur.

    Cela ne me dérange pas d'avoir perdu ; ce qui m'embête, c'est d'avoir raté l'occasion de mettre un pantalon.

    Sachez aussi que ce tome 1 ne répond pas à beaucoup de questions. À la fin, on est un peu coupé en plein dans notre élan à la façon d'Hunger Games. On a donc affaire à une histoire en trois tomes pensée comme un tout. Impossible de s'arrêter uniquement au premier !

     


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  • Conseillé par Pisst

    Dragon Déchu

    Dragon Déchu

    De : Peter F. Hamilton
    Editeur : Bragelonne

    Genre : Science fiction

    Enfant, Lawrence Newton rêvait de devenir pilote de vaisseau. Malheureusement, au XXIVe siècle, l’âge du vol spatial touche à sa fin… et Lawrence se retrouve, vingt ans plus tard, sous les ordres des megacorps, les dernières à détenir des vaisseaux spatiaux.
    Désormais sergent, il est envoyé avec son bataillon sur un autre monde pour ce que ses employeurs appellent cyniquement un « retour sur investissement ». Comprenez, un acte de piraterie pur et simple…
    Lors d’une patrouille à la surface, Lawrence apprend l’existence du temple du dragon déchu, un lieu saint où une secte vénère des créatures mythiques. Une information qui a de quoi éveiller la curiosité du sergent, car on dit que ces prêtres gardent des richesses qui vont au-delà de toute imagination… Mais est-ce vraiment une bonne idée pour Lawrence de monter en douce sa propre expédition… ?

    J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire au début. Vraiment du mal. Je me suis arrêtée très souvent. Je lisais à peine deux pages que je reposais le livre. Mais j'ai tenu bon. J'ai continué en allant très lentement. Passé une centaine de page, j'étais dedans. Ça y est. J'étais avec Lawrence dans l'espace !

    Cent mille ans auparavant, Amethi avait été percutée par un tueur de dinosaures : un astéroïde solitaire assez massif pour oblitérer toutes les activités climatiques normales.

    Je me sentais un peu perdue au début. Il y avait plusieurs initiales que je ne comprenais pas immédiatement, comme IND. L'histoire se mettait en place à son rythme et contenait pas mal de description, notamment de la planète Amethi, de ses dômes, de comment ils étaient construits, avec quels matériaux, de quelle taille et blablabla.... Trop de descriptions et je finis larguée avec juste l'envie de sauter le passage (mais je me retiens). Et puis, les chapitres étaient étranges, j'avais du mal à les situer. En fait, on alterne. On peut être avec Lawrence, avec Denise ou dans un flashback. On ne connait pas à l'avance la nature du chapitre et ce n'est pas forcément indiqué tout de suite.

    Puis on prend le rythme, on prend conscience de ces différents moments de l'histoire, on les place où il faut dans notre esprit sur une sorte de frise chronologique imaginaire et on avance.

    D’ailleurs, après avoir fini, je suis revenue au début, j’ai parcouru le premier chapitre et il a enfin pris sens (Mais j’étais vraiment fatiguée quand j’ai ouvert le livre pour la première fois).

    Si tous les habitants d'une planète apprécient quelque chose que vous détestez, cela ne fait pas d'eux des gens mauvais.

    De même que bien d’autres choses ont pris sens à mesure que j’avançais. Car il faut l’avouer, autant je me disais que Denise et Lawrence se croiseraient à un moment où à un autre, autant, plus j’avançais dans les flashbacks sur Lawrence, moins je comprenais leur utilité. Je me disais juste que les lecteurs ne pourraient pas se plaindre de ne pas avoir pu en savoir plus sur le personnage. Grossière erreur ! Car bien sûr, ce n’était pas là au hasard… Et quand tu comprends enfin ! Aaaahh !

    C’est un peu comme ça pour tout. Il y a des éléments assez énormes dans le roman quand on en prend conscience. Comme ces histoires de flashback. Attention, énorme dans le bon sens du terme ! On reste scotché ! Ce ne sont pas des choses auxquelles on pourrait s’attendre d’une façon ou d’une autre, et parfois c’est même balancé comme si c’était tout à fait normal alors que toi, en tant que lecteur, t’es là à te demander si t’as vraiment lu ce que tu viens de lire tellement c’est incroyable.

    Tous ses chromosomes devaient être d'origine, décida Simon avec un certain dégoût.

    Chose peu banale également, on se trouve dans un univers où les voyages spatiaux ne sont plus monnaie courante. On ne fait plus d’exploration à proprement parlé alors que c’est généralement ce qu’on trouve dans un récit de space opéra. Ce qui ne nous empêchera pas de voyager sur quelques planètes, même si elles ne sont pas nouvelles.

    Et j’ai ainsi vu les voyages spatiaux sous un nouvel angle. L’auteur nous parle de l’apesanteur, du mal être, de tous ces hommes qui vomissent une fois en orbite… Voyager dans l’espace, dans l’idée, c’est génial. Mais physiquement parlant, ce n’est pas une partie de rigolade. Et les trajets ne se font pas en quelques minutes comme j’aurais pu le croire. Il faut des heures, des jours et même des semaines pour parvenir à destination ! C’est long ! Le tout en étant dans l’espace. Dur… Et vrai.

    Mais, en ce milieu du vingt-quatrième siècle, l'expansion interstellaire avait perdu une grande partie de son prestige et de son pouvoir de séduction.

    Lawrence est dans ce qu'on pourrait appeler une armée. Il est grand et fort (beau, je ne sais pas, à toi de voir). Donc, on va avoir notre dose d'action. L'action, ce n’est pas de savoir piloter le vaisseau pour éviter les astéroïdes et autres bizarreries de l'espace. Non. Il y a des IA (Intelligences Artificielles) pour s'occuper de ces tâches. Lui, il est sur le terrain. Au sol, avec ses hommes, sur des planètes où ils ne sont pas accueillis en héros. Quel peuple serait assez fou pour ouvrir grand ses bras à des hommes armés jusqu'aux dents venus pour vous piller? Ils ont beau vivre loin de la Terre, il leur reste une tête.

    Apparemment, l'ancienne maxime des forces armées - « Ne te porte jamais volontaire. » - était passée à plusieurs dizaines de kilomètres au-dessus de sa tête.

    Pour ma petite joie personnelle, on ne croise pas que des humains. Bah oui, je suis dans un roman de SF tout de même, si je ne rencontrais pas au moins une bête bizarre dans le tout, je serais terriblement déçue ! Et il n'y a pas qu'une seule bête bizarre !

    Il y a aussi plein de technologie ! Ce n'est pas demain ou dans une décennie qu'on aura droit à tout ça. J'apprécie particulièrement leur moyen de communication avec leurs membranes optroniques. Plus besoin d'écran, tout apparait directement sur votre oeil. Et vous pouvez communiquer avec n'importe qui à n'importe quelle distance à partir du moment où vous êtes connectés ! (Un peu comme internet pour le coup) Leurs combinaisons dermiques sont sympas aussi, tout autant que leur système de simulation.

    - J'ignorais qu'un logiciel pouvait être effrayé.

    Plus j'avançais et plus je pris conscience de la critique de la société qui était faite. On est dans un roman de SF, ce n'est pas exceptionnel d'avoir ce genre de chose, c'est même totalement courant. On se sert d'un récit totalement fictif pour critiquer la société. Mais alors là ! On a le droit à une ribambelle de pensées et quelques idéologies ! Ce n'est même pas caché du tout. C'est déballé de plein fouet. Et ça fait bien réfléchir si on se donne la peine d'en prendre le temps...

    La fameuse vanité de la classe dirigeante... Nous sommes irremplaçables.

    Les pauvres profitent de notre compassion.

    Ce livre fait partie de ceux qui prennent tout leur sens une fois qu'on arrive à la fin. Personnellement, j'adore cette sensation. Autant celle qui te fait dire "Mais ouuiiii !", que "C'est pas vrai..." avec la bouche et les yeux grands ouverts.

    J'étais donc très sceptique en commençant le livre. Maintenant que je l'ai refermé, je me dis que j'ai failli passer à côté de quelque chose. Il est quelque peu complexe, il faut brancher son cerveau d'entrée de jeu et garder toutes les informations en mémoire (ce que je n'ai pas fait tout de suite...) tout en avançant avec Lawrence, Denise et les autres


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