• Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi

    Titre : Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi
    Auteur : Mathias Malzieu

    Genre : Fantastique

    Année : 2005
    Editeur : J'ai Lu
    Prix : Gratuit

    Le narrateur, Mathias, vient de perdre sa mère. Sa famille et lui-même se retrouvent dévastés par cet évènement. Triste, déprimé et mélancolique, il semble qu'il ne pourra jamais s'en remettre. Giant Jack apparaît alors. Haut de 4,50m, il est docteur en ombrologie. Il soigne ceux atteint de deuil. Naturellement il va prendre Mathias sous son aile en commençant par lui offrir un bout de son ombre.

     

    - Un Petit Mot -

     

    « Le vide, c'est grand. »

    Au début, j'ai un peu paniqué en lisant le livre. La phrase du titre est énormément répétée, ce qui devenait un peu lourd pour moi, et je ne sortais pas de cette histoire de "Maman est morte". L'ouvrage ne fait qu'environ 150 pages, ce qui n'est vraiment pas beaucoup. Sur le coup, je me suis tout de même questionnée : "Ce sera vraiment entièrement que sur la mort?". Déprimant à souhait. Autant dire que je ne suis pas du tout dans l'état d'esprit qui collerait au bouquin vivant plutôt dans un monde des bisounours. Passons outre et avançons.

    Tout ce qui rend l'histoire intéressante va venir plus tard, lorsque Giant Jack débarquera dans la vie du narrateur. On part alors dans des choses totalement farfelues. Un type haut de plus de quatre mètre. Une physionomie bien étrange puisqu'il n'est pas fait de chair et d'os, fait des bruits fracassant chaque fois qu'il bouge et exerce une profession... inconnue ! Docteur en Ombrologie. Il n'y avait que Mathias pour réussir à imaginer ça.

    « L'ombre fonctionne comme une sorte de vaccin, elle contient la mort mais tu ne dois pas y toucher. »

    C'est ce qui m'a grandement plu, d'ailleurs. Je connaissais l'auteur pour avoir lu La mécanique du cœur, qui fut un coup de cœur. Et avec ce livre, j'ai retrouvé cet univers, l'univers de l'auteur qui est vraiment magnifique. Il ne peut pas plaire à tout le monde car il est très étrange. Rien de commun ou de normal n'existe là-dedans. Tout semble possible. Plus rien n'est fixé. Les humains n'ont pas obligatoirement à être fait de chair et d'os. Il y rajoute un peu de mécanique, des sortes d'accordéons et tout ce qui lui plait. Ils n'en deviennent pas des monstres pour autant. Ils ne sont en rien effrayants. Au contraire, on les apprécie. Ils ont ce côté humain, même s'ils en ont pas forcément les allures.

    Le style de l'auteur est assez familier et léger. Ça permet au livre de rester un peu en surface. Il ne va pas entrainer le lecteur dans les abysses de la dépression pour le rendre lui-même dépressif. J'ai parfois eu l'impression d'avoir affaire à des phrases d'enfants. Simples, avec de l'impact, et une tournure qu'on ne pourrait trouver dans la bouche d'un adulte. Il faut dire que l'auteur a su garder son âme d'enfant, ce qui se sent au travers de ses écrits. Il arrive donc aussi des moments très légers faisant naître un sourire. Il raconte des choses banales avec une pointe d'humour malgré la situation.

    « [...] écrire était devenu une sorte d'activité secrète qui l'excitait et lui faisait peur, mas elle avait pris goût à ses rendez-vous nocturnes avec elle-même. »

    L'histoire va suivre Mathias avec Giant Jack, lorsque celui-ci fait ses apparitions, puisqu'il ne reste pas constamment aux côtés du narrateur. On le regarde affronter cette dure épreuve qui est de perdre sa mère et de réussir à vivre malgré cela. De réapprendre à vivre, même.


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  • L'étrange histoire de Benjamin Button

    Titre : L'étrange histoire de Benjamin Button
    Auteur : Francis Scott Fitzgerald

    Genre : Fantastique

    Année : 2008
    Editeur : Folio
    Prix : 2€

    Adapté en film sous le titre de L'étrange histoire de Benjamin Button
    Comprend la nouvelle La lie du bonheur

    Une naissance est habituellement un moment de joie intense. Celle de Benjamin fut une exception. Signe d'effroi, d'horreur et de dégoût, l'arrivée d'un enfant ressemblant à un vieillard barbu est une honte pour Mr Button, qui va devoir, malgré tout, l'élevé. Peu à peu Benjamin va se rendre compte qu'il ne cesse de rajeunir à mesure que le temps passe.

     

    - Un Petit Mot -
     « À présent, l'Olympe de la médecine a décrété, paraît-il, que l'enfant pousserait son premier cri dans l'atmosphère antiseptique d'une maternité, de préférence une clinique en vogue. »

    Depuis que Luthien est passée sur mon blog, nous avons un peu échangé. J'ai parcouru aussi son blog (Instantané) et je me suis abonnée à son RSS. Anodinemment, après un commentaire, on en est venu à envisager une lecture commune. On ne s'est pas contenté de la belle idée que cela était, nous l'avons réalisé! L'étrange Histoire de Benjamin Button fut le livre choisi pour l'occasion. Une première lecture commune pour ma part. J'espère que ce ne sera pas la dernière car cela m'a bien plu :) (Même si nous n'avions pas la même traduction, ce qui fut un peu embêtant :P) Je regroupe un peu du coup tout ce qui a pu être abordé ou dit, en conservant mon point de vue^^

    La première chose qui n'échappe pas aux yeux est l'épaisseur du livre. En voyant la couverture, vous ne pouvez pas trop vous imaginez alors je vous donne la mesure : 7mm. Autant dire que ce n'est rien. Plus surprenant encore : Ce livre contient DEUX histoires ! Benjamin Button (pour faire plus court) n'occupe qu'une cinquantaine de pages pour 11 chapitres. C'est vite gobé comme lecture.

    « Le bébé est-il né? |...] Eh bien, oui, sans doute... si l'on veut. »

    J'ai aussitôt apprécié la plume de Fitzgerald. Cet auteur est loin d'être le petit inconnu du coin. Je ne le connaissais cependant pas, ne l'ayant jamais lu. Je n'avais qu'entendu le nom une ou deux fois. Je peux donc maintenant dire, moi aussi, que j'ai lu du Fitzgerald ! Et quelle joie ! Il a une façon de raconter remarquable dans L'étrange histoire de Benjamin Button. Son humour m'a tout de suite charmé. Je vous laisse juger sur les citations.

    Il raconte son histoire de façon très fluide. Ce n'est en rien compliqué. On peut trouver de belles images sans pour autant être noyées par elles. Elles ponctuent le récit de temps à autres. J'avais l'impression qu'il me racontait directement l'histoire de Benjamin, qu'il était à côté et que je l'écoutais. Ses "Patatras" ou "Clac" rendaient le récit d'autant plus vivant. Cela me rappelait les contes qu'on raconte aux enfants. Le narrateur est donc présent dans la lecture. Deçà, de-là il refait surface, rappelant qu'il est là pour raconter.

    « Et nous voici tenus d'aborder une question désagréable sur laquelle il vaudra mieux glisser le plus vite possible. Benjamin Button n'avait qu'un sujet de tourment : sa femme ne lui inspirait plus aucune attirance. »

    L'histoire étant très courte, on peut comprendre que ce ne soit pas très exploité. Fitzgerald a eu la merveilleuse idée d'avoir un personnage avec une croissance inversée, naissant vieux pour finir jeune. L'idée n'a cependant pas été très poussée. L'auteur nous raconte l'histoire de Benjamin Button très simplement et rapidement. En revanche, j'ai trouvé très amusant qu'il ne s'agisse pas que d'une croissance physique inversé. C'est aussi la croissance mentale qui est renversée !

    Nous avons aussi pu constater dans l'histoire que la mère de Benjamin est totalement absente. Elle est évoquée au début parce qu'elle accouche du petit et c'est tout. Elle est juste mentionnée. Elle ne parle à aucun moment. On ne la rencontre même pas en fait, puisque, dès le début, Mr. Button va directement voir sa progéniture. Enfant qui devait d'ailleurs porter un nom bien peu commun : Mathusalem. Puis ce fut Benjamin, car Mathusalem, c'était un peu bizarre. Le fils de ce dernier s'appellerait bien Roscoe de toute manière. Des noms assez étonnants pour nous aujourd'hui.

    « Six mois après, quand filtra la nouvelle des fiançailles de miss Hildegarde Moncrief avec Benjamin Button (filtra, dis-je, car le général Moncrief se serait fait hara-kri plutôt que de les annoncer) »

    Une nouvelle bâtie sur une idée hors du commun.


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  • Le Portrait de Dorian Gray

    Titre : Le Portrait de Dorian Gray
    Autre : The Picture of Dorian Gray
    Auteur : Oscar Wilde

    Genre : Fantastique

    Année : 2009
    Editeur : Pocket
    Prix : 3,45€

    Adaptaté en film sous le titre de Le Portrait de Dorian Gray

    Face à son portrait tout juste terminé, Dorian réalise sa propre beauté. Prenant également conscience que le portrait montrerait perpétuellement sa beauté et sa jeunesse tandis que lui vieillirait, il fait le vœu anodin que le procédé s'inverse.

     Ce livre fait partie du challenge 50 livres à lire avant de mourir

    - Un Petit Mot -

     

    Je vous évoquais l'été dernier ma passion pour ce titre d'Oscar Wilde. Une passion qui se sera bien faite attendre ! Cela aurait pu être bien pire. Je ne devais au départ rentrer en France que cet été. J'ai donc la chance d'avoir cet ouvrage entre mes mains bien plus tôt que je ne l'espérais ! Je vais être franche, bien que je le vois sur mes étagères, ce n'est pas ce qui a fait le plus tilt dans mon esprit. J'ai appris que le film passait à la télé en ce moment. Sur le cable. Par chance, avec ces choses-là, il y a des rediffusions. Et avec le net, je peux le voir bien après encore ! Ce n'est pas une raison pour trop trainer car après il ne sera plus disponible. Je m'étais déjà retenue de regarder le film, et même la simple bande annonce, lorsque j'ai appris son existence il y a quelques années. Je tiens encore bon malgré que le film s'offre à moi. Donc, pour céder à mon envie, je prends mon livre entre les mains que je tenais absolument à lire avant d'aborder le film.

    « Oui, il était assurément d'une beauté exceptionnelle, avec ses lèvres vermeilles finement dessinées, ses yeux bleus si francs, et les boucles dorées de ses cheveux.»

    Je me souviens encore de ce jour d'été à la librairie, lorsque j'ai dû choisir ce livre. Il n'existe pas qu'une seule traduction de cette œuvre et je ne savais vers laquelle me diriger. Je ne pensais pas encore à l'époque à lire en anglais, donc cette possibilité était exclue. Du coup je voulais une bonne traduction. Le libraire ne s'est pas trop exprimé face aux deux versions que la librairie proposait. Elles s'équivalaient. Tout est une question de préférence ensuite, car les formulations diffèrent légèrement. Sauf que je n'allais pas lire les deux pour me faire ma petite opinion. Une seule lecture me suffit amplement. Alors j'ai simplement tourné quelques pages pour voir un peu des deux côtés ce que pouvait donner un même passage. Une fois je préférais l'un, une fois l'autre... Je ne sais plus ce qui m'a fait décider cette édition plutôt que l'autre. Le prix? La couverture? Les explications qui me sont inutiles à la fin? Ma mémoire n'a pas jugé bon de conserver cette information. Je l'en remercie.

    « Nous vivons à une époque où seul le superflux est indispensable. »

    C'est la première fois, maintenant que j'y pense, que je lis le livre et enchaîne directement après avec le film. C'est bouleversant comme expérience je dois dire. Je trouve l'acteur bien choisi pour jouer le rôle de Dorian (Même s'il n'est pas blond et n'a pas les cheveux bouclés. Ca ne m'a même pas dérangé !). Les différences entre l'œuvre écrite et les images sont frappantes. L'histoire était plus que fraîche dans ma mémoire, je n'ai donc rien loupé de toutes les petites choses du film qui ne concordaient pas. Et il y en a ! Ce qui est le propre d'une adaptation... Ce que je retiendrais surtout, en revanche, c'est le "-16" apposé à côté de la fiche du film. J'ai lu le livre sans aucun problème, sans ressentir une once de peur ou de dégoût. Le film l'a fait. Donc je me suis me couché tard ce soir-là. L'autre élément marquant du film est le personnage d'Henry, qui, pendant une bonne partie du film, semblait être le diable incarné. Les plans bien choisit de la caméra accentuent grandement cette impression. C'était sans aucun doute fait pour. C'est un film intéressant à voir, qui reprend l'œuvre à sa façon en conservant la trame principale. Le film semble d'ailleurs être un mélange entre le récit d'Oscar Wilde et sa vie. Mais parlons de cette œuvre !

    « Y avait-il rien d'aussi vivant que les mots ? »

    J'ai pour la première fois pris conscience de ces "vieux" ou "grands" écrits du 19e. Oscar Wilde appartenait à la seconde moitié de celui-ci. J'ai retrouvé ces longs discours et descriptions que l'on ne trouve plus aujourd'hui dans nos "Bestsellers". Le plus étonnant est sûrement que je n'ai pas été ennuyée par des descriptions allant jusqu'à la deuxième page. Il en est de même pour les dialogues. Les répliques courtes se font rares. Je pense qu'on peut globalement compter deux dialogues ainsi. Ils ne sont pas au début. Le reste du temps, les personnages étalent leurs pensées, expliquent les choses. Ils ne se contentent pas d'une seule phrase. Et cela est agréable. J'ai ressenti l'œuvre de l'auteur à travers ce style qui n'existe plus. Ces "classiques", comme on les appelle, qui nous révulsent lorsqu'on nous oblige à les lire au collège ou au lycée (voire à l'Université). J'ai eu la chance d'apprendre à les aimer. J'en suis grandement heureuse. Le texte est si riche ! Comme les écrits d'aujourd'hui peuvent paraître fade en comparaison !

    « Les autres écrivent une poésie qu'ils n'ont pas le courage de vivre. »

    À cette époque, les gens avaient des choses à dire et savaient les faire passer. Cela l'est moins à présent. Les choses ne se disent plus de la même façon. Nous aurions tendance à être plus direct, plus concis. Droit à l'essentiel et rapidement. Ne pas s'étaler. Ce livre semble le contraire ! Il est profond, il exprime et aborde tant de sujets ! Henry ferait enrager les féministes avec ses paroles, Dorian peut être comparé à Narcisse, Henry au diable, il est la tentation. Son influence sur Dorian est néfaste. Pourtant ce dernier ne s'en défera pas, charmé par les mots de son aîné. La folie va saisir Dorian, le menant à des actes inconsidérés. Les mots utilisés lorsqu'il s'agit des relations entre Dorian, Henry et Basil semblent parfois ambigües. Je dois dire qu'avec tant de pensées intéressantes, je ne cessais de gribouiller des passages sur mon carnet. Vous pouvez vous faire une petite idée avec les citations que j'ai éparpillées.

    « Comme on l'a dit, nous aimons avec nos oreilles tandis que les hommes aiment avec leurs yeux, s'il leur arrive jamais d'aimer. »

    Je dois tout de même avouer que je me suis sentie comme Dorian au début du roman. Lorsqu'il est encore un jeune naïf qui débarque dans le monde. Insouciant, avide d'apprendre, d'écouter les bons conseils de chacun tout en se souvenant de l'éducation de ses parents (Ne pas faire ceci ou cela). L'élégance, les bonnes manières et le respect. Lorsqu'il fait la rencontre d'Henry, Dorian est bouleversé. Il boit ses paroles tout comme je les ai bu. Il y a du vrai dans ce qu'il dit, tout comme ses mots peuvent révolter à d'autres moments. Il prend des gants, fait tout de même attention à la façon dont il dit les choses. Réussir à les faire passer avec humour, un peu de cynisme par là. À plus d'une reprise je me suis demandé s'il était sérieux ou non. Dorian sera charmé par ce personnage, si bien qu'il s'en fera un grand ami, qu'il le verra quotidiennement malgré l'influence qu'il exerce sur lui et dont il prend conscience.

    « La jeunesse est le seul bien qui vaille d'être possédé. Lorsque je me sentirai vieillir, je me tuerai. »

    « Je suis jaloux de toute beauté qui ne meurt pas. »

    L'histoire de Dorian est globalement connue de tous. Un portrait qui vieillit à la place du dit Dorian. Il manque juste le début et la fin, ce qui excitait ma curiosité. J'appris alors que tout débuta avec une "prière", pour reprendre le terme du livre. Un vœu anodin prononcé par Dorian lorsqu'il entend pour la première fois les paroles d'Henry, celle sur la jeunesse. Il voulut alors échanger sa place avec son portrait. Normalement le portrait serait resté beau tandis que l'homme vieillirait, serait parsemé de rides. Dorian souhaita que les rôles s'inversent. Un peu comme il nous arrive de penser qu'on souhaiterait bien la mort ou un accident à quelqu'un. Ça reste fabulation. Sauf dans le cas de Monsieur Gray. Il ne s'en rendit pas compte immédiatement bien sûr.

    « Qu'importe ce qu'il pouvait advenir de la figure peinte sur la toile ? Dorian serait épargné. Rien d'autre ne comptait. »

    Le début était ainsi. C'est "parti d'un rien" si je puis me permettre. Viens alors la fin. Ce que je connaissais de Dorian, avant ce livre et ce film, c'était ce que j'avais aperçu du film La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. Et oui, il y a un Dorian Gray dedans ! Il avait été vaincu par son propre portrait, en le regardant. Ce n'est pas ainsi que ça fonctionne réellement. Au contraire. Dorian prend le temps de contempler la dégradation de son portrait. Du moins pendant un temps. C'est tout de même hideux arrivé à un moment je vous rappelle. Je ne vais pas vous offrir l'information toute crue, ce ne serait pas sympa de ma part de vous dévoiler comment Dorian finit.

    « Mais il ne commit jamais l'erreur de stopper son développement intellectuel en acceptant solennellement une croyance ou un système. »

    En revanche, contrairement à ce que j'ai pu m'imaginer par la Ligue des Gentlemen Extraordinaires, Dorian n'a pas vécu des centaines d'années. Pas même un siècle. Si je suis exacte, il a eu cette "malédiction" à sa dix-huitième année. Il en passera dix-huit autres. Il aura moins de quarante ans lorsque l'histoire prendra fin. Ce qui est très loin de ce qui a pu être décrit par le premier film que j'ai pu voir. Le second, en revanche, reste plus fidèle sur ce fait. Tout cela pour dire que, bien qu'il ait possédé une sorte de pouvoir d'immortalité, il n'en aura pas profité si longtemps que ça. Ce qui n'est pas plus mal, lui qui s'ennuyait déjà de la vie ! Dorian a eu le temps de passer par tout. Le dandysme, la mode, les bijoux, les tapisseries, le darwinisme... Il a pris le temps de s'intéresser à des dizaines de sujets et de céder à la richesse. Il ne lui restait plus rien à découvrir du monde après toutes ces années qu'il vivait à une allure folle.

    « Il détestait se séparer du portrait : il tenait une place trop importante dans sa vie. »

    À quelques rares moments Dorian vire à la folie. En lisant le texte elle semble venir soudainement à partir de rien. Comme avec Basil. Je n'ai toujours pas compris comment il en est arrivé à de tels actes. Ca lui a pris d'un coup. Je n'en saisis toujours pas les raisons. Il n'a cependant des gestes ou paroles de ce genre qu'une à deux fois. Il est, le reste du temps, conscient de ce qu'il fait et protège son "secret". Quand on a un secret, malheureusement, on a tendance à céder un peu à la paranoïa. Dorian n'y échappa pas. Son comportement devint étrange pour les bourgeois qu'il fréquente, faisant courir des rumeurs.

    « Le mensonge nous permet seulement de multiplier notre personnalité. »

    Ce que je retiendrais le plus du Portrait de Dorian Gray est l'influence qu'exerce notre entourage et ce à quoi cela peut conduire.

     

    Comme il me reste encore plein de citations, je vous les offre en bonus :

    « Toujours est un mot vide de sens. »

    « Devenu héritier du titre quelques mois plus tard, il s'était consacré avec ardeur à l'art éminemment aristocratique de ne faire absolument rien. »

    « Moins on parlera des laideurs de la vie, mieux cela vaudra. »

    « On donne toujours volontiers ce dont on a le plus grand besoin soi-même. C'est ce que j'appelle le comble de la générosité. »

    « Ce portrait serait pour lui le plus magique des miroirs. Il lui devait la révélation de sa beauté. Il lui devrait également la révélation de son âme. »

    « - [...] Ce qui est fait est fait. Le passé est le passé.
    - Vous appelez hier le passé ?
    - Le temps n'y est pour rien. Seuls les êtres inférieurs mettent des années à se remettre d'une émotion. »

     


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  • Vivants (Warm Bodies)

    Titre : Vivants
    Autre : Warm Bodies
    Auteur : Isaac Marion

    Genre : Science-Fiction, Romance, Zombie

    Année : 2011
    Editeur : Bragelonne
    Prix : 17,30€

    Adaptaté en film sous le titre de Warm Bodies

    R est un zombie. Il n'a pas de nom, pas de souvenir et aucun pouls. Mais il a des rêves. Il est un peu différent de ces autres mort-vivants. Dans ce qu'il reste d'une ville, un jour de chasse, il rencontre une fille. Elle s'appelle Julie et est vivante. Pour des raisons qu'il ne comprend pas, R choisit de la sauver plutôt que de la manger. Ce n'était jamais arrivé auparavant. Au contact de R, Julie va se rendre compte que ce zombie est différent des autres.

     

    - Un Petit Mot -
     
    « I am dead, but it’s not so bad. »

    Depuis que je suis tombée sur la bande-annonce du film début Novembre, je suis une petite hystérique lorsque je vois d'écrit "Warm Bodies". Dès que possible je me suis procuré le livre. Ensuite, plus rien. Le livre s'est empilé avec les autres, tout bonnement. Je semblais attendre le "bon" moment. Pouvoir le lire d'une traite. Ou en deux. J'ai d'abord attendu d'être rentrée en France. Puis ce fut les fêtes de fin d'année. Finalement je l'ai lu de façon totalement hâchée, ne profitant pas même de mes soirées, le sommeil ayant raison de moi très tôt. Assez loin de mon "bon" moment en somme. Au moins je n'ai pas continué à attendre cet instant inexistant !

    La première phrase d'une histoire m'est souvent égale. Je la lis puis les suivantes. Et voilà. Rien de plus. Warm Bodies fait partie des exceptions. J'ignore si l'effet est conservé en français. En anglais en tout cas, cela donne : "I am dead, but it's not so bad." Commencer par dire "je suis mort" est loin d'être commun. Même si R est un zombie et que c'est par conséquent "normal" d'être mort -même logique dirai-je- cette phrase fait un choc. Peut être encore plus pour moi qui suis loin d'être habituée aux zombies. Et plus généralement aux morts. Encore plus à ceux qui parlent ! La fin "but it's not so bad" met le sourire. Une phrase finalement très simple. Simple mais puissante par les mots choisis.

    « My friend “M” says the irony of being a zombie is that everything is funny, but you can’t smile because your lips have rotted of. »

    « It’s one of the perks of being dead, another thing we don’t have to worry about any more. Beards, hair, toenails… no more fighting biology. »

    Ainsi l'humour est annoncé d'entrée de jeu. Un humour qui sera présent tout au long. Merci Isaac pour cette autodérision à foison ! Cela permet de faire passer très facilement toutes les horreurs qui sont présentes. Mon imagination a besoin de peu pour s'emballer et me faire voir des images hideuses qui me rebutent totalement. Il en parle bien, R, des cerveaux qu'ils dévorent, de celui qu'il conserve comme casse-croûte dans sa poche ou encore de la décomposition de leurs corps. Le tout dans un style léger avec de constantes touches d'humour qui font tout passer comme une lettre à la poste !

    Comme je l'ai évoqué, les zombies, c'est pas ma tasse de thé. En film, en anime, en manga, en livres ou en vrai, non merci. Sauf que celui-ci n'a rien d'effrayant. Il est même à l'opposé puisque R est attachant. Isaac a créé des zombies à l'antipode du portrait type de ces derniers. Il en existe d'ailleurs de ces zombies avec une intelligence au ras des pâquerettes qui ne comprenne que le mot "cerveau". Et il y a les autres. Ceux qui sont comme R. J'apprécie à chaque fois l'originalité qui peut être faite d'une image que l'on connait déjà. Je l'avais déjà souligné pour les loups garous de Frisson. Cette fois c'est à Isaac de nous présenter des zombies "vivants". Des êtres qui ont une conscience, qui ne sont pas que des corps vides ne possédant que l'instinct de survie. Des zombies revisités à commencer par R. Grâce à lui on en apprend plus sur son "espèce". Quel plaisir ce fut ! Le fait qu'ils n'ont aucuns souvenirs de leur vie n'a rien d'extraordinaire. Ni celui d'apprendre que tout humain mordu mais pas entièrement mangé devient un zombie, ce qui est très rare puisque les zombies ne savent pas s'arrêter tant ils aiment les cerveaux. En revanche leur stupidité est passée un cran au-dessus ! Lorsque Julie se contente d'imiter les zombies en marchant comme eux et grognant, se rendre compte que personne ne réagit est surprenant ! OK, elle est "couverte" de sang zombie pour masquer son odeur. Mais tout de même ! Ils ont au moins un très bon odorat. Ils ne peuvent pas tout avoir. Une autre découverte de zombie : Les cerveaux. Ils en raffolent, ça nous le savions. Par contre, que les manger leur permettait de posséder les souvenirs compris dans celui-ci ! C'est une autre histoire. De même que le côté de manger du "vivant".

    « The loss of an arm, a leg, a portion of torso, this is disregarded, shrugged off. A minor cosmetic issue. But some of us take shots to our brains, and we drop. Apparently there’s still something of value in that withered grey sponge, because if we lose it, we are corpses. »

    Un dernier point que j'aimerais aborder à propos des originalités que j'ai quelque peu effleuré au-dessus est que l'auteur ne prend pas le fait de devenir zombie comme une fin. On ne s'arrête pas au stade de zombie. Il propose un moyen de soigner cette maladie. Et pas par un produit chimique élaboré dans un quelconque laboratoire. Une guérison naturelle. Il s'agit de redevenir vivant, de réchauffer ces corps froids, de réapprendre à vivre. Isaac peut ainsi faire part de sa moralité grâce à ce phénomène puisqu'il donnera une explication à la présence de la maladie : Une punition pour les hommes.

    Ce à quoi je ne m'attendais pas du tout après avoir vu la Bande Annonce, c'est d'apprendre que R a en fait une femme. Je verrais d'ailleurs si ce détail - parmi d'autres- est conservé ou non dans le film lorsque j'irai le voir. En soit, rien d'extraordinaire. Apparemment ça arrive de temps en temps. Imaginer que des zombies pouvaient coucher ensemble par contre, ça ne m'avait jamais traversé l'esprit. Je ne l'ai réalisé que lorsque R surprend sa femme avec un autre homme. Revenons à sa femme. Il n'en a pas grand-chose à faire. Ce sont des zombies il faut dire. Il n'y a rien de particulièrement excitant dans leurs vies. Et puis, elle n'est pas comme lui. Elle n'est pas différente. Ça n'empêchera par R de penser à elle pendant vraiment très longtemps. Même après sa rencontre avec Julie, même après qu'ils aient commencé à se rapprocher. Quand il a eu une pensée pour elle lorsqu'il était au refuge, j'en avais un peu marre. Je l'avais laissé de côté depuis bien longtemps sa "femme" ! J'en étais déjà débarrassée. Tout ce qui m'importait était la relation R-Julie.

    « So far my personal record is four rolling syllables before some…thing…jams. And I may be the most loquacious zombie in this airport. »

    La seule ombre à ma lecture n'est en aucun cas liée au livre lui-même. C'est à cause de la bande annonce. Pour ça, je ne peux donc m'en prendre qu'à moi-même, je n'avais qu'à pas la regarder et encore moins autant de fois que je l'ai fait. Je n'ai pas cessé de penser au film au cours de ma lecture. Pourtant je ne l'ai pas vu ! Il n'est pas même encore sorti. À chaque fois je me demandais comment ce serait représenté, j'essayais de lier ce que je lisais aux images vus dans la bande annonce. Le peu que j'ai pu voir du "Refuge" ne semble d'ailleurs absolument pas correspondre à ce que je m'imaginais. Je n'ai pas réellement eu la chance de m'imaginer Julie ou R, les acteurs étaient déjà ancrés dans mon esprit. Ce qui ne m'a pas dérangé du tout. Je n'oubliais cependant pas les quelques différences, comme la cravate de R dans le livre, totalement absente dans le film. Ils ne sont pas habillés pareil du tout en fait. Surement pour le faire passer pour un "ado" dans le film et toucher le bon public. Autrement, la plupart du temps c'était plutôt "Est-ce que ce sera dans le film?". Comme l'histoire de sa femme par exemple. Je n'ai plus qu'à attendre qu'il soit dans les salles pour aller le voir !

    « Since the Dead don’t drink, urination is a rare event. I hope I can remember how to do it. »

    En attendant ce jour, par curiosité je suis allée lire quelques avis sur ce livre. Je ne sais plus où, cela remonte à un moment et je n'ai pas pris la peine de noter les sites ou blogs. Honte à moi. Je me rappelle que la fin avait déçu certains. Je n'ai pas eu cette réaction. L'avantage est que je ne m'y attendais pas. On peut avoir l'impression d'avoir comme un bout de fin. Une fin pas totalement finie. Si on s'en tient à R, c'est la fin. Si on s'en tient au monde entier, la fin est juste "en cours". Vous comprendrez lorsque vous serez aux dernières lignes :P

    « Breathing is optional, but I need some air. »

    « Being dead is easy. »


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  • [Livre] The Time Keeper

    Titre : Le passeur du temps
    Titre VO : The Time Keeper
    Auteur : Mitch Albom

    Genre : Fantasy, Réflexion

    Année : 2012
    Editeur : Sphere (UK)
    Prix : 12,99£

    Pour avoir voulu mesurer le temps, Dor se retrouve emprisonné par Dieu dans une grotte. Il est libéré des siècles plus tard, se retrouvant soudainement dans notre monde. Il possède un sablier, offert par Dieu, qui lui permet de ralentir considérablement le temps au point qu'il semble arrêté.
    Dans ce monde, il doit trouver deux personnes, Victor et Sarah. L'un veut prolonger sa vie par tous les moyens, l'autre la raccourcir. Dor devra leur apprendre la leçon qu'il a mis des siècles à comprendre dans sa grotte.

     

    Du même auteur : Les cinq personnes que j'ai rencontrées là-haut

     

    - Un Petit Mot -
     
     « This is a story about the meaning of time »

    J'aurais pu apprécier beaucoup plus la lecture de ce livre si elle n'avait pas autant été hachée, que ce soit de ma faute propre ou par les évènements m'entourant. C'est vraiment dommage. Je le regrette. J'ai eu la chance d'être transportée ailleurs, d'être à plusieurs reprises dans un état de flottement, hors du temps, pensant à ce qui était dit à propos de celui-ci. J'ai pleuré sur la fin, inévitablement. Ce livre ne fait pas parti de ceux qu'on referme simplement. Il m'a apporté une réflexion sur le temps et m'a appris quelque chose que j'ai la chance de savoir, et pas uniquement savoir : Ne pas oublier ceux qui nous entourent, qui sont proche de nous si bien qu'on n'y fait même plus attention.

    La mise en page ne m'a pas déboussolée. Je l'ai constaté, car c'est inévitable quand on ouvre un livre, et c'est tout. Les chapitres sont courts, de 1 à 4 pages en moyenne. Plusieurs phrases sont en gras, souvent au début d'une page, parfois aussi au milieu. Ça peut être une phrase entière comme le début d'une qui serait un peu longue. Le texte ne s'en retrouve pas pour autant "coupé" constamment. La lecture est très fluide. De même que l'alternance entre les différents personnages est un effet particulier. L'auteur ne nous offre qu'une scène, une scène d'un personnage et passe au suivant. C'est relativement court. Parfois il s'arrête même en pleine action alors qu'on voudrait juste savoir la suite. Lorsque Sarah est sur le point de lire le texto qu'Ethan lui a envoyé, ça m'a un peu dérangé. Elle reçoit le texto et on change de personnage. Ce qu'il contient n'est divulgué que lorsqu'on revient à elle.

    « Try to imagine a life without timekeeping.
    You probably can't. You know the month, the year, the day of the week. There is a clock on your wall or the dashboard of your car. You have a schedule, a calendar, a time for dinner or a movie.
    Yet all around you, timekeeping is ignored. Birds are not late. A dog does not check its watch. Deer do not fret over passing birthdays.
    Man alone measures time.
    Man alone chimes the hour.
    And, because of this, man alone suffers a paralyzing fear that no other creature endures.
    A fear of time running out. »

    J'ai été parfois embêtée par ces choses. Ma lecture entrecoupée ne m'a pas beaucoup aidé avec cela. Quand j'étais simplement dedans, en revanche, tout allait bien. Je passais d'un personnage à l'autre. Il y en a trois en tout, trois principaux : Dor, Sarah et Victor. On en apprend un peu sur chacun, chacun leur tour. Dans mon esprit les informations s'accumulaient, rangées dans une boîte différente avec un nom sur chacun. On ne se perd pas. À aucun moment je ne me suis mélangée entre les trois. Il ne m'est pas arrivé de devoir arrêter pour s'avoir où j'en étais ou de ne pas comprendre un passage à cause de cet effet. Je n'y suis pourtant pas habituée mais l'histoire s'écoula le plus naturellement du monde. Peut-être plus vite même, vu que chaque chapitre est court.

    Si on s'en tient strictement au résumé sur le livre, l'histoire est "longue" à démarrer. Le résumé nous amène directement au moment où Dor est libéré de sa grotte. En tant que tel, dans le livre, cela n'arrive pas avant la moitié. Sa rencontre avec Sarah et Victor arrive plus tard aussi. Tout ce qui a été mis avant n'était cependant pas inutile. C'était l'histoire de Dor, principalement. La découverte de Sarah et de son histoire avec Ethan, son premier amour. Puis celle de Victor, homme d'affaire, qui doit faire face à son cancer. Les pièces s'ajoutent peu à peu.

    « He could not beat death.
    But he might outlast it. »

    « Sometimes, when you are not getting the love you want, giving makes you think you will »

    Ce livre fait du bien. Du bien à l'esprit, surtout dans notre temps où nous courrons tous après le temps justement. Une montre, une pendule, une horloge... Partout le temps est présent, tout le temps. On a pas le temps de faire ceci, cela. On doit se presser pour avoir le temps de faire tout ce qu'on voudrait. On manque de temps, ou voudrait l'arrêter pour profiter d'un instant ou l'avancer pour être plus rapidement à autre chose. Nous en avons tous conscience, nous le savons. Il n'empêche que cela reste rare ces moments où la montre reste dans un tiroir et n'en sort pas. Généralement ça n'arrive qu'en vacances. Ces instants où on perd même la notion des jours. Le temps est altéré, on a un rapport différent avec celui-ci. J'ai eu la chance à certains moments de ma vie de ne pas avoir à faire attention au temps. Qu'importe quand je me couchais, me levais, mangeais. Qu'importe à quelle heure je sortais, qu'importe combien de temps je restais à marcher dans les rues, à regarder une vitrine ou à attendre que ce soit mon tour. Le temps n'avait plus d'effet. Ces moments vécus sont marquants et offrent un sentiment plus qu'agréable.

    Malheureusement, dans notre monde, on ne peut pas se le permettre facilement. Des horaires de travail, pour les transports en commun, pour l'école, pour les enfants, pour les magasins, pour faire ses courses... Lire The Time Keeper, c'est prendre le temps de se poser, de repenser à tout ça, de réaliser une énième fois la façon dont le temps nous affecte.

    « Consider the word "time".
    We use so "many" phrases with it. Pass time. Waste time. Kill time. Lose time.
    In good time. About time. Take your time. Save time.
    A long time. Right on time. Out of time. Mind the time. Be on time. Spare time. Keep time. Stall for time.
    There are as many expressions with "time" as there are minutes in a day.
    But once, there was no word for it at all. Because no one was counting. »

    Mais ce livre traite aussi de la mort, de cette fin. Une voulue par Sarah, une qu'on souhaite éviter, surpasser, pour Victor. Ne plus penser à compter ses jours avant le jour fatidique, qu'il ne reste que quelques années ou des dizaines devant nous. Parce qu'en fin de compte, on n’en sait trop rien. Il ne s'agit plus de planifier sa vie en fonction de celle-ci mais de simplement suivre ses envies. La mort arrivera, qu'importe quand. Faire ce qu'on aimerait faire, et non ce qu'on doit faire. Penser à ceux qui nous entourent et prendre conscience de leur valeur.

    Toutes ces choses, nous les savons. Nous en avons conscience. Je pense, et ce fut mon cas, que ça ne fait pas de mal d'avoir une sorte de "piqûre" de rappel. Ce livre en est une. Une agréable.

    « He explained how once we began to chime the hour, we lost the ability to be satisfied. »

    Petit détail amusant : Un soir, peut être le deuxième après avoir commencé ma lecture, je n'ai pas pu aller dormir car le "tic tac" de l'horloge dans ma chambre semblait résonner contre les murs de plus en plus fort. L'horloge était là depuis un ou deux mois sans que ça ne m'aie dérangé plus que ça. Avec ce livre, j'ai dû l'éteindre  (Je ne l'ai pas rallumée depuis)


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