-
Par Melwen le 28 Janvier 2018 à 14:27
Stieg Larsson
2008 - France Loisirs
5 vol. (en cours)Millénium T2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas ce qu'on souhaite à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé...Je viens de terminer Millénium tome 2 et suis totalement perplexe : Il ne manquerait pas un chapitre? Parce que conclure l'enquête, d'accord, ça on y est. Mais vous avez vu dans quel état ils ont laissés les personnages? Là, comme ça, et point final. C'est terrible comme finalité. J'espère que le tome 3 va rattraper ça !
Selon Lisbeth Salander, il existait peu de situations de menace auxquelles l'usage d'un bon vieux marteau ne mettrait pas un terme.
Rembobinons un peu la machine pour parler du livre depuis le début. Ce tome se fait dans la continuité du premier. Le style fonctionne et est conservé. Sauf que là, on va se concentrer sur Lisbeth, l'être humain le moins normal qui soit. Tout le récit va se focaliser sur elle, même si elle est une accro de l'anonymat. Aux oubliettes ! Tant pis pour elle, tant mieux pour moi.
Je dois dire qu'elle est sans doute le personnage humain le plus atypique que j'ai rencontré. Elle est d'une étrangeté déconcertante. Pourtant elle a une morale d'acier et ne se laisse absolument pas faire, quitte à recourir tout de suite à l'extrême. Découvrant son histoire, j'ai pitié d'elle. Pas pour ce qu'elle est devenue, car elle sait s'occuper d'elle, mais pour tout le passé (plus ou moins vieux) qui va resurgir.
- J'apprécierais que tu cesses de tabasser le personnel.
Bien évidemment, elle ne restera pas spectatrice. Ce n'est pas dans ses gènes. Elle va avancer sur son chemin tout autant que les autres personnages.
Ce qui m'a le plus marqué dans l'histoire est l'image donnée de la police. A y repenser, déjà dans le tome 1, ce n'est pas elle qui résout l'enigme. Dans ce tome, c'est pire encore puisqu'elle ne croit absolument pas les bonnes choses. A sa décharge, la police n'est aidé en rien par les matériaux qu'elle trouve.
Il n'y a pas d'innocents. Seulement différentes degrés de responsabilité.
Tout ça pour dire que j'aurais le même comportement que Lisbeth dans sa situation. A quoi sert de discuter avec des gens qui ne veulent pas discuter ou qui ont déjà décidé de leur propre vérité? Économisons nos efforts.
L'enquête lancée, les révélations vont bon train. J'aime toujours autant voir le monticule de fils enchevêtrés qu'est l'enquête se délier petit à petit, chaque chose en impliquant une autre. La plus grosse surprise fut l'énigme de Zala. Je ne m'y attendais absolument pas.
Lisbeth Salander était la femme qui haïssait les hommes qui n'aimaient pas les femmes.
Puis j'arrive à la fin de ma lecture où advint ce que je vous ai dit plus haut. Il manque un truc à la lectrice que je suis. Pour autant, le livre est bien, l'enquête palpitante bien que dans la même veine que le premier.
votre commentaire
-
Par Melwen le 21 Janvier 2018 à 20:00
Stieg Larsson
2008 - France Loisirs
5 vol. (terminé)Millénium, tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire.Avec Millénium, j'ouvre timidement la porte donnant sur le genre policier. Ce livre est un véritable "page-turner". Il m'a agrippée rapidement et ne m'a pas lâchée. Il était maître de moi.
- Il se trouve que c'est un problème fascinant. Je veux dire, c'est un mystère de la chambre close à l'échelle d'une île.
L'intérêt s'éveille quand Mikael va se pencher sur le cas Hariette. J'étais fascinée car je gardais à l'idée qu'on ne savait rien. Hariette était là, puis elle ne l'était plus. Était-ce un kidnapping? Une fugue? Un meurtre? Un accident? Le mystère de cette affaire m'a attiré aussi violemment que les personnages.
La tension fut particulièrement haute lors des passages difficiles. Ce livre est violent a bien des égards. Des scènes de meurtre ou de viols sont décrits de façon suffisamment explicite pour moi. Je suis une chochotte confirmée qui un soir fut dérangée pour s'endormir.
- Il y a toujours des gens qui sont prêts à croire les mauvaises langues.
Mon côté chevaleresque et justicier fait de nombreux soubresauts avec cette histoire. Tout est dans le titre : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes. Je veux bien mettre les points sur les I avec ces fumiers-là.
Lorsque je posais finalement le livre, mon esprit était encore dedans. Je faisais sans cesse des hypothèses à la lumière des dernières informations. Ce qui ne m'a pas empêché d'être à des années lumières de la vérité.
Si vous vous retrouvez coincés, prenez l'initiative. C'est mieux que d'attendre.
Ce premier volume m'a fait passer d'excellentes heures. Je pourrais m'arrêter ici puisque l'affaire Hariette est résolue. Il serait pourtant dommage de se priver de la suite, surtout quand on la possède déjà.
votre commentaire
-
Par Melwen le 27 Septembre 2017 à 21:19
Mary Shelley
2003 - Pinguin Classics
FrankensteinIl serait facile d'écrire énormément sur Frankenstein tant ce livre soulève de réflexions. Mon défi est de réussir à rester assez brève en tâchant d'évoquer tout ce que je voulais.
J'ai opté pour l'édition de Penguin Classics, la seule à ma disposition en VO dans les rayons. J'ai néanmoins la chance d'avoir pu lire l'introduction de Mary Shelley expliquant comment est née son histoire, ce qui permet aussi de mieux la cerner.
"What was I? The question again recurred, to be answered only with groans." 1
Côté structure du récit, ce n'est pas si compliqué que ça en à l'air : Un récit, dans lequel un personnage raconte son histoire, dans laquelle un autre personnage relate sa vie. Ca va, tu arrives à suivre? Dans les faits, pas de ping pong incessant de l'un à l'autre. Trois niveaux certes, mais dès qu'on en quitte un, on n'y retourne plus.
Faisons écho à toute personne ayant lu Frankenstein : Ce n'est pas le nom du monstre. Dr Victor Frankenstein est le créateur. Son monstre, lui, n'a pas le droit à un patronyme. Il demeure sans nom, se faisant tour à tour appeler "lui", "monstre" ou "être hideux".
"My person was hideous and my stature gigantic." 2
Parlons-en de ce monstre d'ailleurs. Lorsqu'arrive son récit, ma fibre empathique s'est emballée. J'ai éprouvé tant de pitié pour lui et la vie qu'il a mené. Pourtant, je ne peux pas dire que j'aurais été forcément mieux que les humains qu'il rencontra.
Ce sujet sera toujours d'actualité. Sans cesse nous serons confronté dans la vie à des gens ou des choses différentes, qui sortent de notre cadre ordinaire. Quelle sera notre réaction ce jour-là?
To examine the causes of life, we must first have recourse to death.3
Le scientifique, ce cher Dr. Frankenstein, est avide de connaissances. Une soif de savoir qui se rapproche de la folie et l'enferme dans la solitude. Il va vouloir créer la vie. Il joue à Dieu. Les conséquences sont terribles.
Une fois l'histoire de chacun mise à plat, il est bon de se demander : qui est le plus humain des deux? Le créateur ou sa création?
"Shall I respect man when he contemns me?" 4
Bien que la lecture ne m'ait pas emballée d'emblée (il aura fallu attendre que Frankenstein se mette en tête de créer la vie pour que ça m'intéresse vraiment), mes souvenirs et mon ressenti des semaines plus tard sont forts. Sur le moment j'ai simplement aimé ma lecture. Après coup, je l'adore véritablement.
C'est le genre de classique qu'il serait bon de lire à l'école.
1 : "Qu'étais-je? La question réapparut de nouveau, pour ne recevoir que des grognements en guise de réponse."
2 : "Ma personne était hideuse et ma carrure gigantesque."
3 : Pour étudier les causes de la vie, nous devons d'abord avoir recours à la mort.
4 : Devrais-je respecter l'homme quand il me méprise?
votre commentaire
-
Par Melwen le 30 Août 2017 à 21:18Prince de sang
C'est avec une joie non dissimulée que j’ai retrouvé Raymond E. Feist et Midkemia. Je redoutais retourner dans cet univers et retrouver des personnages que j'avais perdus de vue depuis si longtemps que ma mémoire n'en garde qu'un souvenir flou. Pourtant, qu'il est bon de renouer !
Bien que cette histoire se passe vingt longues années après la tétralogie de la Guerre de la Faille, n'importe qui peut s'y lancer. L'auteur prend le soin d'expliquer ce qui s'est passé ainsi que les références qu'il y fait. Même avec ma mémoire de courge, je n'ai eu aucun mal. C'est dire.
"Il n'y a rien de plus stupide qu'un homme en érection."
Donc on peut lire ce livre à part. Il est possible de ne pas avoir envie de lire une tétralogie d'un coup pour essayer Midkemia. Prince de sang est une bonne alternative. J'y retrouve la plume de Feist, le monde fantasy et aucune suite n'est nécessaire. Ce livre est une aventure à elle seule. Qu'attendez-vous alors pour essayer?
Niveau contenu, les familiers de l'auteur y retrouveront sa marque de fabrique : plein de fantasy, une longue aventure suivant une quête, beaucoup d'actions et des intrigues politiques à tout va. J'aime ça. Manipulation, faux semblants, coups dans le dos, espionnages... Chacun veut arriver à ses fins et mène des complots.
C'est le problème quand on est pragmatique et quand on reconnaît aux femmes les mêmes aptitudes que les hommes, songea-t-il en mettant pied à terre. On n'arrive pas à trouver une bonne raison pour les garder à l'abri.
L'histoire est prenant avec nos deux jeunes princes. Ils ne cessent d'avancer dans leur périple et je cours pour les suivre. Leur aventure va les pousser à grandir et arrêter leurs bêtises incessantes. Leurs choix auront désormais un poids. Leur propre vie est en jeu.
Avec ce récit, j'en ai beaucoup appris sur Kesh et ses environs. J'ai fait la connaissance d'un peuple différent et ai découvert leur culture éloignée de ce à quoi Krondor m'avait habituée. J'ai partagé l'opinion des personnages sur bien des aspects, critiquant par moments la haute sphère de Kesh et son fonctionnement.
La justice impériale est équitable, elle punit tout le monde de la même façon, les innocents comme les coupables.
En prime, Feist a inséré le personnage de Nakor, un magicien totalement "foufou" inoubliable. C'est encore mieux lorsqu'il est dans les parages !
Je prêche un peu ma paroisse avec cet auteur. C'est ma valeur sûre personnelle. Un de mes petits chouchous que je garde au chaud.
votre commentaire
-
Par Melwen le 23 Août 2017 à 20:55
Victoria Forester2010 - Macmillan
2 vol. (terminé)The Girl Who Could Fly
Mais Piper est spéciale, même parmi les spéciaux.
Et il y aura des conséquences.
Conséquences trop terribles pour les évoquer.
Trop folles pour les envisager.
Et trop dangereuses pour les ignorer.Pour me détendre, j'ai pioché un petit livre jeunesse en VO. Une lecture qui m'a rappelé Kitty Lord a bien des égards. La nostalgie m'a prise et je me laissais séduire gentiment.
Mon attention n'a été captée que lors de l'arrivée dans l'institut. Coupée du monde, Piper va y faire la connaissance d'autres enfants comme elle. Le moment où les choses intéressantes commencent !
"If the good Lord wanted things to keep changing all the time, then the sun wouldn't rise up the same way every blessed morning." 1
La narration va suivre un jeu des apparences. Les personnages ne sont pas tous ce qu'ils semblent être. Leurs motivations ne sont pas celles qu'ils laissent paraître et Piper va devoir ouvrir les yeux sur les gens qui l'entourent.
Les super-pouvoirs ne sont pas exclusivement réservés aux humains dans The Girl Who Could Fly. Tout être vivant peut se voir doté d'une capacité spéciale, même une plante, un insecte ou un animal. Un petite originalité qui m'a beaucoup plu.
There's a big difference between floating and flying. 2
Bien que cette lecture soit orientée jeunesse, j'y ai trouvé quelques passages un peu dur, par la maltraitance que subissent certains personnages. La tristesse aura aussi sa part. Je garderai en tête pour longtemps le magnifique chant qu'ils entendirent tous.
Pour aller avec le côté jeune public, l'héroïne est d'une joie régulière et a de l'espoir à revendre. Un bon état d'esprit, surtout pour ses camarades, qui m'a quelquefois dérangé. Un tout petit peu.
Every road you walk down's got a price. 3
Rien que pour avoir fait resurgir des souvenirs de Kitty Lord, je garde de la place pour The Girl Who Could Fly dans ma tête. Ce n'était pas si mal.
1 : Si le bon Dieu voulait que les choses changent sans cesse, le soleil ne se lèverait pas de la même façon chaque jour.
2 : Il y a une grande différence entre flotter et voler.
3 : Tous les chemins que tu prends ont un prix.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique