• DeathWorld : L'intégrale du monde de la mort

    DeathWorld : L'intégrale du monde de la mort

    Titre : DeathWorld : L'intégrale du monde de la mort
    Auteur : Harry Harrison

    Genre : Science Fiction

    Année : 2006
    Editeur : Bragelonne
    Prix : 22,40€

    Son nom est Jason dinAlt. Il possède des pouvoirs psi dont il se sert lorsqu'il joue, ce qui lui permet de gagner sa vie. Un représentant de la planète Pyrrus entre en contact avec lui pour ses talents de joueur professionnel, car il a besoin des fonds pour sa planète. Jason, qui est aussi aventurier, choisira même de se rendre sur Pyrrus, cette planète sur laquelle les humains sont en guerre perpétuelle contre les animaux et les plantes ainsi que toute autre forme de vie.

    L'intégrale retrace les aventures de Jason dinAlt sur Pyrrus et sur d'autres planètes. Trois romans et une nouvelles sont réunis, soit la totalité péripéties de Jason !

     Lecture conseillée par Pisst

    - Un Petit Mot -

     

    « - Bibliothèque ! ordonna-t-il. Présente-toi.

    - Je suis un modèle 427-1587 Mark IX à mémoire laser photonumérique basée sur une technologie de circuits intégrés...

    - Stop ! intervint Jason. Bibliothèque, il va falloir faire mieux que ça. Décris-toi en langage courant.

    - Très bien, gloussa l'engin. Alors salut à tous. Je parie que vous n'avez encore jamais vu d'unité Mark IX, le nec plus ultra en matière de bibliothèque...»

    La Science-Fiction n'est pas un genre de littérature vers lequel je me sois beaucoup tournée. J'ai été très frileuse quant aux histoires futuristes, ce qui m'a fait me méfier beaucoup des romans de ce genre. Je les ai même totalement laissés de côté pendant un temps, craignant trop de retomber sur une histoire se passant des centaines d'années plus tard et dans laquelle je me sentirais perdue. Ce livre, il ne m'appartient même pas. Je ne me serais peut-être pas dirigé dessus si on ne me l'avait pas mis entre les mains. Me voici donc réconciliée avec la SF grâce aux fabuleuses aventures de Jason dinAlt !

    La quatrième de couverture parle de Jason et d'un certain pouvoir "psi". Ce pouvoir n'est en fait utile que dans le premier roman, et à un faible degré. Après, c'est totalement laissé de côté. Il ne faut donc pas le lire en se disant qu'on aura plein de pouvoirs dans tous les sens ou même juste celui du héros de temps en temps. Il n'en est rien. En plus, pour ce qu'il lui sert... C'est un pouvoir assez neutre et totalement passif. Ca ne permet que de récolter des informations dans un sens.

    Venons-en un peu à l'histoire. Très rapidement, la planète Pyrrus est présentée à Jason. Elle est décrite comme invivable pour la race humaine car la faune et la flore ne supporte pas les humains et les attaquent sans cesse. C'est une guerre perpétuelle qui a lieu sur la planète Pyrrus. Et pourtant, après tout ce qui lui est raconté, Jason répond « J'aimerais venir avec vous ». Même s'il a quelques raisons de son côté qu'on peut comprendre, comme le fait qu'il soit recherché par la police, je me suis dit qu'il avait un grain. Il existe de nombreuses planètes peuplées par les humains et lui décide de partir sur celle la plus hostile sur laquelle il a de fortes chances de crever. S'il ne donne pas cher de sa vie, pourquoi pas.

    « Ne soyez pas stupide [...]. Il existe d'autres manières de se suicider. Avez-vous pensé que vous êtes millionnaire maintenant? Avec ce que vous avez en poche, vous pouvez vous reposer sur les planètes de villégiature pendant le reste de votre vie. Pyrrus est un monde de mort, pas un endroit pour touristes blasés. Je ne peux pas vous permettre de venir avec moi. »

    Bien que Pyrrus ne soit pas la planète sur laquelle il soit facile de vivre, il faut voir le bon côté des choses. Comme les hommes sont en guerre contre la planète, il y a de nombreux morts et, du coup, aucun vieux puisqu'ils ne peuvent se défendre eux-mêmes ! Il reste le type qui travaille à la bibliothèque. C'est la seule exception. Autant dire qu'on ne se préoccupe pas des retraites là-bas. Ni de la vieillesse et de la durée de vie qui se rallonge. Ça aurait plutôt tendance à s'écourter. Du coup, les enfants se font très jeunes et ceux-ci apprennent dès leur plus jeune âge à se défendre plutôt que de lire et écrire. On ne passe pas trop de temps avec les enfants, juste le temps que Jason fasse son entrainement, ce qui est très rapide.

    C'est d'ailleurs un point important : Ce roman est un pur roman d'action. On ne se focalise pas des pages durant sur des petits choses, on enchaine. Le premier choc que j'ai eu à ce niveau est avec Meta, dans le vaisseau qui conduit Jason à Pyrrus. Ils ne sont pas allés par quatre chemins tous les deux, pas de petit jeu amoureux non plus. La romance n'est absolument pas placée en avant, même pour un court moment. Et c'est tant mieux. Il n'y a qu'au deuxième volet qu'il y a une petite trace d'explications longues. C'est lorsque l'on parle des machines et divers engin que Jason construit. On nous décrit tout. C'était plus un charabia qu'autre chose dans mon esprit. Je n'arrivais absolument pas à m'imaginer les objets que cela pouvait donner, à quoi ça pouvait vaguement ressembler. C'était pas mal un trou noir. Je lisais sans que cela ne marque mon esprit. Il en faut bien un peu dans un livre de science-fiction ! Ce n'est pas dérangeant dans DeathWorld. Ces passages ne sont pas très récurrents et pas très longs, du coup on ne perd pas le fil de l'histoire ni ne s'ennuie pendant ces instants.

    « Et il se demanda pourquoi il était tellement heureux de signer son propre arrêt de mort. »

    Pyrrus est une planète qui m'a énormément marqué. Pyrrus ! Quelle planète ! Une gravité doublée qui rend les déplacements pénibles pour Jason, une faune et une flore entièrement agressivent. Je m'imaginais des monstres partout. C'était très amusant dans ma tête. Et leurs armes ! Le mécanisme est génial. Ça pourrait juste partir en cacahouète si jamais les personnages avaient des sommeils agités. Ça aurait été bien fun, d'ailleurs, si à au moins une reprise cela se produisait. Je me plais à l'imaginer en écrivant.

    Le premier volet sur la planète Pyrrus m'avait tout simplement fasciné. Découvrir une planète étrange, un héros charismatique qui ne se laisse pas démonter... J'étais sous le charme. Je redoutais donc fortement la suite des évènements. Je m'étais préparée au pire, je fus donc simplement heureuse en poursuivant, bien que le début m'avait laissé perplexe. J'avais cru que voilà, il était allé sur Pyrrus, il avait constitué une équipe, il avait un vaisseau et hop, on aurait ses aventures les unes à la suite des autres, chacune sur une planète différente accompagné de son équipe Pyrrussienne. Alors que la réalité est tout autre : Jason se fait kidnapper dès le début. Au revoir l'équipe !

    « Jusqu'à présent, en fait de plan, il n'avait que le point de départ et l'arrivée. Le point de départ : il était prisonnier dans un vaisseau qui avait mis le cap sur Cassylia ; l'arrivée : il n'était plus prisonnier et le vaisseau avait mis le cap sur Pyrrus. Il manquait le corps du problème. »

    Il restait encore cette histoire de "une planète par volume". Après Pyrrus, difficile de suivre. Harrison a réussi son coup. Je n'ai pas été lassée ou ennuyée de découvrir la seconde planète. La vie y est tout autre, l'esclavage est roi ainsi que la loi du plus fort. Jason se retrouve tout seul, sans vraiment une aide. Ce n'est pas pour autant que l'on craint pour sa vie à un moment ou à un autre. Il est souvent amoché, très méchamment ou légèrement, et c'est tout. On sait inconsciemment qu'il survivra. Il faut dire que l'intégrale relate les aventures de Jason dinAlt, ce serait vraiment bête de le faire mourir en plein milieu et ça ne collerait plus avec la description de l'intégrale. Il s'en tire systématiquement, ce Jason. Plus ou moins facilement à chaque fois, mais il s'en tire. C'est cela qui devient intéressant, finalement : savoir par quels moyens il va se sortir de ses situations.

    Le troisième volet m'a surpris par son premier chapitre. Le héros, ainsi que ses amis, étaient entièrement absents. Je me suis demandée où j'avais atterri, si c'était bien la suite des aventures de Jason ou si j'étais passée à quelque chose de différent dans lequel il ne ferait qu'une apparition. Par chance, j'ai retrouvé mon cher J dès le second chapitre. Et rebelote, une nouvelle planète pour ce volet-ci. À nouveau, Harrison a su me charmer. Un contexte différent des autres fois se présente, il ne s'agit plus de simplement survivre pour s'en tirer mais de coloniser cette nouvelle terre !

    « Jamais deux sans trois » dit le dicton. Pas jamais trois sans quatre. L'auteur a bien retenu cela car la dernière aventure de Jason ne suit absolument pas le modèle précédent, à savoir une planète. Ça m'a permis de ne pas me lasser de finir sur cette petite touche profondément différente. La mission de Jason est simple : réussir à monter à bord d'un vieux vaisseau vide dont le système de sécurité est toujours enclenché. Il ne manque pas d'imagination pour arriver à ses fins !

    « Il en sortit un tas d'idées - de qualité variable mais uniformément marqué du sceau de l'échec -. »

    DeathWorld a été une très bonne surprise pour une frileuse de la science-fiction comme moi. Il m'aura réconcilié avec le genre, me donnant davantage envie de lire ce type de roman, me prouvant que ce n'est pas systématiquement des choses trop futuriste au point que je ne reconnais et comprend plus rien, ni bourré d'explications et descriptions des nouveaux éléments inventés par l'imagination de l'auteur.


    Tags Tags : , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Pisst
    Lundi 3 Juin 2013 à 16:22

    C'est pas très compliqué, un Caroj possède un moteur fermé par une vis inversée. Si par malheur on l'ouvre dans le mauvais sens, une fiole remplie neurotoxines se brise et les libéres dans l'air ambiant.

    Et tout le monde s'est qu'un électro-aimant est plus efficace quand le rotor se trouve à l'intérieur. 

    Damned, me voilà repris de l'envie de relire mon bouquin. Mais d'abord, The Walking Dead.

    2
    Lundi 10 Juin 2013 à 21:41

    Dit comme ça, c'est tout de suite très simple vois-tu. Je le comprends sans aucun mal. L'auteur a tendance à un peu plus détailler et mon cerveau se déconnecte plus que rapidement à ce moment...

    T'as tout le temps du monde pour relire ton bouquin :D

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :