• Matiens, go home !

    Matiens, go home !

    Martiens, go home !
    De : Fredric Brown

    2011 - Folio SF

    Enfermé dans une caban en plein désert, Luke Devereaux, auteur de science-fiction en mal d'inspiration, invoque désespérément sa muse - de toute évidence retenue ailleurs - quand soudain... on rappe à la porte. Et un petit homme vert, goguenard, apostrophe Luke d'un désinvolte "Salut Toto !".

    Un milliard de Martiens, hâbleurs, exaspérants, mal embouchés, d'une familiarité répugnante, révélant tous les secrets, clamant partout la vérité, viennent d'envahir la Terre. Mais comment s'en débarrasser?


    Si les peuples de la Terre n'étaient pas préparés à la venue des Martiens, c'était entièrement leur faute.

    Avec un résumé pareil, je m'attendais à une histoire drôle. Je dis bien drôle. Pas juste amusante mais drôle. Je m'attendais à rire ou au moins à sourire à plusieurs reprises. J'ai peut être bien ri une fois. Une seule.

    Je pensais manger un peu plus de Martiens, de ces êtres qui font vivre un enfer aux humains. Lire plus de blagues, de situations cocasses. Il y en a bien, juste pas assez à mon goût. Ou pas assez par rapport aux attentes que j'en avais.

    Leur seul but : tout savoir sur tout et se montrer aussi intolérable que possible.

    Pour autant, ce livre n'est pas ennuyeux. La preuve : Il m'a fallu moins de 24h pour le finir. En ce moment, ça relève de la prouesse !

    Si rapidement parce que le livre n'est pas si épais que ça, que les chapitres sont nombreux et, il faut bien l'avouer, ça se lit aussi facilement qu'on tartine du beurre (à condition d'avoir sorti celui-ci du frigo auparavant).

    L'auteur est allé plus loin que de simplement écrire une histoire cocasse où les Martiens seraient de vrais petits démons. Il va réussir, à mesure de la progression, à nous plonger dans l'incertitude tout en conservant son ton amusant qui lui est propre.

    Psychologiquement, les Martiens se ressemblaient encore plus que physiquement, mis à part quelques variations d'ordre secondaire (il y en avait quelques-uns qui étaient encore pires que les autres).

    Les Martiens, je les aime en tant que lectrice parce que je ne les subis pas. Ils sont petits, indisciplinés, ne savent pas tenir leur langue et arrivent à vous pousser à bout sans même déblatérer d'énormes vulgarités. Ils sont dégoûtant et vicieux. L'auteur les décrit en fait très bien lui-même :

    Mais tous, autant qu'ils étaient, se montraient acariâtres, arrogants, atrabilaires, barbares, bourrus, contrariants, corrosifs, déplaisants, diaboliques, effrontés, exaspérants, exécrables, féroces, fripons, glapissants, grincheux, grossiers, haïssables, hargneux, hostiles, injurieux, impudents, irascibles, jacasseurs, korriganesques. Ils étaient lassants, malfaisants, malhonnêtes, maussades, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, querelleurs, railleurs, revêches, ricanants, sarcastiques, truculents, ubiquistes, ulcérants, vexatoires, wisigothiques, xénophobes et zélés à la tâche de faire vaciller la raison de quiconque entrait en leur contact...

     Entre le petit Martiens de compagnie et le chat, mon choix et vite fait !

    Seuls les chats, passé les premières expériences, s'accoutumèrent à leur présence et la supportèrent avec un calme olympien. Mais les chats, comme chacun sait, ont toujours été des êtres à part.

     La fin est tout aussi appréciable que le reste du roman. L'auteur a su en faire une qui me permet de rajouter ce livre à la liste des livres avec un retournement à la fin. Pas aussi exceptionnel que d'autre, mais bien quand même !

    Une lecture très légère et rapide en somme, qui montre les Martiens sous un nouveau jour. Le tout garanti 0% romance !

     


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