"Dans la baie de Yamata pousse un cerisier qui fleurit toute l'année. Ceux qui ont encore une place dans leur coeur aiment se promener sous ses branches. On peut même les entendre murmurer que dans notre monde où tout est éphémère, seul l'amour, le vrai, est éternel..."

Zobo est le nom donné par Ryoko à un pantin en bois qu'elle croise un jour dans la rue, alors qu'il semble avoir été jeté aux ordures. En cette période, les cerisiers sont en fleur et la jeune fille, dans sa gentillesse, ramassa une branche de cerisier à terre, avec encore des fleurs, et la plaça dans le trou que possède le pantin à la poitrine, pour que lui aussi puisse profiter de la beauté des fleurs de cerisier.

À la façon d'un Pinocchio, le pantin va soudainement prendre vie. Il est toujours un pantin en bois avec ses vêtements, mais il est capable de bouger, même s'il ne dit pas un mot.

Ce miracle fut possible grâce à la branche de cerisier qu'il continue de porter à la place de son coeur. Les fleurs de cerisier sont pourtant éphémères comme toutes fleurs. Mais alors que tous les cerisiers perdent peu à peu leur fleurs et que le temps passe, la branche qu'il y a en Zobo est toujours aussi belle, ses fleurs restent fraiches et grandes ouvertes.

Plus étonnant encore, la branche va se développer ! Elle n'a aucune racine ni rien pour se nourrir mais va se développer peu à peu, grossissant, la petite branche s'épaississant, grandissant...

Cette bande dessinée est d'une grande poésie. Son histoire est magique est magnifique. Zobo est attendrissant et je n'ai pu m'empêcher de l'apprécier, même s'il ne parle pas. Il se contente d'être heureux et de vivre.

Toutefois, bien que Zobo soit le personnage central de l'histoire, il fait aussi partie de l'histoire de Ryoko, qui continue d'aller à l'école tout en passant du temps avec le pantin qu'elle a sauvé.

Un nouvel élève va arriver dans la classe de Ryoko, il y aura quelques complications, des moqueries... Cette petite histoire avec Ryoko ne m'a que peu plu. Sans elle, je n'aurais pas pu apprécier autant le personnage de Zobo et il n'aurait pu autant briller. Néanmoins, j'ai ressenti une certaine faiblesse dans le scénario sur ce qui arrive à Ryoko avec le jeune garçon. Quelque peu précipité, difficile à croire par moment de ce fait, invraisemblable parfois également.

Malgré ce petit point faible, je garde un fabuleux souvenir de la lecture de Zobo et les fleurs de vie. D'autant plus que, bien qu'il s'agisse d'un "tome 1", c'est une histoire individuelle qui se suffit à elle-même. C'est une aventure de Zobo et l'auteur a décidé d'en faire une seconde pour que les lecteurs puissent rester un peu plus avec un personnage au grand coeur si l'envie leur en prend.

L'histoire de ce petit pantin est belle et pleine de poésie.

Repêché par une barcasse au large de la Ciotat, ZOBO, le pantin qui prend vie lorsqu'on lui donne une fleur, échoue entre les mains d'une petite fille espiègle à Arles. C'est un jeune peintre en panne d'inspiration qui a l'idée de déposer une fleur de tournesol dans le cœur de ZOBO pour réaliser une nature morte. Dans son atelier, ZOBO va s'essayer à la peinture avec une force, une vivacité et un enthousiasme qui rappelleront les premières œuvres provençales d'un certain Mr Vincent (Van Gogh bien sûr !). La découverte de ces toiles par un marchand d'art fera la fortune du peintre et lui donnera enfin le courage de se déclarer auprès de la mère de la petite fille, chanteuse dans un des cabarets de la ville. Mais que va-t-il se passer quand le monde découvrira que ces merveilles sont l'œuvre d'un vulgaire pantin de bois?

Que je fus contente de découvrir que Zobo avait le droit à une nouvelle BD ! J'avais tant apprécié le premier volet que j'ai ouvert avec joie Les Tournesols de Mr. Vincent pour retrouver ce merveilleux pantin.

Je ne sais pourquoi, mais le fait que l'histoire se passe en France a fait un peu perdre du charme à cette histoire. Sûrement parce que l'endroit m'était familier et que j'apprécie davantage être dans un lieu totalement inconnu où tout est à découvrir, tout est nouveau.

J'ai donc perdu un peu de la magie de Zobo, et même en avançant, je n'ai pas su retrouver tout l'émerveillement que j'avais eu pour le tome 1. Zobo est d'ailleurs plus bavard dans ce second volet alors qu'il était relativement silencieux auparavant.

L'auteur nous présente toujours une belle histoire en rapport avec l'art cette fois-ci, tout en gardant ce pouvoir des fleurs qui donne vie à ce pantin adoré. Zobo n'est plus un simple pantin, il ressemble un peu plus à un humain. Il apprend à peindre, en fait son hobby. La question de son humanité va se poser derrière les lignes, sans pour autant en faire l'élément majeur de l'histoire.

Zobo est toujours un adorable petit pantin qui découvre la vie et le retrouver fut un délice même si la joie n'était pas aussi grande que lorsque je l'ai rencontré pour la première fois.