• Dragon Déchu

    Conseillé par Pisst

    Dragon Déchu

    Dragon Déchu

    De : Peter F. Hamilton
    Editeur : Bragelonne

    Genre : Science fiction

    Enfant, Lawrence Newton rêvait de devenir pilote de vaisseau. Malheureusement, au XXIVe siècle, l’âge du vol spatial touche à sa fin… et Lawrence se retrouve, vingt ans plus tard, sous les ordres des megacorps, les dernières à détenir des vaisseaux spatiaux.
    Désormais sergent, il est envoyé avec son bataillon sur un autre monde pour ce que ses employeurs appellent cyniquement un « retour sur investissement ». Comprenez, un acte de piraterie pur et simple…
    Lors d’une patrouille à la surface, Lawrence apprend l’existence du temple du dragon déchu, un lieu saint où une secte vénère des créatures mythiques. Une information qui a de quoi éveiller la curiosité du sergent, car on dit que ces prêtres gardent des richesses qui vont au-delà de toute imagination… Mais est-ce vraiment une bonne idée pour Lawrence de monter en douce sa propre expédition… ?

    J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire au début. Vraiment du mal. Je me suis arrêtée très souvent. Je lisais à peine deux pages que je reposais le livre. Mais j'ai tenu bon. J'ai continué en allant très lentement. Passé une centaine de page, j'étais dedans. Ça y est. J'étais avec Lawrence dans l'espace !

    Cent mille ans auparavant, Amethi avait été percutée par un tueur de dinosaures : un astéroïde solitaire assez massif pour oblitérer toutes les activités climatiques normales.

    Je me sentais un peu perdue au début. Il y avait plusieurs initiales que je ne comprenais pas immédiatement, comme IND. L'histoire se mettait en place à son rythme et contenait pas mal de description, notamment de la planète Amethi, de ses dômes, de comment ils étaient construits, avec quels matériaux, de quelle taille et blablabla.... Trop de descriptions et je finis larguée avec juste l'envie de sauter le passage (mais je me retiens). Et puis, les chapitres étaient étranges, j'avais du mal à les situer. En fait, on alterne. On peut être avec Lawrence, avec Denise ou dans un flashback. On ne connait pas à l'avance la nature du chapitre et ce n'est pas forcément indiqué tout de suite.

    Puis on prend le rythme, on prend conscience de ces différents moments de l'histoire, on les place où il faut dans notre esprit sur une sorte de frise chronologique imaginaire et on avance.

    D’ailleurs, après avoir fini, je suis revenue au début, j’ai parcouru le premier chapitre et il a enfin pris sens (Mais j’étais vraiment fatiguée quand j’ai ouvert le livre pour la première fois).

    Si tous les habitants d'une planète apprécient quelque chose que vous détestez, cela ne fait pas d'eux des gens mauvais.

    De même que bien d’autres choses ont pris sens à mesure que j’avançais. Car il faut l’avouer, autant je me disais que Denise et Lawrence se croiseraient à un moment où à un autre, autant, plus j’avançais dans les flashbacks sur Lawrence, moins je comprenais leur utilité. Je me disais juste que les lecteurs ne pourraient pas se plaindre de ne pas avoir pu en savoir plus sur le personnage. Grossière erreur ! Car bien sûr, ce n’était pas là au hasard… Et quand tu comprends enfin ! Aaaahh !

    C’est un peu comme ça pour tout. Il y a des éléments assez énormes dans le roman quand on en prend conscience. Comme ces histoires de flashback. Attention, énorme dans le bon sens du terme ! On reste scotché ! Ce ne sont pas des choses auxquelles on pourrait s’attendre d’une façon ou d’une autre, et parfois c’est même balancé comme si c’était tout à fait normal alors que toi, en tant que lecteur, t’es là à te demander si t’as vraiment lu ce que tu viens de lire tellement c’est incroyable.

    Tous ses chromosomes devaient être d'origine, décida Simon avec un certain dégoût.

    Chose peu banale également, on se trouve dans un univers où les voyages spatiaux ne sont plus monnaie courante. On ne fait plus d’exploration à proprement parlé alors que c’est généralement ce qu’on trouve dans un récit de space opéra. Ce qui ne nous empêchera pas de voyager sur quelques planètes, même si elles ne sont pas nouvelles.

    Et j’ai ainsi vu les voyages spatiaux sous un nouvel angle. L’auteur nous parle de l’apesanteur, du mal être, de tous ces hommes qui vomissent une fois en orbite… Voyager dans l’espace, dans l’idée, c’est génial. Mais physiquement parlant, ce n’est pas une partie de rigolade. Et les trajets ne se font pas en quelques minutes comme j’aurais pu le croire. Il faut des heures, des jours et même des semaines pour parvenir à destination ! C’est long ! Le tout en étant dans l’espace. Dur… Et vrai.

    Mais, en ce milieu du vingt-quatrième siècle, l'expansion interstellaire avait perdu une grande partie de son prestige et de son pouvoir de séduction.

    Lawrence est dans ce qu'on pourrait appeler une armée. Il est grand et fort (beau, je ne sais pas, à toi de voir). Donc, on va avoir notre dose d'action. L'action, ce n’est pas de savoir piloter le vaisseau pour éviter les astéroïdes et autres bizarreries de l'espace. Non. Il y a des IA (Intelligences Artificielles) pour s'occuper de ces tâches. Lui, il est sur le terrain. Au sol, avec ses hommes, sur des planètes où ils ne sont pas accueillis en héros. Quel peuple serait assez fou pour ouvrir grand ses bras à des hommes armés jusqu'aux dents venus pour vous piller? Ils ont beau vivre loin de la Terre, il leur reste une tête.

    Apparemment, l'ancienne maxime des forces armées - « Ne te porte jamais volontaire. » - était passée à plusieurs dizaines de kilomètres au-dessus de sa tête.

    Pour ma petite joie personnelle, on ne croise pas que des humains. Bah oui, je suis dans un roman de SF tout de même, si je ne rencontrais pas au moins une bête bizarre dans le tout, je serais terriblement déçue ! Et il n'y a pas qu'une seule bête bizarre !

    Il y a aussi plein de technologie ! Ce n'est pas demain ou dans une décennie qu'on aura droit à tout ça. J'apprécie particulièrement leur moyen de communication avec leurs membranes optroniques. Plus besoin d'écran, tout apparait directement sur votre oeil. Et vous pouvez communiquer avec n'importe qui à n'importe quelle distance à partir du moment où vous êtes connectés ! (Un peu comme internet pour le coup) Leurs combinaisons dermiques sont sympas aussi, tout autant que leur système de simulation.

    - J'ignorais qu'un logiciel pouvait être effrayé.

    Plus j'avançais et plus je pris conscience de la critique de la société qui était faite. On est dans un roman de SF, ce n'est pas exceptionnel d'avoir ce genre de chose, c'est même totalement courant. On se sert d'un récit totalement fictif pour critiquer la société. Mais alors là ! On a le droit à une ribambelle de pensées et quelques idéologies ! Ce n'est même pas caché du tout. C'est déballé de plein fouet. Et ça fait bien réfléchir si on se donne la peine d'en prendre le temps...

    La fameuse vanité de la classe dirigeante... Nous sommes irremplaçables.

    Les pauvres profitent de notre compassion.

    Ce livre fait partie de ceux qui prennent tout leur sens une fois qu'on arrive à la fin. Personnellement, j'adore cette sensation. Autant celle qui te fait dire "Mais ouuiiii !", que "C'est pas vrai..." avec la bouche et les yeux grands ouverts.

    J'étais donc très sceptique en commençant le livre. Maintenant que je l'ai refermé, je me dis que j'ai failli passer à côté de quelque chose. Il est quelque peu complexe, il faut brancher son cerveau d'entrée de jeu et garder toutes les informations en mémoire (ce que je n'ai pas fait tout de suite...) tout en avançant avec Lawrence, Denise et les autres


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