• Le Roi des Fauves

     

     

    Le Roi des Fauves


    Aurélie Wellenstein

    2015 - Scrineo

     

     

     

     

    Le Roi des Fauves

     

     

    Accusés de meurtre, Ivar, Kaya et Oswald sont injustement condamnés à un sort pire que la mort. Enfermés dans un royaume en ruines, coupés du monde, il leur reste sept jours d'humanité. Sept jours pendant lesquels le parasite qu'on leur a inoculé va grandir en eux, déformant leur corps et leur esprit pour les changer en monstres, en berserkirs, ces hommes-bêtes enragés destinés seulement à tuer ou être tués.
    Commence alors une course contre le temps, effrénée, angoissante, où les amis d'hier devront rester forts et soudés, pour lutter contre les autres... et surtout contre la bête qui grandit en eux. Existe-t-il une issue? Existe-t-il un salut quand son pire ennemi n'est autre que soi-même?

    Ce livre est beau. L'image est magnifique, la typographie du titre lui colle comme un gant. Rien que voir le roman pousse à l'achat. J'ai pu découvrir un artiste, Aurélien Police, et suis totalement conquise par son style que l'on peut retrouver sur plusieurs romans !

    Vis à vis du résumé, j'ai trouvé la mise en place de l'intrigue un poil longue. Un quart du roman s'écoule avant que je ne parvienne à la première phrase du résumé ci-dessus. Je comprends la nécessité de raconter le "crime" et la capture de nos trois personnages. Je m'attendais juste à rentrer plus rapidement dans la partie principale du récit.

    Que la perspective de sa mort réjouisse tant de gens l'épouvantait.

    Bien que je ne m'ennuyais pas pendant les 75-80 premières pages, une fois nos condamnés livrés à leur sort, le récit prend une autre tournure. Les trois amis vont tenter de faire front ensemble à leur dernière semaine en tant qu'humain. Ils ne savent absolument rien des mécanismes de la transformation, ce qui augmente d'autant plus leur angoisse, et la mienne en tant que lectrice.

    Je suis aussi ignorante qu'eux en la matière de berserkirs. J'ai découvert ces créatures mythologiques dans ce roman, êtres rarement rencontrés. Je les aime. J'aime le fait qu'il s'agisse d'humains torturés, physiquement à mi-chemin entre l'homme et la bête et mentalement presque entièrement bête. Elles ont de quoi effrayer par leur grandeur, leur grosseur, leur côté hirsute, leur violence, leur soif de sang, leur rage...

    Son petit corps frêle se déformerait ; sa beauté se fanerait, mais surtout, elle perdrait la raison. Plus que la métamorphose physique, cette perspective terrifiait Ivar.

    Des trois personnages, le récit se centre sur Ivar, le fils du forgeron bien décidé à protéger ses amis envers et contre tout. J'ai apprécié le tumulte dans sa tête ainsi que celles de ses amis. Ils sont tous en proie à l'angoisse, la peur, la terreur... Ils redoutent ce qu'ils deviendront bien plus que les autres êtres condamnés avec eux.

    L'histoire est prenante. Une semaine s'écoule vite, d'autant que chaque jour apporte son lot d'émotions par les diverses rencontres qu'ils vont faire : une fillette, d'autres condamnés, des berserkirs, un fantôme, le roi des fauves... La sécurité n'existe plus. La survie est essentielle.

    Ils avaient survécu au premier jour de leur exil... Il leur en restait six avant de sombrer dans la folie.

    Ajoutons à cela la famine dont ils ont souffert dans leur village et qui se prolonge car ils n'ont pas de quoi chasser. La faim les tenaille, la fatigue physique et mentale les attaque. Et qui est ce roi des fauves?

    J'ai beaucoup aimé cette sombre fantasy, le principe du berserkir et les personnages d'Ivar, du fantôme et du roi des fauves en particulier. La fin ouverte m'a surprise, me laissant sur une pointe d'amertume. Mais ainsi ce devait être.

     


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