• Cesare T1

    Chronique écrite pour le blog Anime-News

    Cesare T1
    Titre : Cesare
    Auteur : Fuyumi Soryo

    Tome : 1
    Type :
    Seinen
    Genre : Historique

    Editeur : Ki-Oon
    Sortie : 21 Mars 2013
    Prix : 7.90€
    Résumé de l'éditeur

    Naïf et studieux, Angelo Da Canossa n’est guère armé pour la vie d’étudiant à l’université de Pise, lieu d’intrigues et de tensions dans l’Italie de la Renaissance. Son innocence résistera-t-elle à sa rencontre avec Cesare Borgia, rejeton d’une famille à la réputation sulfureuse, dont le père est sur le point d’accéder au Saint-Siège ?

    Rivalités entre les différentes factions de l’université, machinations politiques et luttes fratricides, Angelo va partager les années de formation d’un jeune homme en passe de devenir l’un des personnages les plus fascinants de l’Histoire. À ses côtés, il croisera le chemin de certains de ses contemporains les plus célèbres, de Christophe Colomb à Machiavel en passant par Léonard de Vinci…

    Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l’énigmatique Cesare Borgia dans un manga d’une richesse historique rare, tout simplement passionnant.

     

    Mettons tout de suite les choses au point avant que je ne me fasse jeter des pierres pour ce que je risque de dire : l'Histoire et moi, cela fait deux (en plus de ne pas avoir visionné la série concernant la famille Borgia, donc aucune référence ne sera faite à celle-ci). J'ai lu ce premier tome en étant une novice totale en ce qui concerne l'histoire de la famille Borgia, Cesare en lui-même compris, et aussi l'histoire de l'Italie. Bien entendu, comme tout le monde, lorsque j'ai lu "Leonard de Vinci" j'ai su qui il était, mais c'est tout. Disons que je reconnais les "grands noms", rien de plus. Être novice n'a pas été une tare pour la lecture. J'ai compris tout ce qui m'était raconté sans trouver les récits et explications lourdes. C'était un bon début !

    Début qui, normalement, commence en visualisant la couverture. Sur celle-ci, Cesare et une jeune fille. Je ne connais pas son nom, elle n'est absolument pas évoquée pendant tout le premier volume. Je me suis demandée ce qu'elle venait faire ici. J'étais même allée jusqu’à prendre le manga pour un shojo historique au premier abord. J'ai quand même réalisé qu'il s'agit d'un seinen, ce qui n'a absolument rien à voir. La couverture permet donc d'apprécier le style graphique de l'auteur. Pour ce qu'elle représente, il ne faut pas s'y arrêter.

    Cesare T1Il y a d'ailleurs un personnage très important pour l'histoire qui n'apparaît pas sur cette couverture : Angelo. Le premier volume est entièrement vu au travers de ses yeux. Son importance n'est pas minime. Le titre de la série ne porte pourtant pas son nom. De ce fait, il n'est pas "le" personnage phare du manga. Pourtant, c'est lui qu'on va suivre dans ce premier volet. Étonnant et déroutant.

    Angelo est, en plus, un personnage que j'ai tout de suite apprécié. Il est présenté comme très naïf. Il est très simple et franc. Il ne pense jamais à mal, n'a pas d'arrière-pensées, ne pourrait pas être méchant. On pourrait aller jusqu'à le qualifier de "pure". Je me suis identifiée à ce personnage attachant qui ne se complique pas les choses. Chez lui, c'est dû à l'ignorance. Et, malgré les connaissances qu'il gagne peu à peu sur la façon dont fonctionnent la ville et les différents groupes, il semble en être indifférent. Il est très heureux d'apprendre. Il s'empresse systématiquement d'aller répéter ses derniers savoirs. Chose qui pourrait taper sur le système si cela se poursuit dans le second volume et par la suite. Pour le premier, ça passait sans problème. Angelo est donc totalement étranger aux manières de la ville. Il se contente de voir les humains pour ce qu'ils sont : des humains, des individus, et non pour le groupe auquel ils sont rattachés. Sauf qu'à cette époque, il fallait s'en tenir à son groupe et respecter son Éminence, surtout lorsque les groupes reflètent différents pays (Italie, Espagne, France). Le comportement d'Angelo va immédiatement lui attirer des problèmes.

    À côté, il y a Cesare, "le" personnage de l'histoire. En ayant lu le résumé je m'attendais à une personne vraiment méchante, un profiteur, un manipulateur... Un "mauvais" en somme. Et quelle surprise lors de ma lecture ! Il nous est présenté comme étant tout le contraire de ce que j'ai pu imaginer à son sujet. Ça ne m'empêche pas de rester perspicace à son sujet. Je suis mitigée. Il n'est pas vraiment possible de pouvoir le ranger dans la case des "bons" ou des "mauvais" aussi facilement. Ce personnage réserve bien des choses. Il ne reste qu'à découvrir lesquelles !

    Petit fait important : les français sont présentés de façon… Je ne trouve pas d’adjectif. Il faut garder l’esprit ouvert et ne pas prendre la moue lorsque vous arriverez à ce passage. On passe un peu pour des simplets avec un caillou dans la tête qui partent au quart de tour. Notre image est terrible. Ne vous vexez pas, encore moins si vous êtes sudistes comme moi. On passe rapidement sur cet épisode. L’histoire en elle-même est quand même beaucoup plus intéressante !

    Cesare T1

    Il faut aussi savoir que j'ai, en plus du premier tome, lu l'extrait gratuit proposé par Ki-oon. Extrait qui est assez déroutant lorsqu'on enchaîne avec le premier volume. Car cet extrait se situe à un tout autre moment de l'histoire... C'est la fin du chapitre 13 et le début du 14 ! Le premier tome ne comprend, lui, que les six premiers chapitres. Ça permet de se faire une autre idée du manga, de ce qu'on peut y trouver. Et je dois dire que cet extrait en dit long sur la personnalité de Cesare (Angelo n'étant nullement présent à ce moment) tout en aidant d'aucune manière à le cerner, à deviner les choix futurs qu'il pourrait faire.

    Qui est donc Cesare Borgia? Seule la suite nous le dira.


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  • Commentaires

    1
    Lundi 27 Mai 2013 à 14:15
    a-yin

    Aucune honte à avoir, je ne connaissais pas les Borgia non plus :) juste de nom parce que tout le monde a l'air de kiffer la série racoleuse avec du sexe et du sang. Mais sinon, je ne connaissais rien de cette période, et je me demandais même si je n'avais pas manqué des cours d'histoire, alors que je suivais quand même souvent en cours, à l'époque... Je trouve ce manga super intéressant, et Angelo, même s'il énerve beaucoup de monde, permet aux lecteurs de comprendre ce qui se passe, car comme je le dis, je suis complètement perdue. Pour le côté shôjo, on ne le perd pas pour autant, il y a un gros aspect midinette de la part de Soryo, avec le très classe et insaisissable Cesare, même si on est dans un seinen. J'aime beaucoup Soryo et son dessin figé, avec ses visages impassibles, mais qui cachent tant de noirceur, comme dans ses précédentes séries d'ailleurs. Quant aux Français, j'attends de voir ta réaction du volume 3 :) . J'ai peu d'esprit critique, et encore moins pour Cesare, qui est une de mes séries chouchoutes ^^ alors j'ai beaucoup de mal à en parler (alors que j'ai tant attendu sa sortie :( ). Et voilà une édition normale que j'adore: papier, couverture, impression, tout y est et pour un prix vraiment raisonable. 

    2
    Mardi 28 Mai 2013 à 09:59

    Je te l'accorde pour Angelo, il fait le lien avec le lecteur. C'est le bon côté que je lui trouve (en opposition effectivement au fait que ça peut finir par agacer). Enfin, l'auteur peut aussi simplement mettre des encadrés dans un coin pour donner des explications si jamais elle sent que ça fait "trop".

    Je ne connaissais pas Soryo. Ca fait un bon moment que j'aimerais me pencher sur Mars ou ES. Je dois avoir une des deux séries sous la main d'ailleurs. Je l'ai donc découverte avec Cesare (Ca m'en fait du retard à rattraper), et ce que tu me dis me donne encore plus envie de me plonger dans ses autres oeuvres. Elle arrive effectivement à faire ressentir tant de choses avec ses dessins sur les personnages ! Ca me bouleverse car je ne sais pas sur quel pied danser.

    Concernant le cas des français, ça m'a légèrement interloqué. La phrase des sudistes, en revanche, m'a un peu piqué (Elle disait que les Sudistes sont particulièrement agressifs). Je l'ai un peu pris pour moi. J'aurais eu quelqu'un à côté, il y a de fortes chance que je sois allée le voir lui disant "Mais c'est pas vrai !". Comme je ne prends pas le moue trop facilement, j'ai poursuivi en laissant ça de côté. Je verrai bien comment se passera ma rencontre avec le volume 3 :p (Que je n'ai pas encore acheté, ni même le 2)

    On a souvent un mal fou à parler d'une série qu'on a profondément apprécié. C'est comme si les mots n'étaient jamais juste, qu'il nous était impossible de transmettre toute l'émotion que l'on souhaiterait. C'est limite frustrant comme sensation. Parfois j'hésite même à laisser totalement de côté les séries qui me tiennent à coeur tant il m'est difficile de réellement faire passer toute mon adoration et ma passion pour le titre. Je ne suis pas même sûre que des années de travail sur ce point permettent d'en arriver à rédiger un texte proche de la réalité de nos sentiments.

    3
    Mardi 28 Mai 2013 à 11:36
    a-yin

    C'est un peu ça en effet :) . A part dire que j'adore trop haha et puis comme j'ai du mal à écrire quelque chose, je me dis que tout le monde a déjà fait mieux (surtout pour un manga aussi lu). 

    Je n'ai pas relu Mars depuis, il a peut-être vieilli. J'adore Eternal Sabbath, n'étant pas fan d'histoires d'amour, j'étais contente de voir Soryo dans un registre différent du coup, et dans son premier seinen. Ca commence très fort ES mais beaucoup n'aiment pas la fin, ont été déçu. C'est vrai que l'intensité est moins présente, mais pour une raison obscure, j'affectionne beaucoup cette série. Je l'ai vendue il y a longtemps, et quand je l'ai recroisée à moindre prix, je n'ai pu m'empêcher de la racheter il y a 3 ans... ES se trouve très facilement d'occasion, ne compte que 8 tomes, alors que c'est moins simple pour Mars.

    Oui, tu me diras pour le volume 3, mais Henri s'en prend trop plein la gueule!!!

    Le personnage de Angelo ne m'a pas dérangée, mais beaucoup de lecteurs l'ont trouvé agaçant. Après, peut-être qu'un personnage de ce type agace moins au Japon? Après tout, la Renaissance italienne (que je ne connais déjà pas en étant en France...) est quelque chose de très éloigné pour un Japonais j'imagine, d'où ce personnage candide. Allez, on en reparle au prochain volume lu ;)

    4
    Lundi 10 Juin 2013 à 19:48

    T'est présentation son vraiment toujours aussi parfaite. x)

    5
    Lundi 10 Juin 2013 à 21:43

    Merci beaucoup Narudo  Contente de voir que tu sembles avoir à nouveau un peu de temps libre ^^

    6
    Mardi 11 Juin 2013 à 18:08

    Oui oui sa y est enfin les long exams sont finis ! x)

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    7
    Vendredi 14 Juin 2013 à 18:56
    Luthien

    J'ai entendu parler de ce manga mais j'ai quelques réserves sur le fait historique de la Renaissance. Il faudrait que je tente le premier tome pour voir.

    8
    Dimanche 16 Juin 2013 à 16:00

    Narudo > Heureuse de l'apprendre :D

    Luthien > Ah bah si tu es très calée en histoire et que tu te rends compte qu'il y a des divergences, forcément, ça risque de pas te plaire =/

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