• Le Portrait de Dorian Gray

    Titre : Le Portrait de Dorian Gray
    Autre : The Picture of Dorian Gray
    Auteur : Oscar Wilde

    Genre : Fantastique

    Année : 2009
    Editeur : Pocket
    Prix : 3,45€

    Adaptaté en film sous le titre de Le Portrait de Dorian Gray

    Face à son portrait tout juste terminé, Dorian réalise sa propre beauté. Prenant également conscience que le portrait montrerait perpétuellement sa beauté et sa jeunesse tandis que lui vieillirait, il fait le vœu anodin que le procédé s'inverse.

     Ce livre fait partie du challenge 50 livres à lire avant de mourir

    - Un Petit Mot -

     

    Je vous évoquais l'été dernier ma passion pour ce titre d'Oscar Wilde. Une passion qui se sera bien faite attendre ! Cela aurait pu être bien pire. Je ne devais au départ rentrer en France que cet été. J'ai donc la chance d'avoir cet ouvrage entre mes mains bien plus tôt que je ne l'espérais ! Je vais être franche, bien que je le vois sur mes étagères, ce n'est pas ce qui a fait le plus tilt dans mon esprit. J'ai appris que le film passait à la télé en ce moment. Sur le cable. Par chance, avec ces choses-là, il y a des rediffusions. Et avec le net, je peux le voir bien après encore ! Ce n'est pas une raison pour trop trainer car après il ne sera plus disponible. Je m'étais déjà retenue de regarder le film, et même la simple bande annonce, lorsque j'ai appris son existence il y a quelques années. Je tiens encore bon malgré que le film s'offre à moi. Donc, pour céder à mon envie, je prends mon livre entre les mains que je tenais absolument à lire avant d'aborder le film.

    « Oui, il était assurément d'une beauté exceptionnelle, avec ses lèvres vermeilles finement dessinées, ses yeux bleus si francs, et les boucles dorées de ses cheveux.»

    Je me souviens encore de ce jour d'été à la librairie, lorsque j'ai dû choisir ce livre. Il n'existe pas qu'une seule traduction de cette œuvre et je ne savais vers laquelle me diriger. Je ne pensais pas encore à l'époque à lire en anglais, donc cette possibilité était exclue. Du coup je voulais une bonne traduction. Le libraire ne s'est pas trop exprimé face aux deux versions que la librairie proposait. Elles s'équivalaient. Tout est une question de préférence ensuite, car les formulations diffèrent légèrement. Sauf que je n'allais pas lire les deux pour me faire ma petite opinion. Une seule lecture me suffit amplement. Alors j'ai simplement tourné quelques pages pour voir un peu des deux côtés ce que pouvait donner un même passage. Une fois je préférais l'un, une fois l'autre... Je ne sais plus ce qui m'a fait décider cette édition plutôt que l'autre. Le prix? La couverture? Les explications qui me sont inutiles à la fin? Ma mémoire n'a pas jugé bon de conserver cette information. Je l'en remercie.

    « Nous vivons à une époque où seul le superflux est indispensable. »

    C'est la première fois, maintenant que j'y pense, que je lis le livre et enchaîne directement après avec le film. C'est bouleversant comme expérience je dois dire. Je trouve l'acteur bien choisi pour jouer le rôle de Dorian (Même s'il n'est pas blond et n'a pas les cheveux bouclés. Ca ne m'a même pas dérangé !). Les différences entre l'œuvre écrite et les images sont frappantes. L'histoire était plus que fraîche dans ma mémoire, je n'ai donc rien loupé de toutes les petites choses du film qui ne concordaient pas. Et il y en a ! Ce qui est le propre d'une adaptation... Ce que je retiendrais surtout, en revanche, c'est le "-16" apposé à côté de la fiche du film. J'ai lu le livre sans aucun problème, sans ressentir une once de peur ou de dégoût. Le film l'a fait. Donc je me suis me couché tard ce soir-là. L'autre élément marquant du film est le personnage d'Henry, qui, pendant une bonne partie du film, semblait être le diable incarné. Les plans bien choisit de la caméra accentuent grandement cette impression. C'était sans aucun doute fait pour. C'est un film intéressant à voir, qui reprend l'œuvre à sa façon en conservant la trame principale. Le film semble d'ailleurs être un mélange entre le récit d'Oscar Wilde et sa vie. Mais parlons de cette œuvre !

    « Y avait-il rien d'aussi vivant que les mots ? »

    J'ai pour la première fois pris conscience de ces "vieux" ou "grands" écrits du 19e. Oscar Wilde appartenait à la seconde moitié de celui-ci. J'ai retrouvé ces longs discours et descriptions que l'on ne trouve plus aujourd'hui dans nos "Bestsellers". Le plus étonnant est sûrement que je n'ai pas été ennuyée par des descriptions allant jusqu'à la deuxième page. Il en est de même pour les dialogues. Les répliques courtes se font rares. Je pense qu'on peut globalement compter deux dialogues ainsi. Ils ne sont pas au début. Le reste du temps, les personnages étalent leurs pensées, expliquent les choses. Ils ne se contentent pas d'une seule phrase. Et cela est agréable. J'ai ressenti l'œuvre de l'auteur à travers ce style qui n'existe plus. Ces "classiques", comme on les appelle, qui nous révulsent lorsqu'on nous oblige à les lire au collège ou au lycée (voire à l'Université). J'ai eu la chance d'apprendre à les aimer. J'en suis grandement heureuse. Le texte est si riche ! Comme les écrits d'aujourd'hui peuvent paraître fade en comparaison !

    « Les autres écrivent une poésie qu'ils n'ont pas le courage de vivre. »

    À cette époque, les gens avaient des choses à dire et savaient les faire passer. Cela l'est moins à présent. Les choses ne se disent plus de la même façon. Nous aurions tendance à être plus direct, plus concis. Droit à l'essentiel et rapidement. Ne pas s'étaler. Ce livre semble le contraire ! Il est profond, il exprime et aborde tant de sujets ! Henry ferait enrager les féministes avec ses paroles, Dorian peut être comparé à Narcisse, Henry au diable, il est la tentation. Son influence sur Dorian est néfaste. Pourtant ce dernier ne s'en défera pas, charmé par les mots de son aîné. La folie va saisir Dorian, le menant à des actes inconsidérés. Les mots utilisés lorsqu'il s'agit des relations entre Dorian, Henry et Basil semblent parfois ambigües. Je dois dire qu'avec tant de pensées intéressantes, je ne cessais de gribouiller des passages sur mon carnet. Vous pouvez vous faire une petite idée avec les citations que j'ai éparpillées.

    « Comme on l'a dit, nous aimons avec nos oreilles tandis que les hommes aiment avec leurs yeux, s'il leur arrive jamais d'aimer. »

    Je dois tout de même avouer que je me suis sentie comme Dorian au début du roman. Lorsqu'il est encore un jeune naïf qui débarque dans le monde. Insouciant, avide d'apprendre, d'écouter les bons conseils de chacun tout en se souvenant de l'éducation de ses parents (Ne pas faire ceci ou cela). L'élégance, les bonnes manières et le respect. Lorsqu'il fait la rencontre d'Henry, Dorian est bouleversé. Il boit ses paroles tout comme je les ai bu. Il y a du vrai dans ce qu'il dit, tout comme ses mots peuvent révolter à d'autres moments. Il prend des gants, fait tout de même attention à la façon dont il dit les choses. Réussir à les faire passer avec humour, un peu de cynisme par là. À plus d'une reprise je me suis demandé s'il était sérieux ou non. Dorian sera charmé par ce personnage, si bien qu'il s'en fera un grand ami, qu'il le verra quotidiennement malgré l'influence qu'il exerce sur lui et dont il prend conscience.

    « La jeunesse est le seul bien qui vaille d'être possédé. Lorsque je me sentirai vieillir, je me tuerai. »

    « Je suis jaloux de toute beauté qui ne meurt pas. »

    L'histoire de Dorian est globalement connue de tous. Un portrait qui vieillit à la place du dit Dorian. Il manque juste le début et la fin, ce qui excitait ma curiosité. J'appris alors que tout débuta avec une "prière", pour reprendre le terme du livre. Un vœu anodin prononcé par Dorian lorsqu'il entend pour la première fois les paroles d'Henry, celle sur la jeunesse. Il voulut alors échanger sa place avec son portrait. Normalement le portrait serait resté beau tandis que l'homme vieillirait, serait parsemé de rides. Dorian souhaita que les rôles s'inversent. Un peu comme il nous arrive de penser qu'on souhaiterait bien la mort ou un accident à quelqu'un. Ça reste fabulation. Sauf dans le cas de Monsieur Gray. Il ne s'en rendit pas compte immédiatement bien sûr.

    « Qu'importe ce qu'il pouvait advenir de la figure peinte sur la toile ? Dorian serait épargné. Rien d'autre ne comptait. »

    Le début était ainsi. C'est "parti d'un rien" si je puis me permettre. Viens alors la fin. Ce que je connaissais de Dorian, avant ce livre et ce film, c'était ce que j'avais aperçu du film La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. Et oui, il y a un Dorian Gray dedans ! Il avait été vaincu par son propre portrait, en le regardant. Ce n'est pas ainsi que ça fonctionne réellement. Au contraire. Dorian prend le temps de contempler la dégradation de son portrait. Du moins pendant un temps. C'est tout de même hideux arrivé à un moment je vous rappelle. Je ne vais pas vous offrir l'information toute crue, ce ne serait pas sympa de ma part de vous dévoiler comment Dorian finit.

    « Mais il ne commit jamais l'erreur de stopper son développement intellectuel en acceptant solennellement une croyance ou un système. »

    En revanche, contrairement à ce que j'ai pu m'imaginer par la Ligue des Gentlemen Extraordinaires, Dorian n'a pas vécu des centaines d'années. Pas même un siècle. Si je suis exacte, il a eu cette "malédiction" à sa dix-huitième année. Il en passera dix-huit autres. Il aura moins de quarante ans lorsque l'histoire prendra fin. Ce qui est très loin de ce qui a pu être décrit par le premier film que j'ai pu voir. Le second, en revanche, reste plus fidèle sur ce fait. Tout cela pour dire que, bien qu'il ait possédé une sorte de pouvoir d'immortalité, il n'en aura pas profité si longtemps que ça. Ce qui n'est pas plus mal, lui qui s'ennuyait déjà de la vie ! Dorian a eu le temps de passer par tout. Le dandysme, la mode, les bijoux, les tapisseries, le darwinisme... Il a pris le temps de s'intéresser à des dizaines de sujets et de céder à la richesse. Il ne lui restait plus rien à découvrir du monde après toutes ces années qu'il vivait à une allure folle.

    « Il détestait se séparer du portrait : il tenait une place trop importante dans sa vie. »

    À quelques rares moments Dorian vire à la folie. En lisant le texte elle semble venir soudainement à partir de rien. Comme avec Basil. Je n'ai toujours pas compris comment il en est arrivé à de tels actes. Ca lui a pris d'un coup. Je n'en saisis toujours pas les raisons. Il n'a cependant des gestes ou paroles de ce genre qu'une à deux fois. Il est, le reste du temps, conscient de ce qu'il fait et protège son "secret". Quand on a un secret, malheureusement, on a tendance à céder un peu à la paranoïa. Dorian n'y échappa pas. Son comportement devint étrange pour les bourgeois qu'il fréquente, faisant courir des rumeurs.

    « Le mensonge nous permet seulement de multiplier notre personnalité. »

    Ce que je retiendrais le plus du Portrait de Dorian Gray est l'influence qu'exerce notre entourage et ce à quoi cela peut conduire.

     

    Comme il me reste encore plein de citations, je vous les offre en bonus :

    « Toujours est un mot vide de sens. »

    « Devenu héritier du titre quelques mois plus tard, il s'était consacré avec ardeur à l'art éminemment aristocratique de ne faire absolument rien. »

    « Moins on parlera des laideurs de la vie, mieux cela vaudra. »

    « On donne toujours volontiers ce dont on a le plus grand besoin soi-même. C'est ce que j'appelle le comble de la générosité. »

    « Ce portrait serait pour lui le plus magique des miroirs. Il lui devait la révélation de sa beauté. Il lui devrait également la révélation de son âme. »

    « - [...] Ce qui est fait est fait. Le passé est le passé.
    - Vous appelez hier le passé ?
    - Le temps n'y est pour rien. Seuls les êtres inférieurs mettent des années à se remettre d'une émotion. »

     


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  • J'avais raconté mon aventure sur Facebook mais pas ici. De toute façon ils n'avaient pas les images, ni même les titres. Vous avez la version complète :D

    La semaine dernière, j'ai fait un saut en librairie (encore oui). Une différente par contre. Mais dans celle-là aussi il y avait le panneau de l'offre promotionnelle Le Livre de Poche. Pour deux achetés, on en a un offert. J'me suis dit "pourquoi pas". J'lirais les quatrième de couverture et y aura bien au moins un titre qui va titiller ma curiosité. Il me fallait quand même en acheter deux. Le premier fut facile : Bilbo le Hobbit. J'tenais à le lire, tout va bien. Je pensais ensuite prendre la suite de Graceling. Sur le présentoir, il n'y était pas. Peut-être dans les rayons, je n'ai absolument pas pensé à aller chercher. J'étais tellement concentrée sur ce présentoir ! J'ai choisi Les tribulations d'une caissière. Ça a l'air très léger comme lecture.

    "Sympa" fait partie de la définition de "Libraire"

    La première phase était accomplie. J'avais deux titres. Je vais en caisse, tranquillement. Les livres sont scannés et on me donne le total. Et c'est tout. Ne voyant pas la caissière réagir j'ai vérifié auprès d'elle si l'offre promotionnelle était toujours à l'ordre du jour. C'était le cas, elle n’avait pas fait attention à mes achats xD Son collègue derrière a entendu et nous est venu à l'aide. Il semblait s'ennuyer à sa caisse. Il n'y avait personne en plus. Il m'a dit connaître les livres et qu'il pourrait m'aiguiller, comme je n'avais aucune idée de ce que je voulais. Pour ainsi dire la moitié sont de type Policier/Polar. Je ne cours pas après. Il m'a dit quelques mots sur chaque titre de la sélection. J'ai fini par me pencher sur deux titres en particulier. Ce fut laborieux. Aucun n'éveillait de l'intérêt ou de la curiosité en moi. Ces deux étaient juste un peu au-dessus des pâquerettes. Je tenais quand même à lire ces quatrièmes de couverture pour n'en choisir qu'un, alors je lui ai demandé si c'était possible. Très gentiment il commença à fouiller dans les stocks.

    Il réussit à me sortir un livre. Je le vois par terre à chercher et chercher le deuxième. Aucune trace ! Malheur ! Surtout que j'ai lu la quatrième de couverture de celui qu'il avait trouvé et que l'intérêt que j'avais pu lui portait a soudainement chuté. Non merci. Il a réagi directement en me demandant si j'étais plus tentée par de la fantasy. La fantasy, oui, ça me botte tout de suite plus ! (Lui ai-je dit). Il me sortit tout de suite La Communauté du Sud, tome 1. Quitte à choisir entre ça et le navet d'à côté, je préférais le bit-lit, de très loin ! Il était toujours dans sa pile de laquelle il avait sorti ce roman pour m'en tendre un autre : Retour au pays de Robin Hobb. Arg ! Là ce serait dur de choisir. J'me dis que quitte à avoir un gratuit, autant prendre le tome 1 plutôt que le prélude de Robin Hobb (Ne pas se vexer pour ce type de raisonnement qui privilégie la quantité). Et là, ce fut magique ! Il m'a dit que je n'avais pas besoin de choisir, je pouvais prendre les deux ! :D

    Je remarque quand même la note "Offert par les éditions J'ai lu" sur ces deux romans. Je lui en parle pour savoir si ça ne dérangeait pas, étant donné que j'ai acheté des Livre de Poche et non des J'ai lu (Même si les deux, c'est des poches). Bien au contraire ! L'offre promotionnelle de J'ai lu était terminée. Ils avaient encore du stock. Je les ai débarrassés de deux livres. Je peux vider leur stock quand ils veulent =D

    J'suis sortie toute heureuse. Deux livres achetés pour deux gratuits. Et, surtout, deux qui me plaisent ! Ah que je fus comblée !


    "Sympa" fait partie de la définition de "Libraire"
    Plus récemment, hier, j'ai fait un saut en ville. La grande librairie est en ville. Il n'en fallait pas plus pour que je fasse un tour. J'ai été très rapide, j'avais hâte de rentrer. J'ai repensé à Lovecraft. Je n'ai pas encore lu son autre livre que j'ai reçu au début du mois. Sur le net, j'avais lu quelques petites choses sur cet auteur. On parle beaucoup de son invention, ce monstre qu'est "Cthulhu". J'me suis alors dit que je n’avais pas acheté le bon roman comme "premier" de cet auteur. L'erreur est réparée :p


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  • [Manga] Honey X Honey

    Titre : Honey X Honey 
    Autre : Mitsu X Mitsu
    Auteur : Minami Kanan

    Type : Shojo
    Statut : Terminé
    Volumes : 8

    Année : 2010
    Editeur : Glénat
    Prix : 6,90€

    Adaptaté en anime sous le titre de Honey X Honey Drops

    Lors de son job d'été, Yuzuru rencontre un garçon riche contrariant, Renge Kai, qui va au même lycée qu'elle. Il fait partie d'une classe spéciale ouverte seulement aux élèves riches d'Houjou.
    À la rentrée, elle découvre qu'elle est devenue la Honey de Kai par la boucle d'oreille qu'il lui a attachée. Les "Honey" sont des élèves normaux choisis par les élèves de la classe spéciale pour devenir leurs assistants. Ainsi, ces enfants de riches peuvent réussir sans aucun problème leur année. Le bon côté de devenir Honey est que tous les frais scolaires sont pris en charge par la famille du Maître.
    Bien que Yuzuru ne roule pas sur l'or, elle ne souhaite pas devenir Honey. Seulement, refuser ce "privilège" l'obligerait à quitter l'école selon le règlement. Elle n'a donc d'autre choix que d'accepter de servir Kai.

     

    - Un Petit Mot -

     

    Cela fait un bon moment déjà que je voulais lire ce titre. Je me souviens encore du temps où il est sorti en anime. Je me suis retenue d'aller y jeter un œil, sachant que je lirai le manga. Voilà chose faite !

    [Manga] Honey X Honey

    Dit comme ça, c'est très clair, non?

    Je me souvenais vaguement du résumé. Même après l'avoir relu, mon esprit restait dans le brouillard. C'était peut-être son état normal ce soir-là, qui sait. J'ai accroché rapidement. Le coup du "Honey" m'a prise de cours. Nous savons tous ce que ça veut dire en anglais (et je ne parle pas de miel là). Je pensais donc que j'allais de suite partir dans une histoire de couple. Il y aura un couple. Je n'en doute pas. Mais le "Honey" du titre est là pour une toute autre raison ! C'est le fonctionnement de l'école ! Le mot "Honey" est juste attribué à des étudiants normaux assistants des étudiants "nobles" pour qu'ils aient leurs diplômes. Rien de plus ! Un nom à moitié trompeur donc.

    D'ailleurs, au début, lors des premières pages, je me suis demandée ce que je lisais. J'avais l'impression d'être dans un univers totalement bizarre avec cette fille qui rêvait de partir au japon pour avoir un copain "Bishounen". Et y en a un qui s'offre à lui le plus naturellement du monde. Un truc tiré par les cheveux en somme. Ce n'était pas le manga en revanche ! Ça n'avait rien à voir, les dessins le laissaient tout de suite devinés. Ils sont foncièrement différents. Honey X Honey Drops est beaucoup moins tordu. Ou pas.

    Yuzuru se fait rapidement harponner par Kai. Tout commence assez anodinement lors de son travail d'été dans un hôtel en tant que serveuse. Elle fait face à un client difficile, ce qui arrive parfois dans tout métier. Et Kai intervient. Elle finit trempée pour sauver les verres qui se baladaient dans la piscine et lui s'empresse de la conduire à sa chambre pour qu'elle prenne une douche et aie des vêtements secs, n'appréciant pas que tout le monde se rince la vue. Jusque-là ça allait. Jusqu'à ce que Kai aille dans la salle de bain lorsque Yuzuru a terminée et qu'elle n'est couverte qu'une serviette. Il va s'approcher d'elle de façon très suggestive. Le corps de Yuzuru réagira assez rapidement. Comme quoi, les hormones ne travaillent pas que les garçons ! Yuzuru nous le montre bien.

    [Manga] Honey X Honey

    Vous ne rêvez pas, cette fille est réellement facile à avoir. Suffit de lui parler argent...

    La suite va donc se poursuivre en ce sens. Ils vont être arrêtés dans la douche. Kai aura eu le temps de faire d'elle sa Honey en lui mettant une boucle d'oreille. Elle n'aura pas d'autre choix que d'accepter, au vu des avantages : ses frais scolaires sont entièrement pris en charge. Sauf que Kai n'est pas le plus tendre des maîtres. Ses hormones dirigent chacun de ses actes. Lorsque Yuzuru fait mal son travail, Kai la punit en baisers et en attouchements. C'est un total étranger pour Yuzuru et pourtant elle ne réagit pas. Elle dit "Non" et c'est à peu près tout. Ce sera systématiquement le cas lorsqu'un garçon voudra abuser d'elle. Elle ne semble même pas essayer de se dégager à un seul instant. Ça craint.

    Au début je n'avais pas trop apprécié ce manga à cause de ce côté très peu réaliste d'avoir un total étranger qui commence à vous sauter dessus, vous embrasser puis vous peloter. Sauf que je suis dans une histoire. Le réalisme doit savoir rester à la porte le temps de la lecture lorsqu'il le faut. Vu comme ça, il suffit ensuite de tout prendre comme étant normal. Pour le système des Honeys, ce ne fut absolument pas difficile. Pour la relation étrange qu'à Kai avec sa Honey Yuzuru, j'ai eu un peu plus de mal. Jusqu'à ce que je me fasse cette réflexion sur le réalisme en cours de lecture et tout alla pour le mieux. Je l'ai lu avec un esprit blanc, plus aucun préjugé.

    Finalement, vu ainsi, l'histoire n'est pas si mal. Elle va tourner autour de Kai & Yuzuru ainsi que de toutes les embûches qu'ils vont devoir surmonter. La place de Honey de Yuzuru est tout le temps mise en péril, que ce soit par le jeu instauré ou par d'autres personnages. Je n'approuve juste en aucun cas les manières éducatives de Kai, mais c'est une question de point de vue. Peut-être que certaines filles aimeraient bien les essayer?

    Ce manga n'est quand même pas destiné, je pense, à tout public. C'est un shojo, oui, mais l'omniprésence du sexe fait que ça ne conviendrait pas à un certain âge. Ce n'est pas pour rien qu'il est indiqué que cet ouvrage est réservé à un public averti de 14 ans et plus.


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  • Vivants (Warm Bodies)

    Titre : Vivants
    Autre : Warm Bodies
    Auteur : Isaac Marion

    Genre : Science-Fiction, Romance, Zombie

    Année : 2011
    Editeur : Bragelonne
    Prix : 17,30€

    Adaptaté en film sous le titre de Warm Bodies

    R est un zombie. Il n'a pas de nom, pas de souvenir et aucun pouls. Mais il a des rêves. Il est un peu différent de ces autres mort-vivants. Dans ce qu'il reste d'une ville, un jour de chasse, il rencontre une fille. Elle s'appelle Julie et est vivante. Pour des raisons qu'il ne comprend pas, R choisit de la sauver plutôt que de la manger. Ce n'était jamais arrivé auparavant. Au contact de R, Julie va se rendre compte que ce zombie est différent des autres.

     

    - Un Petit Mot -
     
    « I am dead, but it’s not so bad. »

    Depuis que je suis tombée sur la bande-annonce du film début Novembre, je suis une petite hystérique lorsque je vois d'écrit "Warm Bodies". Dès que possible je me suis procuré le livre. Ensuite, plus rien. Le livre s'est empilé avec les autres, tout bonnement. Je semblais attendre le "bon" moment. Pouvoir le lire d'une traite. Ou en deux. J'ai d'abord attendu d'être rentrée en France. Puis ce fut les fêtes de fin d'année. Finalement je l'ai lu de façon totalement hâchée, ne profitant pas même de mes soirées, le sommeil ayant raison de moi très tôt. Assez loin de mon "bon" moment en somme. Au moins je n'ai pas continué à attendre cet instant inexistant !

    La première phrase d'une histoire m'est souvent égale. Je la lis puis les suivantes. Et voilà. Rien de plus. Warm Bodies fait partie des exceptions. J'ignore si l'effet est conservé en français. En anglais en tout cas, cela donne : "I am dead, but it's not so bad." Commencer par dire "je suis mort" est loin d'être commun. Même si R est un zombie et que c'est par conséquent "normal" d'être mort -même logique dirai-je- cette phrase fait un choc. Peut être encore plus pour moi qui suis loin d'être habituée aux zombies. Et plus généralement aux morts. Encore plus à ceux qui parlent ! La fin "but it's not so bad" met le sourire. Une phrase finalement très simple. Simple mais puissante par les mots choisis.

    « My friend “M” says the irony of being a zombie is that everything is funny, but you can’t smile because your lips have rotted of. »

    « It’s one of the perks of being dead, another thing we don’t have to worry about any more. Beards, hair, toenails… no more fighting biology. »

    Ainsi l'humour est annoncé d'entrée de jeu. Un humour qui sera présent tout au long. Merci Isaac pour cette autodérision à foison ! Cela permet de faire passer très facilement toutes les horreurs qui sont présentes. Mon imagination a besoin de peu pour s'emballer et me faire voir des images hideuses qui me rebutent totalement. Il en parle bien, R, des cerveaux qu'ils dévorent, de celui qu'il conserve comme casse-croûte dans sa poche ou encore de la décomposition de leurs corps. Le tout dans un style léger avec de constantes touches d'humour qui font tout passer comme une lettre à la poste !

    Comme je l'ai évoqué, les zombies, c'est pas ma tasse de thé. En film, en anime, en manga, en livres ou en vrai, non merci. Sauf que celui-ci n'a rien d'effrayant. Il est même à l'opposé puisque R est attachant. Isaac a créé des zombies à l'antipode du portrait type de ces derniers. Il en existe d'ailleurs de ces zombies avec une intelligence au ras des pâquerettes qui ne comprenne que le mot "cerveau". Et il y a les autres. Ceux qui sont comme R. J'apprécie à chaque fois l'originalité qui peut être faite d'une image que l'on connait déjà. Je l'avais déjà souligné pour les loups garous de Frisson. Cette fois c'est à Isaac de nous présenter des zombies "vivants". Des êtres qui ont une conscience, qui ne sont pas que des corps vides ne possédant que l'instinct de survie. Des zombies revisités à commencer par R. Grâce à lui on en apprend plus sur son "espèce". Quel plaisir ce fut ! Le fait qu'ils n'ont aucuns souvenirs de leur vie n'a rien d'extraordinaire. Ni celui d'apprendre que tout humain mordu mais pas entièrement mangé devient un zombie, ce qui est très rare puisque les zombies ne savent pas s'arrêter tant ils aiment les cerveaux. En revanche leur stupidité est passée un cran au-dessus ! Lorsque Julie se contente d'imiter les zombies en marchant comme eux et grognant, se rendre compte que personne ne réagit est surprenant ! OK, elle est "couverte" de sang zombie pour masquer son odeur. Mais tout de même ! Ils ont au moins un très bon odorat. Ils ne peuvent pas tout avoir. Une autre découverte de zombie : Les cerveaux. Ils en raffolent, ça nous le savions. Par contre, que les manger leur permettait de posséder les souvenirs compris dans celui-ci ! C'est une autre histoire. De même que le côté de manger du "vivant".

    « The loss of an arm, a leg, a portion of torso, this is disregarded, shrugged off. A minor cosmetic issue. But some of us take shots to our brains, and we drop. Apparently there’s still something of value in that withered grey sponge, because if we lose it, we are corpses. »

    Un dernier point que j'aimerais aborder à propos des originalités que j'ai quelque peu effleuré au-dessus est que l'auteur ne prend pas le fait de devenir zombie comme une fin. On ne s'arrête pas au stade de zombie. Il propose un moyen de soigner cette maladie. Et pas par un produit chimique élaboré dans un quelconque laboratoire. Une guérison naturelle. Il s'agit de redevenir vivant, de réchauffer ces corps froids, de réapprendre à vivre. Isaac peut ainsi faire part de sa moralité grâce à ce phénomène puisqu'il donnera une explication à la présence de la maladie : Une punition pour les hommes.

    Ce à quoi je ne m'attendais pas du tout après avoir vu la Bande Annonce, c'est d'apprendre que R a en fait une femme. Je verrais d'ailleurs si ce détail - parmi d'autres- est conservé ou non dans le film lorsque j'irai le voir. En soit, rien d'extraordinaire. Apparemment ça arrive de temps en temps. Imaginer que des zombies pouvaient coucher ensemble par contre, ça ne m'avait jamais traversé l'esprit. Je ne l'ai réalisé que lorsque R surprend sa femme avec un autre homme. Revenons à sa femme. Il n'en a pas grand-chose à faire. Ce sont des zombies il faut dire. Il n'y a rien de particulièrement excitant dans leurs vies. Et puis, elle n'est pas comme lui. Elle n'est pas différente. Ça n'empêchera par R de penser à elle pendant vraiment très longtemps. Même après sa rencontre avec Julie, même après qu'ils aient commencé à se rapprocher. Quand il a eu une pensée pour elle lorsqu'il était au refuge, j'en avais un peu marre. Je l'avais laissé de côté depuis bien longtemps sa "femme" ! J'en étais déjà débarrassée. Tout ce qui m'importait était la relation R-Julie.

    « So far my personal record is four rolling syllables before some…thing…jams. And I may be the most loquacious zombie in this airport. »

    La seule ombre à ma lecture n'est en aucun cas liée au livre lui-même. C'est à cause de la bande annonce. Pour ça, je ne peux donc m'en prendre qu'à moi-même, je n'avais qu'à pas la regarder et encore moins autant de fois que je l'ai fait. Je n'ai pas cessé de penser au film au cours de ma lecture. Pourtant je ne l'ai pas vu ! Il n'est pas même encore sorti. À chaque fois je me demandais comment ce serait représenté, j'essayais de lier ce que je lisais aux images vus dans la bande annonce. Le peu que j'ai pu voir du "Refuge" ne semble d'ailleurs absolument pas correspondre à ce que je m'imaginais. Je n'ai pas réellement eu la chance de m'imaginer Julie ou R, les acteurs étaient déjà ancrés dans mon esprit. Ce qui ne m'a pas dérangé du tout. Je n'oubliais cependant pas les quelques différences, comme la cravate de R dans le livre, totalement absente dans le film. Ils ne sont pas habillés pareil du tout en fait. Surement pour le faire passer pour un "ado" dans le film et toucher le bon public. Autrement, la plupart du temps c'était plutôt "Est-ce que ce sera dans le film?". Comme l'histoire de sa femme par exemple. Je n'ai plus qu'à attendre qu'il soit dans les salles pour aller le voir !

    « Since the Dead don’t drink, urination is a rare event. I hope I can remember how to do it. »

    En attendant ce jour, par curiosité je suis allée lire quelques avis sur ce livre. Je ne sais plus où, cela remonte à un moment et je n'ai pas pris la peine de noter les sites ou blogs. Honte à moi. Je me rappelle que la fin avait déçu certains. Je n'ai pas eu cette réaction. L'avantage est que je ne m'y attendais pas. On peut avoir l'impression d'avoir comme un bout de fin. Une fin pas totalement finie. Si on s'en tient à R, c'est la fin. Si on s'en tient au monde entier, la fin est juste "en cours". Vous comprendrez lorsque vous serez aux dernières lignes :P

    « Breathing is optional, but I need some air. »

    « Being dead is easy. »


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  • Je l'avais dit vite fait dans mon message au sujet de mon boulot. J'ai pris un peu de temps pour faire les soldes ! J'ai réussi à me bloquer une petite après-midi le dernier jour de Janvier en fait. Je ne suis allée qu'à un centre commercial sur les deux présents. C'est peu par rapport à d'habitude où je vais partout. Il y a une grande ville à côté, autant en profiter ! J'ai quand même pu trouver des choses qui me plaisent. Et surtout, il y avait une librairie au centre commercial ! Je sais, les soldes ça concerne pas les livres. Mais passer devant sans entrer alors qu'elle m'appelait, c'était juste pas possible. Donc j'ai franchi les portes.

    Je me suis précipitée vers le rayon manga car je voulais poursuivre ma série Dengeki Daisy. Il n'y avait pas les volumes que je voulais (le 8 et le 10). Tant pis, j'ai pris la suite de Barakamon. Puis j'ai demandé s'il y avait un rayon anglais. Car oui, bien que je connaisse cette librairie, habituellement je vais à celle dans le centre-ville, le grand Sauramps. Ce coup-ci c'était à Odysseum, c'est en plus petit mais y a pas mal de contenu. Tout ça pour dire que ce n'était que la deuxième fois que j'y mettais les pieds depuis qu'elle existe dans ce centre commercial. Forcément, je ne connais pas encore tous les rayons.

    Se faire plaisir à prix réduit

    Je vous épargne les détails sur le vendeur qui semble insister sur l'endroit où se situent les romans jeunesse en VO. Je fais plus jeune que mon âge, j'ai l'habitude je ne me vexe pas. J'ai regardé les romans (sans oublier de jeter quand même un rapide coup d'œil dans les jeunesses). Quelle tristesse ! Alors qu'en Angleterre je ne savais pas où donner de la tête, ici je cherchais presque un livre qui pourrait être intéressant... Il y avait bien le Portrait de Dorian Gray, mais je l'ai acheté en français déjà la dernière fois. Finalement je me suis laissée tenter par Frankenstein. La prochaine fois j'irais à la librairie Sauramps du centre-ville, y a plus de choix. En allant à la caisse après avoir fait un détour par la papeterie, je me rends compte de la présence d'une flopée de "Livres de Poche". Il y avait une offre promotionnelle dessus ! Deux achetés pour un offert. Comme souvent, parmi la sélection des livres offerts, rien ne m'a plu. J'ai quand même pris Graceling, parce que j'avais envie de le lire. J'ai hésité à prendre la suite également. Une autre fois. Il y avait également une table avec que des livres à -50%. Pas grand chose. Rien d'intéressant à nouveau.

    Je me suis rendue à celle au centre-ville aussi. Virtuellement. Il y a peu c'était mon anniversaire et j'ai eu envie de me faire plaisir (puisque ma famille ne m'achète pas de livres). Et là ! Le bonheur total ! J'ai découvert les obscurs coins sombres de Sauramps où se trouvent les livres pas chers. Autant dire que j'ai fait des folies. Tout en me retenant. Je m'étais fixée à 30€ au début. J'étais à 32,23€ quand j'ai passé ma commande. On m'a informé qu'un livre n'était plus disponible donc je suis retombée à 27€ et des poussières. J'avais toujours les frais de port offert, donc ça m'allait. Je me suis juste dit que c'était dommage car j'aurais pu prendre autre chose à la place. Ce sera pour une prochaine fois. Car je compte bien retenter l'expérience ! Avoir 9 livres pour seulement 27€, il n'y a pas à dire, j'adhère totalement. Et des neufs ! Alors oui ce sont en majorité des petits livres. À ce que je sache, le bonheur de la lecture ne se mesure pas encore par l'épaisseur du livre. Ne me reste qu'à prendre du temps pour les lire. Et d'ici là, les ajouter à mes étagères :D

    Se faire plaisir à prix réduit

    Frankenstein de Mary Shelley
    Barakamon vol 2
    Graceling de Kristin Cashore
    L'homme qui vivait sous terre de Richard Wright
    Dracula de Bram Stoker
    Martiens, go home ! de Fredric Brown
    Le Magasin des Suicides de Jean Teulé
    L'envoyé extraordinaire de Wiliam Golding
    Le Club du Suicide de Robert Louis Stevenson
    Les montagnes hallucinées d'H.P. Lovecraft
    Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll
    L'étrange histoire de Benjamin Button de Francis Scoot Fitzgerald


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