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    Assassin's Creed : La Croisade Secrète


    Oliver Bowden

    2011 - Milady
    8 vol. (terminé)

     

     

     

     

    Assassin's Creed :
    La Croisade Secrète

     

     

    Niccolò Polo, père de Marco, révèle enfin l’histoire qu’il a toute sa vie gardée secrète : celle d’Altaïr, l’un des Assassins les plus illustres qu’ait jamais compté la Fraternité.

    Embarqué dans une aventure épique qui l’entraînera jusqu’en Terre sainte, Altaïr comprendra la véritable signification du Credo des Assassins…
    Pour prouver à tous son indéfectible dévotion, il accepte d’éliminer neuf redoutables adversaires dont le Grand maître Templier Robert de Sablé…
    C’est la première fois qu’est contée la vie d’Altaïr, une épopée qui changea le cours de l’Histoire, de sa lutte éternelle contre la conspiration templière à son histoire familiale stupéfiante et tragique, ainsi qu’à l’ultime trahison de son plus vieil ami.


    Cette série n'étant pas composée de tomes avec des numéros à proprement parlé, j'ai décidé de suivre l'ordre des jeux vidéo : Assassin's Creed I devient La Croisade Secrète.

    - Nommez vos cibles, et je ferai couler le sang.

    La narration est des plus visuelles. J'ai été subjuguée par l'image assez précise que j'arrivais à me faire de l'histoire. Un régal pour mon esprit qui se prêtait de tout coeur à l'exercice.

    Dans cette continuité, j'ai facilement perçu le jeu au travers du livre, notamment dans la première moitié où le Game Play transpire presque du récit. Le retour d'Altaïr en tant qu'Initié permet au joueur de connaître les capacités d'Assassin depuis le début et les 9 cibles avec ses innombrables aller-retour fut typique d'un jeu vidéo.

    On ne peut jamais tout savoir. On ne peut que supputer.

    Cette partie-là fut des moins alléchantes sans pour autant être désagréable. L'auteur a su minimiser au maximum le côté "répétitif" des neufs assassinats qui suivaient un même schéma (Voir le Maître, rencontrer le rafiq, se renseigner, retourner voir le rafiq, tuer sa cible, rendre son rapport au Maître). Certaines étapes étaient passées à la trappe ou évincées en une seule phrase tandis que l'assassinat était la pièce centrale, détaillée comme si je m'y trouvais.

    C'est par la connaissance que les hommes doivent être libérés. Pas par la force.

    A la lecture, je jugeais la structure du récit très simple. Sans aucune surprise j'ai pu lire les corrélations faites par Altaïr avec les informations de ses 9 victimes. Puis, passée cette première moitié, une fois Altaïr aguerri de ses expériences, j'ai eu l'impression de vraiment plonger dans l'histoire. Le sentiment d'évidence fut chassé au profit d'une curiosité avide.

    "Nul ne doit craindre les idées, peu importe leur origine. Et plus encore, nul ne doit jamais craindre la vérité, aussi douloureuse soit-elle."

    J'ai adoré suivre Altaïr dans sa grande quête, le jeu vidéo ayant totalement disparu de mon esprit. Le récit devint passionnant bien que le découpage des chapitres (presque 60 !) me laisse trop facilement reposer le livre.

    Avoir un esprit ouvert est une chose, en avoir un si ouvert que les oiseaux peuvent l'inonder de fiente en est une autre.

    Je suis emballée par cette série. J'aime l'aventure, j'aime la façon dont cela est raconté, en enchaînant les actions et les faits, tout autant que les personnages. Jouerai-je au jeu pour autant? Non. A quoi bon quand j'ai pu en connaître toute l'histoire en moins de temps qu'il ne m'en aurait fallu pour finir le jeu? Cependant, je lirais la suite !

     


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    La Tour Sombre T7 : La Tour Sombre

    Stephen King

    2006 - France Loisirs
    7+1 vol. (terminé)

    Voir aussi :

     La Tour Sombre T1 2 3
    La Tour Sombre T4
    La Tour Sombre T5
    La Tour Sombre T6

     

     

     

     

    La Tour Sombre T7 :
    La Tour Sombre

     

     

    Les retrouvailles du ka-ten de Dix-Neuf auront été de courte durée, car les pistoleros doivent à nouveau se séparer pour accomplir les deux tâches dont dépend le sort de la Tour Sombre : mettre fin à l'ignoble labeur des Briseurs détruisant les Rayons, et sauver l'écrivain Stephen King d'une mort programmée qui les condamnerait inéluctablement. Et ce n'est là qu'un prélude à l'affrontement avec Mordred - monstre hybride enfanté par Mia/Susannah -, le dernier héritier de la lignée d'Eld mais aussi du Roi Cramoisi, lequel n'a pas dit son dernier mot. Pour Roland de Gilead, la Tour est à ce prix... un prix qu'il devra payer de tout son être, pour la survie de tous les mondes.

    Après tant de temps et quelques milliers de pages, je me retrouve face à la fin de cette saga. Je ne pensais pas que j'y parviendrai, tant le chemin parcouru aura été semé d’embûches, tout autant que le fut celui de Roland.

    Un tome que j'ai lu à vitesse grand V. Est-ce à cause du style qui a évolué depuis le début? Ou dois-je le mettre sur le compte de l'avidité croissante liée à la conclusion toute proche? Quoiqu'il en soit, ce fut le volume que je lus le plus rapidement de toute la saga.

    Quiconque croit que l'imagination ne peut tuer est un imbécile.

    La première chose que je remarquai fut les notes de bas de pages. Ce n'est pas nouveau, certes. Mais cette fois j'ai eu l'impression qu'on m'expliquait davantage. J'entends par là notamment les notes des références littéraires. Contrairement au tome précédent où je regrettais de ne pas pouvoir remarquer les références faites, ce tome-ci est plus explicite. Et cite de très bons auteurs (autre que Stephen King) tel que Ray Bradbury, J.K. Rowling, H.G. Wells ou encore Asimov !

    Ne faites pas injure à mon intelligence. Ne me faites pas perdre mon temps. Ne gaspillez pas le vôtre.

    Niveau récit, de nombreuses choses se passent. Beaucoup de temps va s'écouler, beaucoup sera fait. Le ka-tet est mis à rude épreuve et va se retrouver ébranlé.

    J'ai affronté sereinement, avec eux, leurs dernières épreuves. J'avais la tête aussi froide que la leur lorsqu'ils ont leur arme dans leur main. Lorsqu'une bataille est finie, tout resurgit. De la tristesse, beaucoup de tristesse qui coula à flot de mes yeux. Je n'avais imaginé une seule seconde verser des larmes en lisant La Tour Sombre.

    Car depuis toujours, l'amour est la plus destructrice de toutes les armes.

    Le tome 6 étant derrière, je peux enfin vous évoquer l'auteur sans spoiler. J'avais eu un doute quant à la présence de Stephen King dans le tome 6. J'avais eu très peur qu'on se contente de me sortir un "tout était en fait l'invention du "personnage" Stephen King". Ce ne fut pas. Stephen King a un rôle très important à jouer dans la quête de Roland mais n'est pas celui qui décidera de la fin.

    - L'homme incapable de partager son vice ferait bien de s'en défaire.

    Que trouve-t-on qui nécessite près d'un millier de pages? Des batailles, des voyages, des ruses, l'enfant de Susannah & Roland, le Roi Cramoisi, un nouveau compagnon de route... Et la Tour dans tout ça? La Tour reste fidèle à elle-même. Seule la fin dira ce qu'il en est.

    "Soyez certains que votre péché vous rattrapera."

    La fin est d'ailleurs double. La première pouvant ne pas satisfaire le lecteur avide d'en savoir plus (comme moi), une deuxième fin est proposée, racontant ce qui se passe peu après la première. Le lecteur se retrouve forcément satisfait, pouvant clore son récit au niveau qui lui convient, toutes les intrigues ayant été résolues dès la première fin.

    Le voyage a été long, et le prix à payer, élevé... mais les grandes choses ne se gagnent pas facilement.

    M'étonnant moi-même, La Tour Sombre ne me manquera pas. C'est une énorme saga qui restera dans ma mémoire par son ampleur, par l'ampleur de la quête de Roland et par la fierté ressentie d'être allée jusqu'au bout. Pour autant, elle ne me manquera pas.

     


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    Miss Bubbles vole la vedette


    Melanie Murray

    2006 - Harlequin

     

     

     

     

    Miss Bubbles vole la vedette

     

     

    Vous pouvez me croire sur parole, Miss Bubbles, ma chatte angora, est faite pour ce rôle ! Avec ses grands airs et son allure de minette, elle a déjà tout d'une star... Vous avez déjà vu un chat siffler ? Moi, oui ! Car Miss Bubbles adore se faire remarquer.
    Mais moi dans tout ça ? C'est vrai quoi, gardons les pieds sur terre, ce n'est qu'un chat et en plus, c'est MOI qui rêve de devenir une star à Broadway, MOI qui suis censée conquérir le public...
    Je n'ai pas du tout pris cette annonce de casting trop au sérieux, j'aurais peut-être dû... car je n'aurais jamais imaginé que mon animal domestique me volerait la vedette, et surtout que Mademoiselle jouerait avec l'acteur le plus sexy de la planète : Jasper Hodge!
    Une chose est sûre, il n'est pas question que je laisse une boule de poils me piquer le job ! Moi aussi, quand il le faut, je sais sortir les griffes...

    Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que ce livre est des éditions Harlequin ! Sûrement mon premier. J'ai fait un voyage très agréable direction Broadway.

    Je suis tombée dans le piège et vais me faire dévorer toute crue. Chic.

    Le roman se veut très léger et simple. C'est une lecture détente qui mérite tout à fait son titre : J'ai gobé le récit en un long weekend tellement il se lisait facilement ! Un pur bonheur après une lecture pour laquelle je devais me motiver.

    J'ai tout de suite été intriguée par cette histoire de chat star, ce qui m'a poussé à acheter le livre, je l'avoue. J'adore les minous, si en plus on peut y mêler une pointe de comique je suis preneuse ! Miss Bubbles vole la vedette ne m'a pas déçu.

    A la maison, de Steve, Miss Bubbles et moi, c'est sans conteste moi dont la carrière piétine le plus.

    Humour et romance sont au rendez-vous. Humour grâce au chat mais surtout à Stella. Elle est cruche, naïve et boit beaucoup. Sa vision de la vie est aux antipodes de la mienne, elle se cherche un garçon célèbre et riche qui pourra l'entretenir et lui faire côtoyer le gratin. Loin de mes convictions, j'ai pris grand plaisir à suivre cette actrice en devenir dans ses tribulations aussi bien amoureuse que de carrière.

    Mais plus important, j'ai appris à convoiter désespérément ce que je ne possède pas, à m'abstraire du présent pour vivre dans l'avenir.

    Et il va lui en arriver des choses ! De déboires en désespoirs et relations amoureuses, elle ne perd pas son temps. C'est très simple : sitôt qu'elle va quelque part, elle s'imagine rencontrer son grand amour star de cinéma. Le nom varie juste selon le contexte.

    Si seulement on me payait pour mentir, je serais riche.

    Je n'ai pas beaucoup pris au sérieux Stella, bien que ce soit une bonne fille dans le fond. Elle a grimpé dans mon estime avec la leçon à tirer de l'histoire, lorsqu'elle arrête ses bêtises. Si seulement elle pouvait aussi changer sa garde-robe rose Hello Kitty et aguicheuse, ce serait parfait !

    Miss Bubbles vole la vedette est un roman rapide à lire, qui détend et n'est pas sans rappeler Demain, j'arrête ! par moments.

     


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    Sa majesté des mouches / Lord of the flies


    VO : Lord of the flies
    William Golding

    1996 - Faber & Faber

     

     

     

     

    Sa majesté des mouches

     

     

    Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte. L'aventure apparaît aux enfants comme de merveilleuses vacances : ils se nourrissent de fruits, se baignent, jouent à Robinson. Mais il faut s'organiser et, suivant les meilleures traditions des collèges anglais, ils élisent un chef... Un grand roman d'aventures, mais surtout un magnifique roman d'apprentissage de la vie en société avec ces règles et ses cruautés.

    Éprise de lecture en VO, je me suis attaquée confiante à Lord of the flies. Ma confiance s'est effritée rapidement tant j'ai craint de louper une information fondamentale. J'ai cru que le livre, traitant d'enfants et souvent lus par ces derniers dans les écoles, allait seulement sous entendre les horreurs qui pourraient se passer sur l'île. Je me retrouvais à l'affût du moindre sous entendu, chose totalement inutile puisque William Golding narre explicitement ce qui se passe.

    "Rescue? Yes, of course ! All the same, I'd like to catch a pig first -" 1

    De jeunes enfants livrés à eux-même sur une île. Aucun adulte. Aucun autre être humain présent sur l'île. L'organisation se met en place. Ils sont tous de bons sentiments, ils veulent tous aller de l'avant et s'en sortir. Leur concentration étant volatile, leurs décisions collectives prennent difficilement vie et les bonnes intentions s'envolent au profit de la paresse.

    The greatest ideas are the simplest. 2

    D'un côté, les "petits". C'est à peine s'ils sont nommés tant ils sont perçus comme du superflue pour les autres. De l'autre, les "grands", ceux qui décident, ceux qui réfléchissent, ceux qui agissent.

    Ils vont tous ensemble tâcher de créer un ensemble cohérent le temps de trouver secours. Un bon moyen d'observer l'évolution d'humains civilisés seuls dans l'inconnu, perdus au milieu de nulle part.

    " [...] You voted me for chief. Now you do what I say." 3

    Le roman va se mettre en place peu à peu. Le crash n'est pas narré. Le lecteur se retrouve directement avec les enfants après que l'accident aie lieu. Les tensions se créeront entre les personnages, liées aux divergences d'opinions.

    The island was getting worse and worse. 4

    La place de chef se dispute, l'intérêt premier n'est plus le même aux yeux de tous. Les enfants vont se perdre lentement vers la sauvagerie qui va prendre le pas sur leur humanité, dirigés par un chef sanguinaire qui ne pense qu'à la chasse.

    Une certaine folie va s'installer, différente selon les personnages. Elle sera telle que la cruauté dont seront victimes certains ne sera pas même reconnue comme telle par tous.

    "I'm frightened. Of us. [...] " 5

    Ce livre est fascinant pour ce qu'il montre. L'évolution vers un état de sauvagerie est prenant. Les dernières pages ont été folles, mon coeur battait à tout rompre avec celui du personnage. Je craignais pour lui. Et tout cela infligé par des enfants !

     

     


    1 : " Se faire secourir? Oui, bien sûr ! J'aimerais quand même attraper un cochon d'abord -  "

    2 : Les meilleures idées sont les plus simples.

    3 : " [...] Vous m'avez élu chef. Maintenant faites ce que je dis. "

    4 : L'île allait de plus en plus mal.

    5 : " Je suis effrayé. De nous. [...] "

     


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    La Couleur Pourpre


    Alice Walker

    2012 - France Loisirs

     

     

     

     

    La couleur pourpre

     

     

    Géorgie, années 30. Le parcours de Celie, abusée par son beau-père à quatorze ans, mère de deux enfants, puis mariée à un homme qui la bat. Dans ses lettres à sa sœur, elle confie sa misère puis l’espoir qui renaît avec l’amour.

    Cette lecture m'a fait réaliser mon affection pour les histoires concernant les gens de couleurs en Amérique. Leurs combats quotidiens m'inspirent.

    Dans La couleur pourpre, c'est Celie qui est au centre de l'attention. On ne parlera pas de rapports entre les noirs et les blancs. L'esclavage n'est déjà plus. Alice Walker raconte le récit de gens de couleurs, tout simplement.

    Moi j'me bats pas. Je fais ce qu'on m'dit. Mais j'suis encore vivante.

    Bien que l'esclavage soit derrière, les femmes ont encore du chemin à parcourir. Le traitement des hommes peut s'apparenter à cela à certains égards. Celie en est un bon exemple : violée par son beau-père, ses enfants volés, battue par son mari, travaillant à la maison et dans les champs... C'est une femme docile qui se contente de survivre.

    - C'est pas parce qu'on se quitte que la vie est finie, tu sais.

    Jusqu'à sa rencontre avec Shug, une femme libérée qui tient tête aux hommes et se fait respecter de ces derniers. Entre cette dernière, Sofia, l'affirmée, et son intelligente sœur Nettie, Celie va évoluer de façon spectaculaire. Une évolution qui prendra des dizaines d'années avant de se faire mais dont la finalité est bien là.

    - Y z'ont le culot d'vouloir nous faire croire que l'esclavage, ça a raté à cause de nous.

    Ce livre est décriant pour les droits de la femme. Les personnages (Celie, Nettie, Sofia et Shug) sont hauts en couleurs, chacune possédant sa sensibilité et se soutenant les unes les autres. De leur regroupement va naître dans leurs cœurs les droits de la femme.

    Qui voudrait d'une femme qui en sait autant que son mari? fulminent-ils.

    Leur chemin ne sera pas facile. Les confrontations seront parfois terribles tant les hommes ont plus de droits qu'elles.

    Le livre, présenté sous forme de lettres écrites par Celie va se voir apporter le point de vue de Nettie dont la vie est foncièrement différente de celle de sa sœur. Leurs épreuves seront bien différentes dans la vie.

    Une femme, c'est fragile. Ca a le droit de pleurer. Mais pas de prendre les choses en main.

    J'ai beaucoup aimé avoir eu une vision de l'Afrique à ce moment. Ces gens qui ont donnés en esclavage les leurs pour ne pas les accepter quand ils reviennent. Leurs pensées, parfois si similaire à celle des blancs, est très intéressante à voir.

    C'est pas parce que je l'aime que ça lui retire ses droits.

    J'ai eu envie de me lever et d'affronter avec elles les injustices qu'elles ont observées ou vécues. Alice Walker m'a rappelé violemment qu'il n'y a qu'un siècle à peine, les femmes n'avaient que peu de droits.

     


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